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Vievinum, édition 2016 : impressions générales

Par Mauss

C'est toujours un peu rapicotant de voyager dans le monde des manifestations "vins" tant cela vous impose une ouverture d'esprit, un regard autre, des rencontres improbables et des dégustations étonnantes.

Le Austrian Wine Marketing Board - AWMB (ICI) dirigé depuis des lustres par le plus que dynamique Willi Klinger, est ainsi l'initiateur de ce salon qui a lieu tous les deux ans en juin, à la Hofburg de Vienne (Wien).

Pouvoir organiser un RV du Vin dans un tel lieu historique où les salons se succèdent aux salons, haut plafond, lumière, décoration rococo, c'est déjà se donner quelques points plus que positifs.

On y ajoute le fait que cette institution bénéficie d'un budget annuel de € 7.500.000 (± en fonction des vendanges car une bonne partie de ce budget est financé par les producteurs) auquel s'ajoute autour de € 800.000 de la part des Institutions Européennes. Mais la France a aussi ce type de soutien financier. Bref : on se donne les moyens de faire bien, que ce soit au pays ou à l'étranger comme la Chine ou les USA. On a compris en Autriche à quel point il est essentiel de se faire connaître hors frontières.

$po,$La presse convoquée pour les choix finaux des meilleurs vins autrichiens. Organisation remarquable par séries homogènes, avec toutes les informations que peuvent souhaiter les dégustateurs.
 ôinù^ En ville, un peu partout, toute une signalisation de l'événement ouvert, à des heures spécifiques, aux amateurs. Et un catalogue où chaque domaine est présent avec son Flashcode permettant à l'amateur d'avoir immédiatement sur son téléphone toutes les infos qu'il peut souhaite. Vive le progrès quand c'est ainsi !
 oytvoCette année, mise à l'honneur des VDP allemands. Oui c'est Armin Diel difficile à trouver.
  `l` Nouvelle génération avec August Knoll et ces étiquettes célébrissimes dans le monde entier !
 l;Le Grand Salon. Manquait plus que quelques pièces de Mozart !
 $ij$iComme on ne peut plus porter de bouteilles à bord des avions, voilà un des outils possibles.
  $oi,$Herr Velich qui souhaite que j'évoque l'autre propriété : Moric. Dans les tuyaux.Peut-être que David Cobbold, digne représentant de sa Majesté et du Président, en parlera sur le blog des 5.
 oiôComment ? Qui ne connaît pas le dingue du volant, le sieur Gianpaolo Motta, avec sa cuvée Giorgio Primo et son vin La Massa, le tout surveillé par Stéphane Derenoncourt.
  $o,$oi, Federico Manetti : impressionnant comment cette nouvelle génération a naturellement la classe du Père.Flacianello : cela vous dit quelque chose ? C'est leur plus belle cuvée chez Fontodi.   $oi,$Weingut Lackner Tinnacher : un des grands noms de l'Autriche du vin qu'on reverra au VDEWS.
  oin,îonKatja Nell : sa famille m'a totalement bluffé avec son Gelber Traminer 2008. Voilà un cépage qui sait ne pas se faire oublier ! Du tout beau avec une expression du raisin qu'on croque qui tient du divin !
 `po,l`lNon seulement le producteur d'un grand vin, mais certainement le nom le plus difficile à prononcer, à écrire, à se souvenir : du coup, il accepte facilement qu'on se permette le prénom : Roman Niewodniczanski, propriétaire de Van Volxem à Wiltingen, la même commune où habite Egon Müller. Vins superlatifs. Un passionné d'histoire et qui nous fera l'an prochain, à Villa d'Este, un exposé passionnant sur sa région et à quel point, au XIXème et début du XXème siècle, les vins de la Saar se vendaient aussi chers, sinon plus que les plus grands bordeaux !Oui, il dépasse aisément les deux mètres :-)
  $oi,$Un couple de négociant habitant au  Liechtenstein. La TVA sur les vins ? 6%
 o,$o,$op
Il faisait super-beau, quasi grosse chaleur et belle rencontre avec Madame Bovensiepen (Alpina), probablement une des plus anciennes maisons important autant de grands crus français et italiens.
Oui, oui : son beau-père est bien le créateur des BMW "Alpina". 
 op,$po,Le passage en sortie est de la Hofburg. Impressionnant comme cette ville a remis en état son statut de ville impériale.
  `k,$`kLa petite sauterie de samedi soir, dans un des musées de Vienne. En finale, qu'il me soit permis d'évoquer la rencontre avec Peter Moser (GJE de la grande époque), le rédacteur du Guide Falstaff, incontestablement ce qui se fait de mieux en matière de Guide traduit en anglais, tant les descriptions du vin autrichien, depuis les diverses régions jusqu'aux cépages locaux, depuis sa présentation qualitative (seulement deux maisons *****) des producteurs jusqu'aux aspects oeno-touristiques est d'une clarté et d'une visibilité quasi parfaite pour l'ignorant que je suis, allant au-delà de ce que peut souhaiter l'honnête homme. L'Autriche du vin, comme son voisin allemand, considère le vin comme très "NATUR", avec bien des vignobles recevant sans façons, les week-end, autour de tables d'hôtes aux nourritures solides (sans oublier des chambres coquettes avec ces couettes limites trop courtes), des familles entières n'ayant pas peur d'apprendre aux enfants ce qu'est un bon vin, ce qu'est la campagne parsemée ici et là ou de monastères impressionnants, ou de châteaux dont chacun connaît le nom, sinon l'histoire.  Bref : si Sissi n'est plus là, si les moustaches impériales du Franz ne sont plus à la mode, si Grinsing est devenu trop touristique, si le pays est politiquement un peu coupé en deux, il n'en reste pas moins que la musique reste reine, que l'opéra a des représentations presque quotidiennes, que l'école espagnole attire toujours avec ses Lipizzans, que les petits chanteurs du cardinal sont à l'office, qu'on ne jette pas par terre ses mégots et qu'on a quand même quelque chose en chacun se rattachant à l'histoire de cet ex-empire où Freud et l'architecture gardent une place de choix.

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