Un régime alimentaire spécifique pourrait-il permettre d’atténuer les symptômes du COVID long ? Cette équipe de médecins et de nutritionnistes de la Keck Medicine de l’University of Southern California (USC) lance un essai clinique pour déterminer si une intervention nutritionnelle conçue notamment pour réduire l’inflammation pourrait freiner cette maladie multisystémique et très complexe à traiter.
L’auteur principal, le Dr Adupa, rappelle que pas moins de 7 % des Américains ont développé un COVID long, avec une série de symptômes et de problèmes de santé variés et persistants bien après la guérison du COVID-19. Ces symptômes qui peuvent inclure la fatigue, un brouillard cérébral, des maux de tête, des douleurs thoraciques, des palpitations cardiaques et bien d’autres symptômes encore peuvent être sévères au point d’empêcher la reprise d’une activité professionnelle, voire un fonctionnement normal au quotidien. Cependant, à ce jour, il n’existe aucun traitement éprouvé pour ce syndrome et les mécanismes qui le provoquent sont encore loin d’être compris.
Moins de glucose et plus de cétone dans le sang
Ce nouvel essai clinique de Keck Medicine de l’USC étudie si un régime conçu pour réduire l’inflammation va permettre l’atténuation de cette maladie souvent handicapante. L’essai s’inspire de recherches récentes indiquant que le COVID long peut être causé ou a minima amplifié par une réponse inflammatoire exacerbée, qui s’active lorsque le corps combat le virus mais, qui chez certains patients, ne recule pas et s’amplifie même après la disparition de l’infection. Ces niveaux d’inflammation élevés dans le corps entraînent des lésions et des défaillances organiques et d’autres problèmes de santé.
Le choix alimentaire peut-il calmer la réponse inflammatoire du corps ?
et, ce faisant, minimiser ou réduire efficacement les symptômes prolongés du COVID ? L’essai nous le dira.
L’étude doit en effet examiner l’effet anti-inflammatoire d’un régime pauvre en glucides permettant d’abaisser les niveaux de glucose dans le sang (sucre) en association avec un agent thérapeutique visant à augmenter les niveaux de cétone dans le sang. Les cétones, y compris le bêta-hydroxybutyrate, la cétone active présente dans cet agent, sont des produits chimiques que le corps produit pour fournir de l’énergie lorsque le corps manque de glucides et de sucres. Un régime pauvre en glucides et en cétones a été associé à une réduction de l’inflammation dans le corps.
L’essai sera mené auprès de 50 participants atteints de COVID long et traités dans le système de santé dépendant de la Keck Medicine. La moitié des participants bénéficieront d’une intervention diététique de 30 jours, les autres participants constituant le groupe témoins. L’essai doit valider la tolérance et l’effet du régime sur les niveaux de marqueurs inflammatoires et les symptômes du COVID long.
Si l’intervention nutritionnelle est confirmée comme bien tolérée et efficace à réduire les effets du COVID long, l’essai clinique pourrait être reproduit sur un plus large échantillon.
« De telles recherches sont essentielles pour élargir notre compréhension du COVID long et pour identifier des traitements efficaces pour améliorer la qualité de vie de nos patients ».
Source: University of Southern California 9 Oct, 2023 9-Oct-2023 Could a specialized diet alleviate long COVID?
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Équipe de rédaction SantélogOct 14, 2023Équipe de rédaction Santélog