Magazine Poésie

La terre entière

Par Vertuchou

à Jean Joubert

Je ne sais rien

sur la mer

mais le ciel scintille

lorsque j'ouvre la porte du soleil.

Un arbre écrit son nom

sur le sable,

comme tu écris ta vie

sur la vitre de l'été.

Il faut penser au vent

qui se faufile entre les plumes

de la mouette, cette lumière

faite de branches et

de feuilles de poussière.

Soudain, je pense à un olivier

et l'horizon efface

la lumière de la mer,

tel un barbelé d'épines

que j'imagine

comme un mur

où des enfants jouent

à dessiner une maison de pluie.

Je sais bien que le papillon

est un arbre invisible.

Ses branches sont ton regard

et la terre entière ta blessure.


Patricio Sanchez-Rojas

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