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10 chansons… de la libération

Publié le 25 novembre 2013 par Storiagiovanna @StoriaGiovanna

like a bossLa vie, parfois, c’est dur. Trop de stress, trop de remise en question, de pression… Donc forcément, à un moment, on craque. On pleure. On pète un câble. On prend un bazooka et on dégomme des petites vieilles dans la rue – dans vos rêves. Ou alors, plus safe, on met son casque MP3 sur ses oreilles et, soudain, la vie est plus rose et on retrouve le sourire (sauf si vous tombez sur du Serge Reggiani. Dans ce cas précis, si vous avez le sourire avec Reggiani, c’est que vous êtes profondément psychopathe).

Etant moi-même une grande angoissée de la vie – en même temps, je prends les transports franciliens tous les jours en étant à la fois claustro- et agoraphobe – et pas super-résistante à toute forme de stress – ma patronne peut témoigner de grattages compulsifs et de pleurs, je sais qu’une bonne chanson à un moment donné peut arranger une situation. Mais les chansons de la libération ne sont pas faites que pour libérer du stress : elles peuvent aussi exprimer un changement de vie positif, calmer une peine de cœur, préparer à passer une bonne journée où les éléments de stress nous glissent dessus… Bref, ma définition d’une chanson de libération est qu’elle nous libère de tous nos freins pour nous faire sentir à l’aise comme si on était à poil.

Voici donc ma petite playlist du mieux-vivre

Les chansons qui m’apaisent

Depeche Mode, Goodnight lovers

L’une des plus jolies berceuses que je n’ai jamais écoutées. Ces espèces de souffles et de murmures, conjugués à la voix de Dave Gahan, apaisent mon esprit après un moment de trouble. Je l’écoute de temps en temps, avant de dormir, parfois en pleurant, pour confier ma journée à qui de droit.

Dire Straits, Brothers in Arms

Les soirs où je rentre du boulot très triste, cette chanson qui parle de choses un peu dures qui n’ont pourtant aucun rapport avec ce que j’ai vécu dans la journée – la guerre, la fraternité d’armes et tout ce que cela implique, toussa… – est, bizarrement, ma chanson-câlin. Vous savez, cette chanson qui te dit : Allez viens, craque, c’est pas grave, pleure un bon coup, ça va laver toutes les misères que tu as subies dans la journée, demain est un autre jour, etc. Au moins, ça me permet d’exprimer ma tristesse à fond et de ne pas ressasser ce qui me pourrit la gueule.

Rage Against The Machine, Settle for nothing

Même effet que la chanson précédente, mais pour les soirs où j’ai clairement le seum, entre les soucis avec des collaborateurs et une grève/un dysfonctionnement des transports qui se rajoute dessus. Au lieu de céder, comme les autres usagers des transports, à l’énervement non-constructif, j’écoute cette chanson en forme de cri primal qui me permet de passer mes nerfs autrement que sur un agent RATP. Marche avec beaucoup d’autres chansons métal, mais c’est véritablement cette chanson la plus efficace (à écouter assez fort pour couvrir l’affreuse radio Ligne D et sa soupe en brique en guise de programmation musicale).

Madonna, Isaac

En écoutant cette chanson, je me libère de mon poids, je deviens aérienne, hors de l’espace et du temps. Je danse des pas qui me sont inconnus et trouve une audace que je ne me connaissais pas. Je reviens aux fondamentaux de mon apprentissage de la danse, à savoir une pratique qui a davantage libéré mon esprit que mon corps.

Les chansons qui me stimulent

Enur feat. Nastasja, Calabria 2007

Ce matin encore, avant d’arriver au boulot, je l’ai écoutée en boucle en me rappelant de cette année 2007 où j’ai changé du tout au tout : où la petite fille mal dégrossie qui peinait à obtenir un concours dans la fonction publique est devenue une demoiselle consciente de son corps et cherchant à se reconvertir dans le privé. Et cette chanson a accompagné toute cette année de transition : dans mon ordinateur, dans ma voiture, même en sonnerie de portable !

Queen, I want to break free

Comme il le dit dans la chanson, Freddie Mercury veut se libérer et en finir avec cette personne qui l’oppresse, même si, au final, il avoue avoir quelques réticences à vivre seul. N’empêche, si on ne retient que le premier couplet de la chanson, elle nous enjoint et nous encourage à nous débarrasser pour de bon de ce qui nous pourrit au quotidien. Une belle intention, déjà.

Isaac Hayes, Moonlight Lovin (Ménage à trois)

Quand je suis invitée à un raoût où je ne connais quasiment personne et, donc, où je dois assurer un max en termes de sociabilité, je me prépare en écoutant cette chanson très désinhibante, plus efficace que n’importe quel verre de champagne (de toutes façons, je picolerai quand même, mais passons). Ne serait-ce que pour me rendre sexy aux yeux de moi-même et donc pour faire en sorte d’être un minimum présentable devant les autres invités, j’écoute cette chanson en boucle de ma douche à la manucure. Et hop, ego boosté pour la soirée !

Les chansons cons

Générique des Chiffres et des lettres

Mon cerveau d’autiste a parfois besoin de chansons très cons pour tenter de reprendre prise avec la réalité, quand la pression subie est trop forte. Je sais bien que ce processus est débile, mais ne serait que mettre mon cerveau en off pendant 3 minutes me permet encore une fois de me libérer des pensées qui me font tourner en rond et me renfermer sur moi-même. Ce qui est inquiétant, c’est quand je me passe ce générique en boucle : cela veut dire que mon cerveau va mettre un bout de temps à se reconnecter.

Michel Sardou, Afrique, Adieu

Autre chanson con sous forme de private joke, il reprend le cri primal évoqué pour RATM, mais sous sa forme la plus ridicule. Bien souvent, je n’assume pas de crier Aaaaaafriiiiique, Adieeeeeeeeu, Belle Africaaaaaa dans les couloirs de ma boîte, alors je la poste sans raison sur le mur Facebook d’une copine militante Jeunesse Ouvrière Chrétienne et Parti de Gauche, et donc grande fan de Michel Sardou (ironie inside). C’est débile, mais ça fait un bien fou.

The Monty Pythons, Always look on the bright side of life

Chanson nigaude, mais pas tant que ça, finalement, elle conclut le film La vie de Brian (1979), soit une parodie hilarante des Évangiles par les cultissimes comiques anglais. Avec comme postulat de départ un Jésus hippie qui donne des conseils à la con depuis le haut de sa croix, les Monty Pythons se permettent de caler des horreurs parmi des généralités un peu niaises (La vie c’est de la merde, quand t’y repenses…). Bref, malgré tout, après un bon coup de stress, ça permet de rigoler de la situation qu’on vient de vivre.

Bref, qu’elle console, stimule ou débranche le cerveau, la chanson de libération est un exutoire nécessaire à toute vie stressante. Qu’importe que la chanson n’ait aucun sens par rapport à la situation, du moment qu’elle puisse faire redescendre les mauvais sentiments.



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