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Carnet d'un cinéphile (1)

Publié le 05 septembre 2023 par Desfraises

Très très bavard sur les réseaux (y compris Bluesky*, l'alternative à Twitter qui atteint bientôt ses 1 million d'utilisateurs), j'oublie que la source, pour moi, c'est ici. C'est ici que je consigne mes idées, mes pensées, mes projets. Ce que je peux partager, en tout cas. J'ai choisi de mettre en sourdine ma tendance à l'auto-censure. Je m'empêchais d'écrire ici (même succinctement) à propos des films vus ou des séries picorées. D'autres le font. Mieux. À leur façon. Je vais le faire, à ma façon. Sans chichi. Pour mémoire, aussi. Avant Internet, je noircissais un "carnet du cinéphile" qu'on m'avait donné. J'y listais tous les films que j'allais voir en salles. J'y accolais des étoiles de 1 à 5. 

Aujourd'hui dans mon carnet du cinéphile, j'ajoute la Palme d'Or 2023, Anatomie d'une chute de Justine Triet et le film ovni de Quentin Dupieux, Yannick.
Carnet d'un cinéphile (1)
Anatomie d'une chuteLa salle était pleine comme un œuf. Le film devrait atteindre facilement le million** de spectateurs et je m'en réjouis. D'abord parce que le film est excellent, ensuite parce que ça cloue le bec aux polémistes en carton et à la ministre de la culture en balsa qui avait voué aux gémonies Justine Triet, suite à son discours à Cannes. Bref. J'ai été totalement happé par l'histoire. On sait que c'est du cinéma et pourtant on croit que tout est vrai. Beaucoup de choses à dire, sur la maîtrise du sujet, de l'intrigue et de ses méandres, sur les non-dits, sur le doute qui plane, sur l'interprétation parfaite (tous les acteurs, tous, sont impressionnants de vérité), sur le procès, captivant. Les Inrocks écrit (écrivent ?) : un chef d'œuvre. On en est pas loin. 
Carnet d'un cinéphile (1)
YannickJ'avais beaucoup aimé Incroyable mais vrai de Quentin Dupieux (avec Alain Chabat, Léa Drucker, Benoît Magimel), film loufoque et étonnant. J'aime rien tant que d'être étonné, justement. Je l'ai été par Fumer fait tousser, le film suivant, farce à sketches que je n'ai pas du tout mais pas du tout aimé. Je me suis quand même laissé tenter par Yannick. Le format est court (1h10), la forme s'en tient au huis-clos (le théâtre et ses coursives). Le propos est génial, les dialogues, des pépites. L'acteur Raphaël Quenard est bluffant dans son personnage de spectateur dépité. Si vous ne l'avez pas vu, je vous laisse découvrir cet ovni, au cinéma ou depuis votre canapé dans quelques mois. C'est drôle, cocasse, étonnant, bien écrit, tout ce que j'aime. 
« Quelqu’un s’est tué à écrire des dialogues et ton boulot, c’est de partir à la chasse à la grâce ou à la poésie avec ça. Et quand ça marche, c’est une bulle de poésie qui éclate. » – Raphaël Quenard dans Society (n° 213)
Vous avez vu quoi de bon, récemment au cinéma ?
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* Si vous êtes sur Bluesky, je suis @monsieurfraises.bsky.social je reste un peu sur X (ex-Twitter que Melon Musk ne cesse d'abîmer), tant que c'est encore respirable. Bluesky est en mode bêta et on y accède sur invitation. À quand l'ouverture des portes au public ? Pour le moment, les codes d'invitation sont distribués au compte-gouttes, 1 tous les 10 jours. Si ça vous chante, envoyez-moi un mail à monsieurfraisesarobasegmailpointcom et je vous mets dans ma petite liste d'attente. See you there !
** À titre de comparaison, la Palme d'Or 2022, Sans Filtre (The Triangle of Sadness) du génial Ruben Östlund (président du jury de Cannes qui a donné la récompense ultime à Justine Triet) a récolté 569 650 spectateurs*** entrées en France. 
*** Le Box-office des Palmes d'Or 

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