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Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère

Par Gourmets&co

Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère

Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère : cuisine banale

Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère : cuisine d’un bon niveau

Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère : cuisine intéressante et gourmande

Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère Hostellerie de la Pomarède – Le Presbytère : cuisine de haut niveau… à tous les niveaux

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A table, sur la terrasse

… une cuisine personnelle, marquée du sceau d’un style unique, celui du chef …

Découvrir un lieu, une ambiance, un style, goûter pour la première fois la cuisine d’un chef, sont toujours des moments précieux où l’attente et le désir le disputent à l’excitation. Isolée en pleine campagne languedocienne, la Pomarède se mérite. On quitte la nationale, puis la départementale, les routes se rétrécissent à chaque carrefour, preuve que l’on touche au but. Soudain, la voilà, au détour du dernier virage. Un château ? Un presbytère ? Une hostellerie ancienne ? Un peu de tout cela, en fait. On pénètre dans une immense cour par un pont en pierres qui franchit de hauts remparts, des arbres, la mairie, une école, et en face une bâtisse, belle dans sa simplicité d’un temps où même le simple était soigné.

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Pièces vastes, plafonds hauts, fraîcheur des volets tirés, douce obscurité, les gens du Sud savent se protéger de la chaleur sans les artifices de la climatisation. L’accueil de Marjorie et Gérald Garcia, le chef, est à la hauteur du lieu. Franc, amical, direct mais sans familiarités. Dès ce moment, ces instants fragiles de la rencontre, on sent, on sait que c’est la bonne étape, que l’on va être bien, au calme, et délicieusement chouchouter.

Le couple a beaucoup travaillé pour rendre ce lieu hospitalier, agréable et original. Les chambres sont réparties dans la maison principale et dans une annexe au pied des remparts. Là, tout nouveau, tout beau, autour d’une jolie piscine, des chambres paisibles, si bonnes à vivre et de plein pied sur le jardin. Pour chacune, le décor est différent mais sur un thème d’une modernité intelligente et maîtrisée comme la salle de bains immense et originale avec sa mini-piscine pour prendre sa douche et là encore ce côté sombre en protecteur de la lumière éclatante et brûlante du dehors.

Les repas se prennent dehors sur une terrasse merveilleuse, entourée d’arbres et la vue qui se perd au loin, sinon dans une grande salle fort bien décorée, idéale pour demeurer à la fraîche ou, lors des frimas, être bien au chaud. Et puis, de temps en temps, discrètement, les cloches sonnent au presbytère… douceur du temps qui passe.

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Il est bon de penser que la table sera au diapason de l’ensemble, pas trop décalée dans une modernité extrême, ni figée dans une approche primaire du fameux « respect du terroir », mais une cuisine personnelle, marquée du sceau d’un style unique, celui du chef. C’est le cas avec Gérald Garcia, et même au-delà.

L’amuse-bouche est souvent agaçant, ou inintéressant, ou inutile, mais parfois il donne le ton, définit une cuisine qui va suivre. Le chef envoie une Fraîcheur de melon, jus en pipette. L’énoncé est mignon, presque enfantin mais diable que c’est bon. Saveurs franches et nettes, melon bien mûr, et voilà une belle cuisine qui s’annonce.

Crème de chou-fleur, saumon fumé © P.Faus

Un autre pour confirmer, dans un genre très différent mais tout aussi délicieux : Crème de chou-fleur, saumon fumé par le chef, et deux bâtonnets de pomme verte pour l’acidité. Impeccable.

Chèvre frais, tomates, pesto © P.Faus

Le premier plat est tout simplement un petit chef d’œuvre. Chèvre de Gaouzy (c’est à côté) aux pignons de pin, tomates marinées, basilic, glace miel-romarin. Superbe de douceur et de finesse, parfait assemblage des goûts, beau et frais pour un plat d’été idéal.

Gambas, petits pois, émulsion © P.Faus

Gambas snackés, petits pois, émulsion menthe. Ça fait envie un énoncé pareil… cuisson parfaite, belle alliance, beaux produits, savoureux, le doux parfum de la menthe. Un petit coup de sel en trop mais ça passe…

Bar, artichauts, risotto, truffe. © P.Faus JPG

Blanquette de bar, risotto aux coquillages, artichauts bouquet et lamelles de truffe d’été. Limpide, subtil, harmonieux, délicat à la vue et au goût. Une réussite, à nouveau.

Un agneau, maintenant. Normal, c’est le pays, on est au pied de la Montagne Noire, splendide et sauvage. Pourtant ce sera le maillon faible dans un menu splendide. Une cuisson un peu molle comme souvent maintenant, un plat mou qui manque de saveurs franches, qui reste en deçà et qui prime la forme sur le fond.

Tartelette aux fruits rouges, granité mojito © P.Faus

Plateau de fromages en panorama de la région, entre autres, surtout sur les chèvres, puis les desserts parfaitement à la hauteur du reste, toujours dans l’originalité, la pensée d’un accord, d’une construction de saveurs, ici réussie avec cette Tartelette aux fruits rouges et son granité au mojito. Une conclusion parfaite d’un repas très accompli.

Au cours d’un tel repas, le choix des vins est essentiel. La jeune sommelière Fiona, Beurrois possède une connaissance parfaite des vins et du vignoble de la région si riche du Languedoc. C’est un plaisir de se laisser guider par ses choix, pointus parfois, mais judicieux toujours. Elle travaille une carte des vins conséquente et qui permet par des prix abordables de belles découvertes.

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Gérald Garcia est un chef de grand talent, avec une étoile Michelin méritée, appliqué mais créatif, proposant une cuisine très maitrisée, très pensée, mais finalement très lisible, presque évidente dans ses équilibres parfaits. Un chef doué, passionné et passionnant. Il faut y aller, le découvrir, et aider à maintenir ce talent bien vivant.

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Carcassonne : 49 km
Tél : 04 68 60 49 69
www.hostellerie-lapomarede.fr
Fermé dimanche soir et mardi
Egalement lundi du 1er octobre au 1er juin
Logis – Table Distinguée
Maître Restaurateur
Menu : 29 € (3 plats)-(déjeuner et dîner en semaine)
Menu Découverte du Château : 49 € (5 plats)
Menu Saisons du Château : 78 € (5 plats + fromages) – 110 € (accord mets & vins)
Menu Tapas (dégustation) : 102 € (10 petits plats)

14 chambres : de 99 € à 250 € (petit déjeuner compris)

Décors de chambre et salle debain
Une chambre de l'annexe


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