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Critique Ciné : DogMan (2023)

Publié le 26 septembre 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Critique Ciné DogMan (2023)

DogMan // De Luc Besson. Avec Caleb Landry Jones, Jojo T. Gibbs et Christopher Denham.

DogMan est un film étrange. Caleb Landry Jones est brillant dans le rôle de DogMan ou Douglas pour les intimes. Il délivre tout au long du film une prestation habitée. Une scène est d'ailleurs particulièrement forte sur " La Foule " d'Edith Piaf dans un cabaret de drag queen new-yorkais. Mais le montage de DogMan est tellement mal foutu qu'il casse à de nombreuses reprises à la fois le film et son rythme. L'idée qu'il y a derrière DogMan n'est pas mauvaise mais son exécution narrative donne l'impression de voir un mauvais voire médiocre épisode de New York Unité Spéciale. Il n'y a rien de vraiment mémorable ou marquant d'un point de vue de la mise en scène. On sent que Luc Besson se repose uniquement sur Caleb Landry Jones, rien de plus. Le message que veut faire passer le film sur les violences conjugales (et intra-familiales) ne fonctionne pas. Tout est écrit de façon terriblement fainéante et le film devient rapidement lassant. Douglas a une sacrée histoire à raconter que cela soit par son enfance violente ou encore sa propre aventure avec le monde, vivant reclus avec des dizaines de chiens qui l'aime plus que les humains.

L'incroyable histoire d'un enfant, meurtri par la vie, qui trouvera son salut grâce à l'amour que lui portent ses chiens.

Mais DogMan ne parvient jamais à marquer l'esprit du spectateur ou à créer une once d'émotions. Luc Besson se contente de poser sa caméra où bon lui semble, laissant quelques symboles ici et là car cela devait probablement faire joli dans son esprit. La scène finale et son imagerie religieuse (qui devient pompeuse au fil du film avec toutes ces références à Dieu) est ridicule et casse encore plus tout ce que DogMan voulait faire depuis le départ. On navigue dans toutes les périodes dramatiques de la vie du héros sans que le film ne parvienne à créer une once d'émotions. Le rythme, cassé par le montage, n'aide pas non plus le film à décoller. Il y a une bonne idée derrière tout ça mais c'est tellement fainéant que le résultat final est plus que décevant. Les chiens en eux-mêmes sont des personnages à part entière du film et ils sont tellement bien dressés que les séquences les mettant en scène sont intéressantes. C'est dommage que le film ne profite pas mieux des chiens pour mettre en scène cet amour du héros pour eux.

C'est dit à de nombreuses reprises que Douglas aime ses chiens et que la faiblesse de ces derniers est qu'ils font confiance aux hommes mais il ne suffit pas de le dire. DogMan n'a aucune image mémorable à proposer (et tombe parfois dans le piège des fonds verts particulièrement laids qui viennent gâcher encore plus le film). On ne s'attache donc jamais vraiment aux personnages et à ce qu'ils veulent nous raconter. Je m'attendais à un film plus percutant de par sa thématique. Caleb Landry Jones mérite cependant tous les applaudissements pour sa prestation. Il relève à de nombreuses reprises le film. Dommage que Luc Besson soit incapable de lui proposer plus. DogMan est donc un long et étrange épisode de New York Unité Spéciale. On sent que c'est bâclé et que cela a probablement été modifié au fil du tournage. Je ne m'attendais pas à un grand film mais à quelque chose d'un peu plus intéressant.

Note : 3/10. En bref, en dehors de Caleb Landry Jones qui délivre une très belle performance, DogMan ressemble à un épisode médiocre de New York Unité Spéciale. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

Sorti le 27 septembre 2023 au cinéma


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