Cette deuxième série a suscité d'intéressantes discussions après le dévoilement des vins. Pour ma part l'Osterberg 2008 de Louis Sipp a dominé cette séquence, un vin d'une grande jeunesse, doté d'un excellent potentiel se goûtant parfaitement sec, qui a souffert d'une aération insuffisante comme l'a montré la dégustation au cours du repas qui a suivi. Gruenspiel 2008 de Marcel Deiss était, de l'avis quasiment général, oxydé. Kirchberg de Ribeauvillé 2009 d'Henry Fuchs présentait un profil étonnant : une première partie de bouche assez molle et sans relief et une finale vive qui donnait à l'ensemble un manque d'équilibre.
Le riesling Federspiel 2012 de Pichler faiblement aromatique, soutenu par une acidité tranchante, avec de l'amertume en finale a été peu apprécié globalement. Une bouteille défectueuse n'est pas à exclure, compte tenu de la faiblesse du vin. Personne ne connaissait les vins de ce propriétaire, ce qui ne permettait pas de nous positionner plus précisément.
Louis Sipp : Osterberg 2008
La robe offre une teinte or clair à or léger. L'aération révèle des arômes de fruits exotiques, nuancés de note florales et de fines épices douces (safran dominant). L'attaque est nette, pure, le vin se développe avec une chair veloutée dans un centre dense, serré, et fruité. Une acidité mûre et tonique allonge une finale bien dessinée soulignée par des arômes de citrons, qui domine à ce stade les autres saveurs décelées à l'olfaction, elle est ponctuée par de nettes notes salines. Note plaisir 16,5, moyenne du groupe 15,06
Marcel Deiss : Gruenspiel 2008
La robe est quasiment ambrée, le nez et la bouche confirme l'oxydation.
Henry Fuchs : Kirchberg de Ribeauvillé 2009
La robe affiche un couleur jaune or. Le nez est réduit et nécessite une longue aération qui dévoile des arômes naphtés, de fruits jaunes, de mirabelles avec des notes épicées. La bouche est souple, linéaire, légèrement lascive, puis dès le milieu une acidité assez vive accompagne une finale soulignée essentiellement par des saveurs d'ananas, et ponctuée par des notes d'amertume. Note plaisir 13, moyenne du groupe
Autriche : Pichler : Riesling : Federspiel : Loibner Burgstall 2012
La robe arbore une teinte jaune pale. A l'agitation le vin s'ouvre sur des arômes très naphtés avec en retrait des notes de fruits jaunes et de légère épices. La bouche est linéaire, assez plate dans son expression aromatique, perlante. La finale est portée porté par une acidité vive à tranchante, avec des fruits discrets et des notes d'amertume. Note plaisir 10, moyenne du groupe 11,81
Posté par Daniel S à 00:01 - Les vins d'Alsace - Commentaires [0] - Permalien [#]
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