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La Centaine d'Amour - 65

Par Vertuchou

Mathilde, où donc es-tu ? N’ai-je pas remar­qué
entre cra­vate et cœur en bas, et vers le haut,
une vague mélan­co­lie inter­cos­tale :
c’est que j’avais com­pris tout à coup ton absence.
La lumière de ton éner­gie m’a man­qué
j’ai regardé tout en dévo­rant l’espé­rance,
regardé la mai­son et son vide sans toi,
il ne reste plus que des fenê­tres tra­gi­ques.
Taci­turne est le toit, tel­le­ment qu’il écoute
d’ancien­nes pluies pleu­voir, comme tom­bent les feuilles,
les ­plu­mes, et ce que la nuit garde cap­tif :
et ainsi je t’attends comme une mai­son seule
et tu dois reve­nir me voir et m’habi­ter.
Si tu ne fais pas, j’ai mal à mes fenê­tres.

Pablo Neruda

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