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Errmitage de Pic St Loup, cuvée Guilhem Gaucelm

Par Maigremont

C'était la bouteille du mois d'octobre sur le forum LPV. Chacun avait un mois pour ouvrir, déguster puis donner le commentaire de désutation de la cuvée phare du domaine de l'Ermitage de Pic St Loup : Guilhem Gaucelm. 

Voici une présentation du domaine et de la cuvée puis les comptes rendus. 

Un GRAND merci à Pierre Ravaille, l'un des 3 propriétaires du domaine, avec lequel j'ai passé pas loin d'une heure au téléphone !



Présentation du domaine

Origine et histoire 

Le domaine de l’Ermitage de Pic St Loup est situé à St Mathieu de Tréviers dans l’Hérault, à 25 km au nord de Montpellier. Les vignes qui sont situées sur l’ancien couvent du château de Monferrand, sont désormais en appellation Pic Saint Loup. La construction du château remonte au 12ème siècle. En 1186, le premier fermier du domaine Guilhem Gaucelm, reçu les terres en fermage. 

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Le château de Monteferrand 


  
Au début du siècle dernier dans la région et jusqu’au début des années 80, les rendements étaient très élevés. Il était monnaie courante d’atteindre 300 voire 400 hl/hectares, en particulier près du littoral. Le cépage, responsable de produire de tels rendements se nommait Aramon.
Sur ce qui est désormais en appellation Pic St Loup, soit un peu plus dans les terres, les rendements étaient moindres, aux alentours de 80 hl/ha. Il fallait alors diversifier l’activé et faire autre chose que de la vigne pour pouvoir vivre : l’élevage de moutons par exemple, permettait de compléter les revenus des familles. En 1983, alors qu’il vend le fruit de son travail à la coopérative, le père Ravaille décide d’arrêter l’élevage des ovins et commence à planter du grenache. Il a été également l’un des premiers dans la région à planter de la syrah.

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Le fameux Pic St Loup

Avec l’émergence des vins de Pic St Loup, les 3 frères Ravaille (Xavier, Pierre et Jean-Marc) décident de quitter la coopérative et de vinifier sur le domaine. Nous sommes en 1991.
Les 3 premières années sont consacrées à l’étude des terroirs : tout est vinifié ensemble et il n’est fait qu’une seule cuvée. A la fin des vinifications, lorsqu’on ajoutait la cuve de Guilhem Gaucelm, il se passait quelque chose : c’était toujours meilleur. Nous avons donc décidé de l’isoler et de créer la cuvée phare du domaine.


Vous êtes 3 frères à oeuvrer. Quel est le rôle de chacun ?

Jean-Marc l’ainé s’occupe de la comptabilité et de la gestion, Xavier le plus jeune s’occupe des vignes et moi Pierre, je m’occupe de la vinification et des travaux de la cave. La partie commerce est assurée par Jean-Marc et moi-même. Nous ne pouvons pas tout faire tous les 3 : 9 mois de l’année, 10 saisonniers sont employés pour tout ce qui concerne les travaux manuels.


Méthode de culture

Le domaine applique le concept de la biodynamie depuis 1999. Le label a été attribué un an, mais en raison des contraintes et des trop nombreux contrôles, nous avons arrêté de demander la certification. Un contrôle au niveau analytique nous permettrait de ne pas perdre de temps, car tous les 2 mois, il fallait consacrer une journée de travail pour répondre au suivi du label. La certification en agriculture biologique par contre, est toujours active.
Les sols de Guilhem Gaucelm sont des galets roulés et argiles blanches. Les vignes sont bien évidement travaillées

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Vinification, rendement, sol/sous-sol, assemblage...

La cuvée existe depuis le millésime 1995. L’assemblage varie chaque année, en fonction des rendements de chaque cépage. A titre d’exemple, 2012 comporte 70 % de grenache et 30 % de syrah, 2011 (50/50) et 2010 60/40.
Suivant les années, il est produit entre 4000 et 4500 bouteilles de Guilhem Gaucelm, sur les 2 hectares consacrés à cette cuvée. La vendange est faite en même temps, sans notion de cépage. 

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Le chai à foudres (Grenier ou Stockinger)

L’élevage évolue suivant les matières. Jusqu’en 2009, il se faisait essentiellement en barriques neuves la première année puis en barriques plus ancienne la seconde. Depuis 2010, l’élevage se fait uniquement en foudre (de 15 et 30 hl), durant tout l’élevage.
Afin de capter l’aromatique et de préserver le fruit, la vendange n’est pas sulfitée. La notion de terroir s’exprime grâce à une vinification sans soufre les meilleures années, ou de façon quasi inexistante. Dès les vinifications terminées, on s’autorise à sulfiter, mais de manière très modérée (entre 15 et 20 mg en soufre libre) ce qui a pour effet de stabiliser le vin. Ce sont les bourguignons qui m’ont appris à travailler de la sorte, avec le but de retrouver un peu d’acidité volatile. Cette dernière n’est pas négative, si et seulement si elle est maîtrisée.
Pour Guilhem Gaucelm, il n’y a qu’une seule mise en bouteille.

Des changements à venir sur cette cuvée ?

On ne peut pas dire que nous sommes arrivés à ce que nous voulions. Sans objectifs, on ne fait plus rien. Reprenons par exemple le millésime 2010, où nous avons décidé de modifier l’élevage en passant en foudre. Certaines vignes de la cuvée Ste Agnès sont désormais matures : il est possible qu’on les intègre dans Guilhem Gaucelm. Mais ce qu’on souhaite, c’est gagner d’avantage en finesse

 

Et le millésime 2015 dans tout ça ?

Ahhhh, 2015, nous sommes super contents, mais on a eu peur ! Millésime de vignerons. Très compliqué, mais à l’arrivée, ça donne de belles choses. Les vendanges ont débutées juste après le 15 août. Les blancs ont été terminés le 25. On n’a pas les équilibres de 2013 et 2014 (pH à 3.30 VS 3.40 pour 2015) mais ils sont superbes. Le 26 aout, nous avons attaqué les rouges avec les vignes de Guilhem Gaucelm, le tout sans pluie. Puis les grosses pluies sont arrivées : la moitié des mourvèdres ainsi qu’un quart des carignans sont partis en Vin de Pays ou en vrac.


Ermitage de Pic St Loup
Rue Cami Lou Castellas
34270 St Mathieu de Tréviers
+33 4 67 54 24 68
[email protected]
Site internet


La dégustation

Quelques chiffres 
- 7 millésimes dégustés (2012, 2011, 2010, 2009, 2008, 2007, 1999)
- 28 bouteilles différentes ouvertes (2012 x 6, 2011 x 12, 2010 x 5, 2009 x 1, 2008 x 1, 2007 x 1, 1999 x 1)
- 31 dégustateurs (Mafaloumi, Whogshrog43, Sideway, Tuuka, Psylo, Jérôme Perez, Luc Javaux, Olivier Mottard, mgtusi, Enzo d’aviolo, Oyaji-sama, MB, mkb, Ange Gabriel, EL, Icna, A Poitou, Oliv’yeah, Frisette, Chris d’U, Scratchero, Oliv, Denaire, Marc C, Scotty le corsaire, jpfre, Trainfr, La vie est une fête, Vougeot, FGSuperfred et Gildas
- 55 commentaires de dégustation (les commentaires non séparés d'un saut de ligne correspondent à la même bouteille dégustée)


2012

Mafaloumi
Dégustée lors d'une soirée avec le vigneron Un régal ! 
J'y retrouve ce que j'aime dans ce domaine : beaucoup de fraîcheur, de précision, de fruits frais (voire agrumes) et d'épices au sein d'une matière charnue et bien évidemment pas tout à fait "relâchée". 
Cela se boit très bien actuellement si l'on est amateur de vins jeunes et plutôt tendus. 

WhogShrog
Carafé 3 heures. Un nez expressif et net bien qu'un peu monolithique sur les fruits noirs, la cerise noir (+), le jus de raisin frais et les épices à tout va. Ca envoie mais c'est un peu "lassant".
En bouche c'est ample, large, très mur et plein en attaque et au centre de cette plénitude c'est une colonne vertébrale dotée d'une belle acidité qui tire le fin, lui donne sa structure et l'amène sur sa finale où intervient une fine amertume accompagné par le festival d'épices du nez.
L'équilibre est beau mais ça reste un peu massif malgré la belle acidité...besoin donc de s'affiner un peu en cave bien que le plaisir est déjà là : 16,5/20

Tuukka
Nez complexe sur des fruits rouges (groseille ?) noirs (myrtille ?), d'épices douces, touche fumée. Bouche avec une jolie petite acidité et encore un chouille puissante. Mais pas d'amers. Jolie bouche type velours. Retro sur quelques agrumes et épices.  Long en bouche. Après quelques jours les arômes changent et tournent vers la figue séchée, des touches de tabac blond, et toujours quelques épices douces. Fraîcheur, vivacité toujours présente et agréable.  Reste toujours assez puissant mais sans excès de tannins ni alcool/chaleur, ce qui rend le vin déjà très abordable, presque gourmand. Des touches iodées (olive/anchois) apparaissent. Complexe à souhait même si on devine que c'est encore un peu jeune. J'aime beaucoup la complexité et son équilibre. TB (16)

Psylo
Bu avec des amis. A l'ouverture le nez n'est pas du tout expressif. Je passe en carafe et après 3h le nez s'est ouvert avec des notes de prune, de poivre et un côté gênant sur le dissolvant. En bouche c'est déviant avec ces notes de vernis trop prononcées et une acidité trop haute. Vraiment dommage

Jérôme Perez
Robe très dense, noire violacée, presque opaque. Nez sur un début d'évolution sur l'olive, de la fraise également, des notes d'agrumes. Bouche de grand volume qui demande encore à se mettre en place - léger creux en milieu - mais c'est tellement intense de part et d'autres qu'on ne peut trop retenir cette remarque. Cela oscille entre gourmandise du fruit et vivacité. Petits tanins serrés en finale. Belle longueur.
Un très bon à excellent vin mais qui donne le sentiment qu'il lui faut du temps encore pour être à son optimum. Beaucoup de caractère. 

Sideway
Epaulé le matin pour le soir. Robe d'une belle densité sans opacité. Nez très ouvert, épanoui : cerise noire, charnue. Mais surtout, la tapenade, l'anchoïade très salin donc. On perçoit également une légère note cacaotée, poudrée. Il y a également une grande fraîcheur qui jaillit du verre. Aucune note d'élevage n'est perceptible. 
La bouche est savoureuse, bien structurée, sur une matière sans faille. Le vin est à la fois pimpant, juteux, mais également étoffé. On a un fruit savoureux doublé d'une certaine complexité, notamment cette empreinte saline très présente. 
Le vin est d'une belle longueur. On a un très beau fond de verre envoûtant sur le thé noir. A J+1 le vin n'a pas bougé. 
Au final on a affaire à un vin qui offre beaucoup de plaisir sur ce millésime. J'ai beaucoup aimé. 

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2011

Luc Javaux
CDR-LPV Belgique. Robe intense aux reflets violets. Au nez, le fruité est souligné par une pointe de volatile, épices, touche de verdeur (rafle ? ). En bouche, l'acidité est dominante et confirme le côté volatile. C'est strict et apporte peu de plaisir. J'espère qu'il s'agit d'une bouteille défectueuse. 11/20
Olivier Mottard 
CDR-Belgique. Robe plus évoluée. Nez végétal, un peu de fruit. Bouche assez stricte et dominée par l'acodité. La dégustation est assez difficile car elle offre peu de plaisir. J'spère qu'il s'agit d'un problème de bouteille. 11/20
Olivier Mottard
Joueur de nature, et ne voulant pas en rester là, j'ai remonté hier soir la même cuvée issue cette fois de ma cave. Alors que toutes les bouteilles ont été ouvertes à 17h30 pour la dégustation à partir de 20h00, je n'avais pas cette possibilité. J'ai donc opéré un carafage d'une demi-heure. Ma chère et tendre va le déguster à l'aveugle et ce CR est donc notre ressenti commun. Rob brillante avec quelques traces d'évolution sur le disque. Immédiatement (et déjà présent à l'ouverture de la bouteille avant carafage) se déploie un nez franc et net sur un fruit frais type cerise griotte qui s'accompagne d'une palette d'arômes épicés, de terre aussi. C'est plutôt engageant. En bouche, le vin propose une attaque assez riche avec une suite très équilibrée. Le corps est élancé maus pas au détriment de la structure, soutenun par un tanin fin et une acidité parfaitement intégrée. l'ensemble est gourmand et savoureux, expressif et bien plus accessible que la bouteille dégustée lors de notre session du CRD-LPV Belgique. Nou ne notons aucune verdeur ni aucun coté strict. Un vin au final long à très long avec un retour fruité et épicé. Bref, un échantillon qui ne ressemble en rien à celui dégusté précédement. 

MGtusi
Bouteille bue ce soir sur un korean barbecue (entrecôte de bœuf tranchée en lamelle, marinée avec soja, poireaux et huile de sésame). 
Ouverture 5 h avant dégustation vers 17-18°*
Joli nez ouvert sur l'orange amère et l'olive ; superbe bouche profonde aux tannins civilisés. Belle finale traçante. Très joli vin pour moi !

Enzo
Superbe nez de mûre, de myrtille, de réglisse. C'est pur, ouvert, complexe, avec un second nez sur le zan, le cacao, vanillé, la cerise noire, le Figolu. Le lendemain des notes de coulis de framboise s'ajoute à ce kaléidoscope olfactif. 
La bouche est riche, dense, pleine mais élancée et parfaitement équilibrée par une acidité bien présente. C'est à la fois de gros volume mais aussi ultra gourmand, juteux, d'une grande fraicheur grâce à un peu de volatile. Les tannins sont suaves, ils le seront encore plus le lendemain, le vin faisant preuve d'une formidable énergie en plus de cette gourmandise et cette richesse, le tout avec une finale persistante, épicée, sur les fruits noirs et des notes balsamiques, puis de tabac le lendemain. Magnifique vin. Très Bien +/Excellent.

Oyaji-sama
Pas à l'aveugle pour moi puisqu'il s'agit de mon apport, la bouteille a été ouverte et épaulée 24h a l'avance. Nez sur les fruits rouges et les fruits noirs murs avec des notes poivrées. 
La bouche est large et agréable avec un toucher soyeux malheureusement la longueur est gâchée par une pointe alcooleuse qui déséquilibre le vin. 
L'effet de séquence au cours de cette soirée 1er cru de Bourgogne lui aura été vraiment néfaste

MB
Hmm! Hmmm! Comment dire ? Je commencerai donc par dire qu'il s'agissait du troisième pirate de la soirée. Ca envoie, c'est sûr ! Il y a de la puissance, ça on ne peut pas passer à côté ! C'est aussi légèrement alcooleux et acide. Mais tout ça ne donne rien de bon, surtout dans une soirée Bourgogne. Peut-être que dans 20 ans la charge de bulldozer aura cessé ? RESTER A L'ECART.
MKB
Au nez, ce qui frappe c’est le côté sudiste, qui me fait anticiper une sucrosité sensible. La bouche est massive, ample, et longue. Je suis vraiment partagé : je ne prends pas de plaisir, et pourtant je lui trouve des qualités (plus équilibré que ce qu’annonce le nez, longueur, tannins soyeux…). L’étiquette découverte, je comprends que l’effet séquence a dû jouer à plein, car j’apprécie mieux le vin… Du coup impossible d’évaluer ce vin pour moi. Ouverte la veille
Ange Gabriel
Superbe nez, opulent sur le cassis, le fer, un côté musc aussi. ça me fait penser au cépage Alicante. Tout le monde identifie le pirate, sans trop de difficultés... La bouche est dotée d'une très belle matière et d'un fruit exubérant, les tanins sont présents mais pas accrocheurs, il y a de la classe dans ce vin, même si c'est encore sans doute un peu jeune. Pour le coup, même si le contraste est saisissant avec notre thématique, je trouve les commentaires un peu sévères sur ce vin. Pour moi c'est EXCELLENT (-) 

EL
Ouvert et dégusté sans préparation préalable, à l’aveugle
Robe rouge amarante foncée. Nez très iodé frais d'anchois et de fruits rouges. Attaque en bouche fruitée ample complexe très équilibrée entre vivacité et fraicheur
Finale vive sur l'orange sanguine une belle amertume élégante même si les tanins sont un peu secs
Cette critique disparaitra à l'aération le nez prenant un coté jasmin floral et la bouche un coté juteux
Icna
Le nez est sur les fruits noirs, c'est iodé sur les anchois et un petit côté légume. Ca s'ouvre sur des fruits rouges acidulés et un aspect floral. Ça évolue ensuite sur le yaourt aux fruits noirs et un coté plus sudiste.
La bouche est sur les fruits rouges, l'orange sanguine et un petit trait de vert. Les tanins sont un peu durs, il y a une belle tension et une belle longueur. Dans un premier temps ça manque d'un peu de gourmandise à cause de la dureté des tanins mais à l'aération ça s'équilibre en s'arrondissant. Il y a un air de grange des pères mais je lui trouve un manque de suavité pour en être une.
Alexis (APoitou)
La cerise, la framboise et de jolies notes d’anchois complètent une belle dominante d’orange sanguine enlève ce premier nez.  La bouteille vient d’être ouverte et l’évocation première est celle d’un Grange des pères. 
La bouche rappelle le peu de temps qui est accordée  à cette bouteille pour qu’elle s’exprime, et ce sont des tanins un peu fermes, bien qu’élégants, qui signent les premières gorgées. 
L’évidence d’être en présence d’une belle bouteille (l’évocation des vins de Laurent Vaillé en est, pour des PACA à tout le moins, la preuve) comme l’objectif de contribuer à la bouteille commune d’LPV, nous invite à donner un peu de temps à nos verres pour que se combinent harmonieusement l’air iodé de l’Estaque et leur contenu. 
C’est visiblement ce qu’il leur fallait. En prenant quelques degrés (et oui, l’Estaque en Octobre c’est T-Shirt sur la terrasse ;-) ) le vin évoque plus précisément de jolies notes d’épices douces, entre cannelle et cumin, de laurier. 
Le fruité se fait plus rond aussi. Fraise et framboise s’accouplent avec le chocolat noir et sont soulignés de notes de mines de crayon, alors que les tanins, bien que toujours présent, s’assouplissent et donnent au jus une structure fort plaisante tout en nous éloignant définitivement d’une Grange. 
Une bien belle bouteille qui pour moi est à attendre. 
Glou glou. 
Olivier (oliv’yeah)
Le nez est sur les fruits rouges, la fraise, puis le pruneau. Il y a un côté iodé, du cuir de l’orange sanguine. Cette bouteille est juste ouverte, et le vin a un nez qui évolue avec l’aération. C’est complexe et expressif !
En bouche il y a de la matière, de la mâche. C’est rond et ample, avec une pointe d’amertume. L’aromatique de la bouche est en retrait comparé au nez, mais l’aération amère de la fraise et des agrumes tels que l’orange sanguine et le pamplemousse, des épices. Le toucher est très suave et la longueur très belle. Avec un peu plus d’âge et d’aération ce sera une superbe bouteille !!!

Frisette
Guilhem Gaucelm 2011 de l'Ermitage du Pic Saint Loup.
"Carafage 2 heures. La robe est très foncée, violine à reflets rubis. Le nez est tout de suite porté sur les agrumes et les épices thym, clou de girofle). En bouche,  on retrouve une grosse acidité, qui se marie parfaitement bien avec une grande matière, ample, longue et velouté, très enrobante, en partie à cause d'une sucrosité assez imposante. L'arômatique est riche, plutôt sucrailleuse,  sur les agrumes, les fruits rouges, les épices (thym, clou de girofle, léger poivré, le laurier): extrêmement complexe.  Les tannins peuvent encore se fondre mais ils restent cependant assez fins et délicats, sans doute assagis par l'aération. Ce vin, de par son acidité et sa matière n'est pas lourd du tout. Il est d'une grande longueur, sa finale sait conserver de la fraîcheur, grâce à ce côté épicé. Il est d'une buvabilité, d'une gourmandise et d'une digestibilité hors norme, il est encore une fois Excellent (17 / 20). A noter qu'elle passait après un magnum de Clos des Grives 2010 en Crozes Hermitage du Domaine Combier, et qu'elle n'a pas fait un pli!!!

Chris d’U 
Bouteille dégustée lors de la soirée LPV Leman d'Octobre 2015 sur un civet de biche et en parallèle de la cuvée l'Enclos 2011 du domaine La Terrasse d'Elise
Nez typé jeune grenache qui évolue à l'aération vers des notes poivrées. La bouche est acidulée, fruitée, gouleyante, à ce moment c'est incrachable, on comprend l'analogie faite par certains avec des Rhône Nord voire des bourgognes. Pour l'instant c'est le sans faute, superbe vin ! Ça se gâte un peu sur le plat (civet de biche avec une sauce un peu crémée me semble-t-il qui convient mieux à l'autre vin) comme s'il manquait de puissance; la structure se délite un peu et le caractère acide prend le dessus d'autant que le concurrent du jour prend son envol. A revoir sur un plat de viande rouge mais c'est une belle expérience quand même

Scratchero
Je précise que je n'étais pas à l'aveugle car j'avais fait le programme de la soirée. Le nez m'a semblé assez animal, mais pas dans le sens péjoratif, avec une fraîcheur que je qualifierais de méditerranéenne (cèdre, eucalyptus, peut-être même lavande). Ça me fait tout de suite penser à une belle jeune Syrah. Je repère aussi une belle rondeur sur les fruits rouges bien mûrs.
La bouche est assez massive mais sans excès, et assez fidèle au nez. Belle richesse, tempérée par cette fraîcheur toujours (presque trop) présente. Il reste gourmand et donne envie de se resservir. L'ensemble est très agréable à boire, avec une palette aromatique assez variée (cuir, poivre, fruits rouges), même si pour faire le difficile j'ai ressenti l'impression qu'il n'est peut-être pas encore tout à fait en place.
Malgré mes maigres connaissances, il y a de bonnes chances qu'à l'aveugle je me sois orienté vers un vin de cette région voire appellation (c'est facile à dire quand on sait ce qu'on boit...). Le nez notamment, mélange de richesse et de fraîcheur, est assez caractéristique de ce que j'ai pu boire dans les vins du Pic. Je trouve ce vin assez typique de ce qu'on peut y trouver, mais dans le très haut du panier. C'est un vrai plaisir à boire, mais probablement que dans quelques temps il deviendra vraiment irrésistible.

Gildas
Nez d’emblée sur l’alcool, avec une volatile présente, des notes de fruits noirs, qui ne semble pas en place. Avec un passage en carafe, la volatile se renforce et propose désormais des notes de terre. Bouche acidulée, vernis, avec un touché de bouche un peu dur. La finale se décharne au fur et à mesure de la soirée. Absolument rien à voir avec la formidable bouteille du même millésime bue il y a un an. A revoir 

Vougeot 
LPV Haute-Normandie « Languedoc ». Floral. Epicé. Lierre. Poivre. Du jus ! Acidité de bel aloi. J’ai bien aimé, sans toutefois tomber sous le charme
FGSuperfred
Nez sur le vernis, les fruits noirs, de la volatile aussi. La bouche est ample, superbement équilibrée, juteuse à souhaits et fait plein de promesses pour l'avenir, manque peut-être d'un chouille de fraicheur mais ça se boit drôlement bien en ce moment, très belle longueur. Une belle bouteille qui demande à s'affiner car en l'état on peut lui reprocher de manquer de caractère 
Gildas 
Autre bouteille de ce même millésime 2011, dans le cadre d’une dégustation LPV Haute-Normandie orientée Languedoc. Bue en parallèle du millésime 2010. Très beau nez complexe sur la violette, les herbes aromatiques, le thym particulièrement. L’ensemble est caressant et arbore un profile sanguin et des notes d’orange douce. Très belle bouteille.

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La cave à barriques


2010

Oliv
Robe grenat sombre. 
Beau nez généreux et pur, d'une grande gourmandise de fruit, sur le coulis de fruits noirs, des notes cacaotées et épicées très classe. 
Bouche juteuse à l'attaque charnue et d'une densité parfaitement maitrisée par une acidité structurelle très bien intégrée. 
L'ensemble est plein de fond, d'une grande présence et rythme, sur des goûts de mûre et de myrtille assez délicieux. 
Finale puissante aux beaux tanins enrobés, d'une très belle persistance. 
Un vin déjà parfaitement accessible mais qui peut être attendu avec sérénité. 
Très bon ! Et bel accord avec l'agneau ! 
Denaire
Le nez est très joli dès l’ouverture, sur les épices douces, les fruits noirs, le pamplemousse, une touche de grillé et d’herbes aromatiques. Très agréable, assez complexe déjà.
C’est en bouche qu’il convainc totalement : l’attaque montre une belle matière, veloutée, avec des tannins particulièrement fins, soyeux, et une douce acidité qui lui donne un équilibre irréprochable. Le vin possède également un côté salin remarquable, rarement ressenti à ce point dans un vin de la région, hormis avec la Grange des pères. Les arômes d’orange sanguine (++), de pamplemousse, d’olive noire se distinguent. Très belle longueur.
Superbe vin, compromis réussi entre puissance et finesse, avec une qualité de tanins superlative, et une belle fraîcheur.
Très bien++
Marc C
Nez sur l'olive noire, les épices et les fruits rouges (framboise). Bu à l'aveugle, j'étais sur une Syrah. 
La bouche est puissante, avec de la densité, tout en étant bien tenue par une acidité bien intégrée. Les tanins sont de belle qualité avec un rendu soyeux. 
Finale d'une belle persistance sur un fruité gourmand 
Du plaisir sur ce vin qui m'a paru supérieur au 2011 grâce notamment à son surplus de matière

Scotty le Corsaire
Bu à l'aveugle lors de cette dégustation
Beau nez dense, bien ouvert et racé, avec de saveurs franches, de fruits noirs, d’olive, des nuances sanguines et lardées, mais toujours un beau fruité au premier plan. 
Bouche bien pleine, beaucoup de matière alliée à une sensation de menthol qui amène une fraîcheur notable. L’acidité semble élevée, le vin est plutôt long que large. La longueur est bonne. C'est un très bon vin, rien ne dépasse, mais pas vraiment d'émotion sur cette bouteille.

GG

Jpfr
En magnum. Le magnum a été carafé 2h. Bu dans dans des verres Mikasa universel
Je m'attendais à une robe plus profonde, le vin est bien brillant toujours sur des couleurs  jeunes (carmin plus que violine).
Au nez je suis surpris par la finesse du vin, par finesse j'entends plus le raffinement que la faiblesse. Nous avons quitté sur le fruit primaire pour aller sur quelque chose de plus complexe, un mélange de fruits noirs, de garrigue, d'élevage, c'est extrêmement raffiné.
En bouche c'est le coup de cœur, le vin est moins plein, moins glycériné qu'une GDP. Il est plus construit en longueur qu'en largeur. Toujours cette finesse et ce raffinement. Les tannins sont excrément fins et la longueur du vin est géniale. 
Nous étions 10 à table, tout le monde a adoré. Le magnum a été trop vite bu.
Ma note : 18. Il est impératif de garder cette bouteille encore  quelques années car le vin à tout pour faire un immense flacon d'ici 5 ans.

Vougeot
LPV Haute-Normandie « Languedoc » Délicat. Bien construit. Fin, incisif, acide. Je le préfère au 2011 
FGSuperfred
Nez sur le vernis, de la volatile, notes de menthol, du fruit rouge. La bouche est magnifique assez puissante, ample, riche, mais dotée d'une fraicheur certaine (plus que sur le 2011) , très bien équilibré, très très belle longueur. 
Un sacré flacon que j'aurais plaisir à recroiser d'ici 3/5 ans ! 
Gildas
On prend le 2011 bu en parallèle à l’occasion de LPV Haute-Normandie, et on accentue le tout. Je lui trouve d’avantage de fraicheur, de caractère et d’intensité. Très très belle bouteille, qui descend tout seul.

Afin de ne pas casser l’effet de séquence, j’ai volontairement laissé telle que la dégustation suivante organisée par LPV Lyon, consacrée à une verticale du domaine (2012/1999)

2012

Marc C

Joli nez : de l'olive, de la fumée, du fruit avec une légère volatile qui se marrie bien à l'ensemble 
La bouche déçoit en revanche : matière assez légère sur une sensation de sècheresse. 
Finale piquante avec de l'amertume. OK pour le nez, mais la bouche n'est pas vraiment mon truc 
Trainfr
bouche assez tendue, petite amertume très agréable, beau ressenti sur les agrumes 
C’est très agréable pour un premier vin, avec peut être un petit manque de matière, mais ça se boit tout seul
La Vie est une fête
Le nez est très marqué par le clou de girofle, la réglisse et la violette, avec une touche acétique pour moi. La bouche est assez fine, finissant sèche et un peu tombante, escorté par une acidité assez marquée (va t'elle se fondre ???)
Cette bouteille a divisée l'assemblée, certains ont apprécié, d'autres (dont je fais partie) moins
AB+


2011

Marc C
Nez intense, frais, très plaisant. Attaque ronde, de la densité avec des tanins bein enrobés 
Toujours ce piquant en final avec cette légère amertume
Nettement mieux que 12 grâce notamment à un supplément de matière mais moins séduit que lors de la précédente rencontre 
Trainfr
le nez est plus large, plus parfumé 
Un vin avec plus de matière que 2012, sur des arômes de mures de fruits noir 
Pour moi, pas de traces de vernis à ongles ou quoique ce soit de dérangeant 
La Vie est une fête
Le nez est plus changeant, passant de mutique a gourmand. Des notes d'encens et de lard pour les phases les plus causantes. En bouche, il y a plus de matière, la violette et la mure sont bien là
De moins en moins de fruit au fil des dernier mois sur cette bouteille, serait-elle en train de se refermer...
B


2010

Marc C
Légère réduction qui s'estompe à l'aération. Le nez est joli : fruits noirs, pointe végétale, puis agrumes. Bouche traçante, dense et puissante tout en préservant une belle harmonie 
Jolie finale sur une bonne persistance 
Très joli vin et mon préféré de la série! 
Trainfr
On change de dimension : nez très gourmand, large et profond, sur les oranges 
La bouche est large, polie, soyeuse. Le palais est tapissé… un vin tout en toucher de bouche…. Superbe 
La Vie est une fêteLà nous passons dans une autres catégorie. Le nez est un peu une synthèse des 2012 et 2011 (des notes de café apparaîtront en ayant volontairement oublier un fond de verre)
La bouche est plus soyeuse, plus équilibré , mais toujours d'une belle fraîcheur , on sent encore un fruit juteux, cassis, myrtille ...
TB

2009
Marc C
A nouveau un joli nez sur la gelée de fruits noirs, l'olive noire mais qui a tendance à chauffer avec le réchauffement du vin. L'attaque est tout en rondeur mais avec du délié et un équilibre satisfaisant. 
La finale est moins avenante à nouveau piquante et légèrement sèche. L'alcool se fait nettement sentir au réchauffement. 
Trainfr
Nez un peu plus viandé que les précédents, plus lourd et avec un peu d’alcool 
La bouche apporte un peu de végétal et d’amertume 
Le moins bien pour l’instant 
La Vie est une fête
Tout est un peu top much pour moi sur ce millésime. La puissance, l'alcool, un côté sucré, confituré qui ne me plait pas trop racoleur pour mes papilles.
AB

2008
Marc C
Nez sur la cendre froide. L'attaque est souple mais le milieu de bouche est nettement perturbé par une acidité excessive et dissociée. 
Finale à l'avenant, piquante acide et désagréable. Aucun plaisir avec ce vin pour ce qui me concerne 
Trainfr
Nez très gourmand 
La bouche est plus fondue, avec une belle fraicheur (j’ai marqué « presque trop » ???) 
Par contre, pour moi, un petit manque de matière… 
La Vie est une fête
A l’opposé pas assez de tout sur ce millésime sauf de bois et d'acidité. Le nez se rapprocherait du 2012 avec une odeur de sciure pour moi. En bouche, petit fruit rouge, groseille, framboise, mais une perception d'un boisé que la matière trop frêle aurait du mal à digérer 
AB-

2007
Marc C
Aromatique complexe : jus de viande, fruits noirs. C'est très joli! 
Très belle bouche également, on retrouve les qualités du 2010 avec un équilibre moins génial à mon goût. Finale de bonne persistance 
Joli vin, un cran en-dessous du 2010 à mon goût du fait de ses qualités de bouche inférieures. 
Trainfr
Nez rond, fruité très agréable.. on y revient sans cesse 
La bouche est riche, fruitée, avec une tres belle fraicheur et une grande longueur en bouche 
Excellent, avec un très bel équilibre, tant sur les parfum que sur le toucher de bouche 
La Vie est une fête
Un nez de côté rôtie, fruit noir ,violette, fumé, lardé , poivre. On sent qu'il y a du jus la dedans, encore du fruit, pas mal de fraîcheur. Je ressens tout de même un peu de bois, mais il y a tellement de matière que cela devrait se patiner (surtout quand on a goûté 1999, ça permet de se faire une idée de ce vin au vieillissement). Un petit air de 2010 (en plus boisé ...le domaine aurait-il levé le pied sur le bois au fil des années ?)
TB

1999

Marc C
Joli nez évolué le plus complexe de la série: très légèrement floral, fruit encore présent, des agrumes 
La bouche est satisfaisante sur une densité moyenne/légère. Les tannins sont légèrement accrocheurs. 
Finale correcte. Joli vin qui a bien vieilli même si la bouche est en deçà des promesses du nez. 
Trainfr
nez un peu plus floral, mais très expressif. La bouche est plus fine, plus subtile 
Quelqu’un ose même « ca pinote » !!!!  Un superbe équilibre, une belle finesse… Le vin a complètement évolué, tout en conservant les touchers de bouche et les saveurs de ses jeunes frères 
Excellent
La Vie est une fête
La robe est plus claire, avec quelques paillettes noires naviguant dans le verre a la teinte cuivrée ou tuilée. Le nez tire plus vers l'orange sanguine et la rose. Toujours une belle fraîcheur, un vin évolué mais aucunement fatigué , qui a peut-être perdu en longueur ce qu'il a pu gagner en raffinement , quelques beaux amers, et toujours cette belle fraîcheur caractéristique de ce que nous avons pu goûter ce soir.
TB+

Photos du domaine prises par Pierre Radmacher


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