Votre écharpe est-elle vraiment en cachemire ? Cette cravate est-elle vraiment en soie ? Ces questions pourraient bientôt trouver une réponse facile en passant par l’appareil photo de votre téléphone portable grâce à un petit système de spectroscopie proche infrarouge développé par des chercheurs allemands.
La technologie connue sous le nom de spectroscopie a été utilisée pour tout analyser, depuis whisky à sang laissé sur les scènes de crime. Aujourd’hui, des chercheurs de l’Institut Fraunhofer pour les microsystèmes photoniques (IPMS) à Dresde, en Allemagne, ont développé un spectrographe capable d’analyser une gamme de textiles et de déterminer leur composition.
Le scanner fonctionne dans le proche infrarouge et analyse la lumière réfléchie par les fibres. L’appareil divise cette lumière en longueurs d’onde mesurant entre 950 et 1 900 nanomètres, les transforme en signaux électriques, puis transmet ces signaux à un analyseur alimenté par l’IA. En comparant les résultats à une base de données, le système d’IA est capable de renvoyer rapidement un résultat décrivant les matériaux composant n’importe quel morceau de tissu.
“La résolution optique est de 10 nanomètres”, a déclaré Heinrich Grüger, chercheur au département Micromodules sensoriels du Fraunhofer IPMS. “Cette haute résolution signifie que le spectromètre NIR peut également utiliser l’IA pour identifier des tissus mélangés tels que des vêtements en polyester et en coton. .»
En tant qu’appareil autonome mesurant seulement 10 mm carrés (0,4 po) et 6,5 mm (0,25 po) d’épaisseur, les chercheurs affirment qu’il pourrait aider les entreprises de recyclage de tissus à mieux trier les matériaux pour un traitement plus efficace. Et, disent-ils, si la technologie pouvait être intégrée aux téléphones mobiles et reliée à des modules de caméra, les consommateurs disposeraient d’un moyen immédiat de déterminer si les tissus vendus sur les marchés ou dans les magasins de détail correspondent réellement à ce que dit le vendeur. ils sont. De plus, il pourrait fonctionner comme une aide à la lessive, identifiant les tissus qui ont perdu leurs étiquettes et les informations nécessaires aux protocoles de lessive appropriés.
Les chercheurs du Fraunhofer IPMS ne sont pas étrangers à la construction de petits capteurs d’analyse de matériaux. Il y a environ dix ans, ils ont annoncé un petit système de spectrométrie utilisant une technologie similaire pourrait déterminer la fraîcheur des alimentsmême à travers l’emballage.
«Nous nous attendons à ce que les spectromètres évoluent de la même manière que les appareils photo numériques», expliquait alors Grüger. “Un appareil photo qui coûtait 500 euros il y a 10 ans est bien moins performant que ceux que vous obtenez pratiquement gratuitement aujourd’hui dans votre téléphone portable.”
Source: Fraunhofer
to newatlas.com
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