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Our Mother the Mountain

Publié le 01 décembre 2013 par Polyphrene
My lover comes to me with a rose on her bosomThe moon's dancin' purple all through her black hairAnd a ladies-in-waiting she stands 'neath my windowAnd the sun willrise soon on the false and the fair
Singing ‟Two, a lure, a lie, Oh ”
She tells me she comes from my mother the mountainHer skin fits her tightly and her lips do not lieShe silently slips from her throat a medallionSlowly she twirlsit in front of my eyes
Singing ‟Two, a lure, a lie, Oh ”
I watch her, I love her; I long for to touch herThe satin she's wearin' is shimmering blueOutside my window her ladies are sleepingMy dogs have gonehunting; the howling is through
Singing ‟Two, a lure, a lie, Oh ”
So I reach for her hand and her eyes turns to poisonAnd her hair turns to splinters, and her flesh turns to brineShe leaps cross the room; she stands in the windowAnd screams that myfirst-born will surely be blind
Singing ‟Two, a lure, a lie, Oh ”
She throws herself out to the black of the nightfallShe's parted her lips but she makes not a soundI fly down the stairway, and I run to the gardenNo trace of my truelove is there to be found
Singing ‟Two, a lure, a lie, Oh ”
So walk these hills lightly, and watch who you're lovin'By mother the mountain I swear that it's trueLove not a woman with hair black as midnightAnd her dress madeof satin all shimmering blue
Singing ‟Two, a lure, a lie, Oh ”
Our Mother the MountainLe cauchemar que raconte ici Townes Van Zandt est inspiré de la légende de la Loreley*, elle même reprenant le mythe des sirènes, responsables de la perte de tant de marins séduits par leur chant au point de mésestimer les dangers de la navigation et de faire naufrage. Cette chanson se prête à des interprétations très diverses, selon lesquelles une femme incarne la tentation, qu’elle soit celle de la féminité (et cela renvoie à Eve et la pomme) ou celle des « paradis artificiels » (illustrant, encore, les mythes fondateurs). Fables, mythes, ou croyances transmettent le même message : la femme, tentatrice, est un danger et l’homme est sa victime ! Mais qui donc assigne à la femme ce rôle ? Qui lui assigne une position sociale subalterne ? Qui ne valorise que sa beauté physique ? Qui veut la cantonner dans la tenue du ménage, laissant aux hommes « les affaires sérieuses » ? Qui oppose, dans des archétypes de caricature, le garçon et la fille ? Qui la prive et se prive de la liberté d’être soi-même ?Si la culture s’enracine dans les mythes obscurs, la civilisation doit chercher la lumière au soleil de la connaissance, en se libérant des entraves de la tradition.Si la nature est responsable de différences anatomiques et physiologiques entre hommes et femmes, et si ces différences ont joué un rôle dans la capacité d’adaptation qui a permis à l’espèce humaine de prospérer, cette même capacité doit lui permettre aujourd’hui d’évoluer et de ne plus réduire les genres à leurs différences, pour extraire enfin l’amour du carcan des idées reçues.* Ce qui explique le refrain, "A lure, a lie" (un leurre, un mensonge), qui s'entend presque "Lorelei", et que je n'ai pu traduire en respectant aussi bien la consonance.ALN
Notre Mère La Montagne
Mon amante s’avance, une rose sur le cœurSur ses cheveux danse une lune empourpréeElle se tient sous ma fenêtre comme une dame d’honneurLe soleil va bientôt éclairer faux et vrai
Sur l’air de « Un leurre à l’œil, Oh »
Elle me dit qu’elle descend de ma mère la montagneSa peau est ajustée, ses lèvres disent vraiEn silence, elle sort de sa gorge un médaillonEt le tourne pour me le faire voir de près
Sur l’air de « Un leurre à l’œil, Oh »
Je l’observe, et je l’aime ; je voudrais la toucherSon habit de soie est bleu chatoyantDehors, ses dames de compagnie sont couchéesMes chiens de chasse ont cessé leurs aboiements
Sur l’air de « Un leurre à l’œil, Oh »
Je veux prendre sa main, mais ses yeux tournent en veninSes cheveux en échardes, et sa chair en saumureBondissant vers la fenêtre, elle crie soudainQue mon ainé sera aveugle, c’est sûr
Sur l’air de « Un leurre à l’œil, Oh »
Elle se jette dans les ténèbres de la nuitDe ses lèvres ouvertes aucun son ne parvientDévalant l’escalier, au jardin, je la poursuisMais, de mon bel amour, il ne reste rien
Sur l’air de « Un leurre à l’œil, Oh »
Passez vite, et prenez garde à qui vous séduitPar ma mère la montagne, je jure que c’est vraiN’aimez pas une femme aux cheveux noirs de nuitDans sa robe de satin bleu sombre et mordoré
Sur l’air de « Un leurre à l’œil, Oh »
Traduction – Adaptation : Polyphrène

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