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Une fausse bonne idée ?

Par Mauss
L'extrapolation est peut-être douteuse, mais j'imagine ne pas être le seul de ma génération à avoir accumulé pendant des décennies des ouvrages multiples et variés, des Pléïades aux livres de cuisine, des reprints de Jeanne Laffitte en n'oubliant pas le Vermorel, des collections reliées de toutes les BD des années 70 et 80, bref : des livres en veux-tu, en voilà et qui se comptent finalement par milliers.
Et comme on constate actuellement dans le secteur "musique" le retour des vinyles, j'aime imaginer que d'ici 2 ou 3 générations, il y aura des gamins et des gamines qui trouveront un intérêt au papier là où leurs parents et grands parents n'étaient convaincus que par les outils électroniques, évanescents, énergievores et cie.

Où est le problème ?

Simple : la place ! Ou plutôt le fait que ces générations grimpantes - à l'exception des héritiers dotés - n'ont pas de place dans les logements étriqués de notre époque pour y garder ces livres si pesants et mangeurs d'espace implacables.

La fausse bonne idée :
A l'exemple des ports francs, que quelques esprits entrepreneurs prennent en charge la mise en conformité "sécurité-entreposage de livres-température-catalogues par propriétaire" de locaux à trouver ici ou là.
Bien calculer l'investissement et les frais de fonctionnement et pouvoir ainsi proposer à notre génération une solution qui permettrait ainsi à nos héritiers de pouvoir récupérer dans quelques décennies ces livres qu'il est hors de question de jeter aux décharges publiques. Refaire Farenheit est strictement streng verboten (ceinture et bretelles) !
Même les emmaüs ne veulent plus de livres ! Les libraires d'anciens ? Ils ne savent plus où les mettre : confer ce que j'ai pu voir dans ce village des livres : Montolieu.
Pas sûr qu'un tel projet de lieux spécifiques de stockage de livres soit plus cher que ces locaux mis en location par des sociétés de gardiennage, car on devrait pouvoir y associer des éditeurs, des libraires et, pourquoi pas, des allocations d'institutions culturelles ? La pérennisation de lieux par l'Unesco peut inspirer cet organisme pour s'occuper des livres ?
Oui, bien sûr, il y les dépôts obligatoires à Washington et autres endroits pour des ISBN. Mais là, il s'agit de transmettre un patrimoine à des générations futures.
Bon : c'est certainement une mauvaise idée si on est seul à l'avoir. Mais si cela a déjà émergé ailleurs, statistiquement, on a des chances que ce n'est pas totalement stupide ou irréalisable.
Vediamo !


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