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La cigarette électronique et les maladies cardiovasculaire

Publié le 11 avril 2014 par Veritejustice @verite_justice
La cigarette électronique et les maladies cardiovasculaire La cigarette électronique et les maladies cardiovasculaire

Source: Institut de cardiologie de Montréal

Les dernières statistiques démontrent qu’au Québec, le taux de prévalence des fumeurs est de 23 % et le tabagisme tue 10 400 personnes par année. Selon un rapport de l’OMS en 2008 sur l’épidémie mondiale du tabagisme, non seulement le tabagisme est la première cause de maladie et mortalité évitables, mais il représente un facteur de risque majeur pour 6 des 8 causes principales de décès dans le monde.

On attribue au tabagisme 25-30 % des maladies cardiovasculaires (MCV), 85 % des maladies pulmonaires obstructives et cancer du poumon et 30 % de tous les cancers. On retrouve 7000 composés chimiques dans la fumée du tabac dont plus de 70 sont cancérigènes selon le dernier rapport du Surgeon General du département de la santé américaine. La fumée du tabac affecte chaque cellule, organe et système organique.

Il n’y a pas de seuil de sécurité et de non-nocivité…une c’est trop !

L’arrivée de la cigarette électronique (CE) nous offre une nouvelle alternative au tabac et plus particulièrement pour ceux qui fument depuis plusieurs années et qui ont déjà tout essayé (thérapie de soutien, médications d’aide à l’arrêt, etc.) pour cesser de fumer. Dans ces cas très précis, je me permets de leur suggérer de vapoter la CE, avec ou sans nicotine, plutôt que de continuer à fumer la cigarette conventionnelle.

Ce qu’il faut savoir, ce n’est pas la nicotine qui provoque les maladies, mais l’inhalation de la fumée de la cigarette. En effet, la combustion des cigarettes produit du monoxyde de carbone, un poison puissant, qui possède une affinité 200 fois supérieure pour l’hémoglobine comparée à celle de l’oxygène, ce qui cause une carboxyhémoglobine.

Fumer c’est comme vivre dans un milieu appauvri en oxygène. Le tabagisme est un facteur de risque majeur qui expose nos patients à des risques inestimables de refaire un évènement cardiovasculaire tout en diminuant de près de 50 % l’efficacité de nos traitements médicaux et pharmacologiques.

La persistance d’un tabagisme post-infarctus du myocarde est un facteur pronostic majeur de décès. En effet, un patient ayant subi un infarctus du myocarde qui refume dans les 10 premiers jours suivant son évènement est confronté à un risque de mortalité multiplié par 5 (Colivicchi F et al. Am J Cardiol. 2011) !

De plus, les fumeurs hypertendus ont un mauvais profil de risque pour la MCV et leur traitement pour l’hypertension est moins bénéfique comparativement aux hypertendus non-fumeurs (Blood Pressure.2005). Fumer diminue aussi les bénéfices des statines, 60 % plus de risques d’évènements cardiaques chez les fumeurs comparativement aux non-fumeurs traités sous statines en prévention secondaire (Milionis HJ et al. Angiology.2001). D’ailleurs une étude, parue en 2011, a démontré que le sevrage tabagique était plus efficace que les statines à long terme.

Le risque de la poursuite du tabagisme reste nettement augmenté chez les fumeurs, et cela, quelle que soit l’intensité de la thérapie aux statines et le sevrage tabagique apporte un bénéfice à 5 ans deux fois plus élevé comparativement à de fortes doses de statines (Frey P. et al. Am J Cardiol 2011).

Ces constatations démontrent que pour toutes personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire, l’arrêt du tabac est une urgence vitale !

Que faire si vous ne pouvez pas arrêter de fumer ? VAPOTER!

Aucun des éléments suivants n’est présents à l’intérieur d’une cigarette électronique:

- 7000 composés chimiques

- Tabac

- fumée de la cigarette

- monoxyde de carbone

Mais surtout cette odeur qui font de vous une cigarette embullante…


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