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Cet amour, Adèle, m’a complètement subjugué

Par Vertuchou

Cet amour, Adèle, m’a complètement subjugué. Tempérament brûlant, esprit fier, âme ambitieuse, il a tout dompté en moi, tout concentré sur toi seule, tout changé en un seul désir, en un seul sentiment, en une seule pensée, et ce désir, ce sentiment, cette pensée, qui constituent toute ma vie, sont pour toi. À présent, je vis imparfait. Tu me manques, c’est-à-dire, tout me manque. Nos rares et courtes entrevues me soulagent, mais ne me satisfont pas entièrement. J’ai besoin de te voir souvent, j’ai besoin de te voir toujours. Ce sentiment est si profondément incorporé à mon être, qu’il est devenu un instinct. L’invincible désir de te voir m’entraîne toujours dans tous les lieux où je puis en avoir la moindre espérance. Aussi, suis-je souvent bien près de toi sans que tu t’en doutes. Je voudrais être déguisé ou invisible pour être à tous moments à côté de ma femme, suivre tous ses pas, m’attacher à tous ses mouvements. Je ne respire bien que dans ton atmosphère. Chère amie, oh ! quand m’appartiendras-tu !

Victor Hugo, lettre à la fiancée 1822

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