10 morts et 21 blessés, l'armée française vient de vivre sa plus violente agression depuis le Liban en 1983.
La cause est juste pour Nicolas Sarkozy, qui savait, en renforçant la présence française dans un secteur dont l'insécurité est de plus en plus manifeste, que les français subiraient des pertes. Elles sont là, malheureusement.
L'opinion publique française est, pour les deux tiers opposée, à toute forme d'intervention en Afghanistan. La raison en est simple, cette guerre n'est pas la notre dans le sens où ce sont les américains qui ont dirigés les opérations depuis 2001, en représailles aux attentats du 11/09.
L'Afghanistan est bien un piège, adossée au Pakistan, zone de repli et d'approvisionnement des taliabans et d'Al Qaeda, le pays compte comme voisin l'Iran... Mais le pire n'est pas là, l'Otan qui a pris le commandement en 2003 des opérations "alliées" n'a pas su rétablir la paix et un régime stable, laissant se redévelopper la culture de pavot et l'exportation d'opium et d'héroine. Le genre de traffics parfaits pour disposer de liquidités et financer des actions terroristes.
Bref la situation se complique un peu plus à chaque victime collatérale.
Une partie de la solution se jouera avec le Pakistan, dont les évolutions sont éminement incertaines aujourd'hui. Sur le site Times of India, il n'y avait pas de traces des incidents impliquant les français, par contre, est développé un article sur les menaces des Talibans envers les Canadiens, partez ou vous aurez plus de morts...
Evidemment, il n'est pas possible d'accepter le terrorisme, il n'est pas possible non plus de laisser les Talibans reprendre le pouvoir.
L'armée française, et l'OTAN, vont donc devoir trouver les moyens de s'imposer et revoir leur stratégie, en luttant contre les traffics de tout genre, la corruption et la terreur, sinon, la démarche sera vaine, et les français qui seront tués, le seront pour rien, ou pour si peu. Et ça aucune famille, aucune opinion publique n'est prêt à l'accepter.