Philippe Brun parmi les militants.Photo JCH
Ayant la gauche chevillée au corps, favorable dès sa création à la NUPES qui lui a permis de battre la candidate du Front national totalement inconnue (de plus de 300 voix) il n’est pour autant pas sectaire. Il l’a encore prouvé ce dimanche à Léry à l’occasion de la rencontre annuelle qu’il organise, destinée à souder les troupes et à affermir les convictions pour ceux et celles qui en manqueraient. Dans son discours conclusif après, notamment, les interventions de Nicolas Mayer-Rossignol le matin et des locaux comme Diego Ortega, Gaétan Levitre ou Laetitia Sanchez, et d’Alexis Corbière l’après-midi, certains hostiles à la NUPES d’autres défenseurs farouches du mélenchonisme, Philippe Brun a rappelé que sa victoire avait été due à une union des forces de gauche et que quoiqu’on dise ou fasse : hors de la NUPES il n’y a point de salut. D’où son appel à une liste unique de la gauche aux prochaines élections européennes…vœu pieux puisque les Verts, le PCF, les socialistes ont d’ores et déjà annoncé leur départ en solistes. Il paraît que Ségolène Royal est prête à sa sacrifier sur l’autel de l’unité. Mais qui a besoin d’elle ? N’a-t-elle pas saturé le paysage de son image de madone sauve qui peut ?
Ayant le privilège de l’âge, j’en ai vus et rencontrés des hommes et des femmes qui se disaient de gauche. D’une gauche en peau de lapin, cette peau qui sert à aider les retournements de vestes et les adaptations momentanées. Philippe Brun ne mange ni de ce pain-là ni de ce rabe même bien cuisiné. Comme il dit ce qu’il pense et qu’il souhaite être entendu et vu, il continuera de hanter les foires à tout, de tenir des permanences dans les mairies, même petites, de répondre aux lettres qu’on lui envoie (1) et de batailler ferme au sein de l’Assemblée nationale où il commence à se faire un nom parmi les orateurs les plus talentueux et surtout les plus efficaces.
(1) Il bénéficie de l’aide d’assistants parlementaires qui ne ménagent ni leur peine, ni leur temps.