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Un peu de détente avec notre ami Djeha

Par Sourour

Un peu de détente avec notre ami Djeha 

Salam la fidèle compagnie, fin de semaine et un peu de détente loin des cuisines et fourneaux, tout en vous souhaitant bonne journée.

Vous avez profité  de dormir une heure en plus, mais le jour se couchera tôt.

Un peu de détente avec notre ami Djeha

Ces contes nous étaient offerts le soir avant de dormir et on gardait toujours la suite pour le lendemain.

Un peu de détente avec notre ami Djeha

Elles circulent dans le monde arabe. Ce ne sont pas des contes typiquement musulmans, mais ils font partie de la culture. Comme souvent les contes sont des reflets d'une sagesse, d'un enseignement, d'un humour, et ici aussi de dérision. 

Tantôt idiot, tantôt sage, toujours facétieux, il nous fait toujourssinon rire, du moins sourire, par sa naïveté feinte ou son sens de l'absurde, qui tourne en dérision l'arrogance, l'orgueil, la vanité et la bêtise des puissants et des riches aussi bien que des ignorants qui s'ignorent. Il peut être grave, sérieux ou absurde, souvent taquin et rusé. C'est un personnage moitié fou moitié sage, dont on a dit qu'il est "tellement intelligent qu'il en devient bête ou il est si bête qu'il finit par dire des choses intelligentes". On le retrouve en action à la mosquée, au hammam, dans son vignoble ou sa maison, sur la place du marché, et, s'impliquant dans un large spectre de situations, de la narration enfantine naïve à la méditation profonde, religieuse ou philosophique, il traite de questions comme l'injustice sociale, la paresse, l'étroitesse d'esprit, la gourmandise, l'égoïsme, l'ignorance, les privilèges de classe, la mort, le destin del'homme, les mystères de la vie,etc. 

Un peu de détente avec notre ami Djeha

Un jour, Djeha passe devant un marchand de brochettes. Humm! Que cela sent bon! Djeha a faim, mais il n'a pas beaucoup d'argent. Comment faire? Il va acheter un morceau de pain et il revient. Il s'arrête devant le marchand de brochettes.

- "Tu veux acheter des brochettes?" demande le marchand. "Combien en veux-tu?"

- "Non, non, je ne veux rien acheter", répond Djeha.

- "Alors va-t-en!"

- "Attends un peu", dit Djeha.

Il prend le morceau de pain et le tient au-dessus des brochettes qui cuisent. La fumée monte vers le pain. Le marchand, étonné, demande:

- "Que fais-tu?"

- "Attends un peu" répond Djeha. "Tu vas voir."

Au bout d'une minute, le morceau de pain est couvert de fumée et de graisse qui sent bon. Djeha alors porte le morceau à sa bouche et le mange.

- "C'est très bon!" dit il.

- "Merci et aurevoir."

- "Mais tu me dois de l'argent" crie le marchand en colère.

- "Je ne te dois rien", répond Djeha.

 - "Je n'ai pas mangé tes brochettes, j'ai mangé seulement la fumée."

- "Allons chez le calif!"

- "D'accord! Allons chez le calif."

Ils arrivent chez le calif et expliquent l'affaire.

Le calif demande au marchand:

- "Combien d'argent lui demandes-tu?"

- "Je veux un dinar", répond le marchand.

- "Donne moi un dinar", dit le calif à Djeha.

Il prend le dinar, le passe sous le nez du marchand, une fois, deux fois, puis il le rend à Djeha.

- "Mais, monsieur le calif", dit le marchand, "ce dinar est pour moi.

Pourquoi est-ce que vous le lui rendez?"

- "Voyons!" répond le calif.

"Djeha a senti l'odeur de tes brochettes, et toi tu as senti l'odeur de son argent.

  Maintenant personne ne doit rien à l'autre."

En voici une autre

Djeha et son âne 

L'histoire de Jouha, son fils et l'âne!
 


Djeha-Hoja dit un jour à son fils, alors qu’il atteignait sa douzième année :
- Demain, tu viendras avec moi au marché.
Tôt le matin, ils quittèrent la maison. Djeha-Hoja s’installa sur le dos de l’âne, son fils marchant à côté de lui. A l’entrée de la place du marché, Djeha-Hoja et de son fils furent l’objet de railleries acerbes : 
- Regardez-moi cet homme, il n’a aucune pitié ! Il est confortablement assis sur le dos de son âne et il laisse son jeune fils marcher à pied. 
Djeha-Hoja dit à son fils : 
- As-tu bien entendu ? Demain tu viendras encore avec moi au marché !
Le deuxième jour, Djeha-Hoja et son fils firent le contraire de la veille : le fils monta sur le dos de l’âne et Djeha-Hoja marcha à côté de lui. A l’entrée de la place, les mêmes hommes étaient là, qui s’écrièrent 
- Regardez cet enfant, il n’a aucune éducation, aucun respect envers ses parents. Il est assis tranquillement sur le dos de l’âne, alors que son père, le pauvre vieux, est obligé de marcher à pied !
Djeha-Hoja dit à son fils : 
- As-tu bien entendu ? Demain tu viendras de nouveau avec moi au marché ! 
Le troisième jour, Djeha-Hoja et son fils sortirent de la maison à pied en tirant l’âne derrière eux, et c’est ainsi qu’ils arrivèrent sur la place. Les hommes se moquèrent d’eux : 
- Regardez ces deux idiots, ils ont un âne et ils n’en profitent même pas. Ils marchent à pied sans savoir que l’âne est fait pour porter des hommes.
Djeha-Hoja dit à son fils : 
- As-tu bien entendu ? Demain tu viendras avec moi au marché ! 
Le quatrième jour, lorsque Djeha-Hoja et son fils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l’âne. A l’entrée de la place, les hommes laissèrent éclater leur indignation : 
- Regardez ces deux-là, ils n’ont aucune pitié pour cette pauvre bête !
Djeha-Hoja dit à son fils : 
- As-tu bien entendu ? Demain tu viendras avec moi au marché !
Le cinquième jour, Djeha-Hoja et son fils arrivèrent au marché portant l’âne sur leurs épaules. Les hommes éclatèrent de rire : 
- Regardez ces deux fous, il faut les enfermer. Ce sont eux qui portent l’âne au lieu de monter sur son dos.
Et Djeha-Hoja dit à son fils ; 
- As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer.

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Morale de l'histoire: Faites de votre mieux, en écoutant votre conscience, car si vous écoutez les gens, ils vous rendront chèvre, étant donné que vous ne parviendrez jamais à tous les satisfaire et ils auront des avis divergents, voire contradictoires, donc vous ne saurez plus sur quel pied danser!!!! Commencez donc par vous contenter vous-même, ce sera déjà pas si mal!! 

détente avec notre Djeha


Bonne fin de semaine à vous la belle compagnie et je souhaite que toute personne malade guérisse et courage et patience à celle qui a perdu un être cher.

Amicalement .

  • « La vie c’est des étapes… La plus douce c’est l’amour… La plus dure c’est la séparation… La plus pénible c’est les adieux… La plus belle c’est les retrouvailles. »

Un peu de détente avec notre ami Djeha


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