Magazine Poésie

Fugitive

Par Vertuchou

Nous sommes étrangers et passons sur la terre
Comme un esquif léger qui fuit en se jouant
Sous les furtifs baisers d’une brise légère,
Et dans l’horizon bleu disparaît lentement;

Heureux si le sillon qu’il marque dans sa fuite
Demeure quelque temps après qu’il a passé;
Si quelque tourbillon n’efface tout de suite
Le chemin qu’en son cours rapide il a tracé;

Heureux si, dans les lieux d’où le sort nous entraîne,
Il nous demeure un coeur où nous vivions encor,
Un seul coeur qui nous suive en la plage lointaine
Que l’on nomme ici-bas le sépulcre d’un mort.
Octobre 1879.

Alice de Chambrier

Partager cet article

Repost0
Fugitive
&version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Vous aimerez aussi :

Soir tropical
Soir tropical
La chanson du voyageur Aengus
La chanson du voyageur Aengus
À ***
À ***
Jeanne dort
Jeanne dort

Poètes D'hier

« Article précédent

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vertuchou 94 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine