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Nous sommes le pouvoir !!!

Par Nathalieluna @NathalieLuna73
Nous sommes le pouvoir !!!
John Trudell est né à Omaha dans le Nebraska, le 15 février 1946. Son père est un Sioux Santee, sa mère, mi-indienne, mi-mexicaine, décède, alors qu'il a 6 ans. Vivant près d'une réserve dans le Dakota, il est très tôt confronté à des conditions de vie difficiles, son père se retrouvant à élever une nombreuse famille. À 17 ans, désœuvré, il s'engage pour 4 ans dans la Marine. « J'ai choisi la Marine pour minimiser mes chances de finir en chair à canon », affirme-t-il. « C'est là que j'ai découvert que beaucoup d'autres vivaient ce que moi je vivais, en tant qu'Indien et prisonnier de l'Amérique ».
À son retour, John Trudell fait des petits boulots, Il entretient ses rancœurs et désillusions à l'égard des États-Unis, nourrissant ses convictions qui allaient faire de lui un activiste et l'un des hommes les plus fichés par le FBI à partir des années 1970.
Le FBI a établi plus de 16 000 fiches sur John Trudell au début des années 1970.
Nous sommes le pouvoir !!!
Il se marie une première fois en 1968 avec Fenicia « Lou » Ordonez. Puis il rencontre l'activiste amérindienne Tina Manning avec laquelle il se marie en 1972. Ils eurent trois enfants : deux filles Ricarda Star et Sunshine Karma et un garçon, Eli Changing Sun. Sa femme Tina était enceinte, lorsqu'en février 1979, avec ses 3 enfants âges de 5, 3 et 1 an, la maison familiale fut ravagée par un incendie. Tuant sa femme et ses 3 (4) enfants ainsi que la belle-mère de John. Seul le beau-père de John échappa à l'incendie. 12 heures auparavant, John Trudell avait brûlé un drapeau américain devant les caméras de la télévision. John Trudell continue toujours aujourd'hui d'accuser publiquement le FBI d'avoir mis le feu à sa maison.
Nous sommes le pouvoir !!!
Cette tragédie marque un changement radical dans la vie de John Trudell qui abandonna le militantisme d'activiste politique pour se consacrer exclusivement à l'écriture, la poésie et la musique. L'activiste continue son combat sous une autre forme en devenant poète et musicien de blues à partir des années 1980.
Depuis, il sillonne les scènes du monde entier pour diffuser sa musique et ses convictions politiques, philosophiques et spirituelles, et faire connaître le combat des peuples Amérindiens.
Contrairement à d’autres activistes amérindiens, John Trudell prône plus la non-coopération que la révolution.
Nous sommes le pouvoir !!!
Extrait de sa conférence du 26 janvier 2012 à Paris : "Car après tout qu’est ce que la révolution ? C’est revenir au point de départ. Et lorsqu’une révolution est politiquement réussie, elle remplace l’oppresseur avec tous les drames humains que cela engendre. Quels que soient le systèmes politiques, ils sont basés sur l’exploitation de la Terre et des êtres humains. Si aujourd’hui on veut se battre contre cette oppression (de la marchandisation des âmes et des consciences), il faut peut-être essayer de ne pas répéter les mêmes erreurs […] Que faut-il faire ? La réponse n’est pas la non-violence – ça ne marche pas – mais plutôt la non-coopération. Imaginez que 30% ou 40% de la population décide de ne plus consommer, nous serions bien plus pris au sérieux, nous serions influents. Nous avons le pouvoir d’être acteurs sur le consumérisme. » / Et nous sommes tous responsables. "
Voici le discours que John Trudell  a prononcé le 18 Juillet 1980 au centre de survivances interculturel Amérindien. Vous allez vite vous rendre compte que ce qu'il dit s'applique parfaitement à ce qu'il ce passe encore aujourd'hui. Et comme il le dit si bien " Nous sommes le pouvoir"

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