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Deux journées en Loire (4)

Par Mauss

C'est la saison des asperges, et là, elles sont royales au Domaine de la Charmoise de la Famille Marionnet. Clairement, une table valant le voyage, vins compris comme on s'en doute.

:-)

On l'a répété souvent sur ce blog, les gamay de cette propriété, particulièrement le Première Vendange, sont un must pour tout amateur de vins sur le fruit, sans soufre, avec en sus des blancs comme cette toute belle cuvée M, qui peut en redire à tant de vins qui sont bien plus chers.

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Les Marionnet, Père & Fils Ici aussi, un petit mâchon en apéritif, histoire de découvrir des crus récents. Belle discussion autour des vins pré-phylloxera, le Domaine ayant plusieurs cuvées de ce type. La mauvaise nouvelle du jour : les vignes récemment créées au Château de Chambord, et sous la responsabilité Marionnet, ont été totalement gelées ! Il y a vraiment de gros dégâts en France cette année !  La discussion nous emmène en Savoie où un couple d'âge canonique continue, tout doucement, à entretenir une vigne historique à base du cépage moyen-âgeux, le Gouais : ICI  Impressionnante photo de cette vigne où il faut une échelle pour cueillir les grappes !   
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Cette vigne occupe un arbre auquel elle n'a demandé aucune autorisation, mais la nature n'a cure de telles choses : elle s'adapte ! 
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Un beau foullis, certes, mais quelle page d'histoire !A rapprocher du rarissime Gringet que travaille si bien Monsieur Belluard, toujours en Savoie Le vin issu de ce Gouais n'a rien d'un sommet bacchusien. C'est du rustique, du style : "J'ai connu une polonaise qui en prenait au petit-déjeuner". Mais il est là, tout seul à survivre près du lac Léman. L'UNESCO devrait se pencher sur sa sauvegarde.  Bien : passons à table où, c'est une habitude quand nous passons au Domaine, deux vins furent servis à l'aveugle. 
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Une leçon de verres Les Marionnet ont toujours gardé - mais plus pour longtemps, je vous l'assure - le verre INAO, ce riquiqui qui a eu ses heures de gloire, mais qui a le redoutable défaut… de marquer certains problèmes tel que, cette fois-ci, la mise en avant du bois ! Simplement incroyable. Je m'explique : à la première gorgée, sur l'Echézeaux, à l'aveugle, un bois dominant effaçant tout le reste. Certes, on sent un grand vin, mais que dire ! Laurent Vialette, à l'étonnement de tous, nous dit immédiatement que c'est là un bois de François Frères et ajoute in petto qu'il s'agit d'un Corton du Domaine de la Romanée-Conti. Pour les deux vins, ce gamin redoutable trouve également sans hésiter qu'on est sur le millésime 2006. Horreur et damnation ! Jamais je ne peux accepter que ce soit un vin de la DRC ! On fouille les armoires, on sort des Spiegelau créés en son temps par Laurent Vialette et Jean-Pierre Lagnau que j'avais porté il y a quelques années, et là, impressionnant, cette dominante de bois a pratiquement disparu ! Plus que jamais, amis bacchusiens, n'oubliez jamais le rôle fondamental du verre, aussi essentiel que celui de la température. Une leçon de chose. Mine de rien, chapeau à Laurent Vialette qui a reconnu le tonnelier (faut le faire), le Domaine, le millésime et est resté mordicus sur son analyse alors même qu'on commençait à le moquer ! J'en mange encore ma casquette !
 Alors oui : qu'un professionnel ait besoin d'un tel ustensile pour ses travaux d'analyse : soit. Mais nous, grands buveurs devant l'éternel, nous devons impérativement faire très attention au service des verres.  
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Le bon et le mauvais, côte à côte : gee ! Quelle différence ! Revenons à un vin du Domaine qui casse la baraque :  
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Un bijou. Une classe immédiate, un cru à mettre impérativement en cave.  PUB : Depuis le temps où Jean-Pierre Lagnau et Laurent Vialette travaillaient pour Spiegelau, ces deux partenaires ont créé leur propre collection de verres sous la marque ROYAL GLASS et maintenant disponible chez AMAZON :  - Modèle Master Prestige : ICI - Modèle Ultima : ICI  Faites des dégustations comparatives ! En fonction des vins choisis, vous pourrez constater à quel point le choix des verres est important ! Là, ce sont des verres qui vont en machine et qui restent à prix décent, eu égard aux grandes marques de prestige où on paie avant tout le nom. Hélas non : je ne suis pas commissionné : va falloir que j'apprenne à le faire :-)

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