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Harlan Coben’s Shelter (Saison 1, 8 épisodes) : Scooby-Doo Gang à Kasselton

Publié le 27 septembre 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Harlan Coben’s Shelter (Saison 1, 8 épisodes) : Scooby-Doo Gang à Kasselton

Les récits d'Harlan Coben sont souvent complexes pour peu de choses et Shelter n'échappe pas à la règle. C'est souvent bête comme ses pieds mais finalement le rythme est assez soutenu pour tenir les promesses d'une saison qui fonctionne. Shelter aborde des thématiques assez sérieuses avec l'ambiance d'un épisode de Scooby Doo. Dans le registre des thrillers pour ados, je dois avouer que l'on a déjà vu beaucoup mieux sur le petit écran mais il y a quelque chose d'assez divertissant qui finalement permet à la série de se laisser suivre. On sent que les dialogues sont parfois ironiques, comme si Shelter avait la volonté d'être vue au second degré. Comme si les personnages étaient tous plus ou moins au courant que le récit a sa part de connerie. Mais justement, dans sa bêtise, la série parvient à délivrer quelque chose qui fonctionne. Alors oui, Shelter est plutôt le genre de séries à déguster un dimanche après-midi pluvieux mais elle a finalement une histoire sympa à raconter.

La série mélange tout un tas de choses, quitte parfois à faire de la boulimie narrative. Elle parle de kidnapping d'enfants, de gens qui se font tirer dessus dans la tête, d'un terrible accident de voiture, d'un génocide historique, d'une histoire d'amour lesbienne, et tout un tas de choses qui viennent s'accrocher à la série sans que l'on ait l'impression que Shelter est capable debout absorber. Il y a des scènes qui sont particulièrement longues et qui sont clairement là pour remplir les épisodes comme les scènes de basket. Si c'est sympathique de rappeler qu'il y a une équipe de basket dans cette école, la série ne fait rien de bien palpitant autour de ça et se contente de répéter ces scènes d'épisodes en épisodes. L'intrigue principale tourne autour de Mickey qui revient aux Etats-Unis vivre chez sa tante (incarnée par la toujours sympathique Constance Zimmer) dans la ville qui a vu grandir son père dans le New Jersey.

Kasselton, la petite ville fictive de Shelter, a tout ce qu'il faut pour délivrer tout un tas de secrets sur tous les habitants. Car oui, à Kasselton c'est un sport national que de garder des secrets pas tout rose. Mais l'arrivée de Mickey va permettre de dévoiler tout un tas de trucs petit à petit qui va mettre cette communauté paisible en apparence à mal. La relation qu'il entretient avec Arthur alias Spoon et Ema fonctionne plutôt bien. Le casting n'est pas parfait mais Shelter est presque le genre de séries qui remplit un peu le vide laissée entre deux saisons de Pretty Little Liars (même si j'ai une préférence pour cette dernière). On a également tous les poncifs de la série pour ados : les romances, le roi et la reine de la promo, etc. Une fois la disparition d'un lycéen, Shelter se transforme alors en une sorte de Stranger Things avec cette vieille bicoque truffée de mystères. Notamment car Bat Lady n'est pas commode et qu'elle incarne tout ce qu'il faut pour une vilaine vieille dame qui cache des choses.

Shelter mélange trop de choses et devient par moment plus cartoonesque que réellement palpitant. C'est un thriller certes mais qui, sans trop réfléchir, devient rapidement quelque chose d'assez amusant. Les thématiques les plus sombres qui sont abordées ne sont pas spécialement creusées ce qui donne l'impression que Shelter ne sait pas du tout ce qu'elle veut être au final. Harlan Coben est connu pour ses récits décousus et tordus donc Shelter s'inscrit parfaitement dans la longue lignée de ses romans (et maintenant séries).

Note : 5/10. En bref, si Shelter ne renouvelle rien et ressemble à un épisode de Scooby Doo qui aurait été étiré sur huit épisodes cela reste assez divertissant pour faire le travail demandé. C'est bête comme ses pieds, tordu comme du Harlan Coben habituel mais c'est finalement ce que l'on vient chercher ici.

Disponible sur Amazon Prime Video


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