Critique Ciné : The Puppetman (2023, Shudder)

The Puppetman // De Brandon Christensen. Avec Michael Paré, Alyson Gorske et Caryn Richman.

Avec les films d'horreur de chez Shudder cela peut être soit des réussites soit des gros ratés. Le plus gros souci avec The Puppetman c'est que le film ressemble à un trop long épisode de La Quatrième Dimension. Ce n'est pas le premier film qui parle de quelqu'un qui prend le contrôle de quelqu'un d'autre sauf que The Puppetman est un peu trop crétin pour faire l'affaire. J'aurais aimé voir un rip-off de Chucky ou Annabelle mais on se retrouve avec un film qui mélange plein de choses sans parvenir à en faire grand chose. Au contraire, Brandon Christensen (Still/Born, Z) se contente du strict minimum et l'ennui se fait rapidement ressentir. Alors The Puppetman a le mérite d'avoir quelques meurtres sanglants sympathiques. On sent l'ambiance Shudder qui propose souvent des films où le maquillage et les effets visuels sont importants. J'apprécie le geste mais celui-ci n'est pas suffisant pour faire de ce récit quoi que ce soit de palpitant.

Un condamné à mort qui a toujours clamé son innocent et qui met la faute sur une force démoniaque prenant le contrôle de son corps pour tuer ses victimes. Les amis de Michal, la fille du tueur sont maintenant la cible hors de contrôle.

The Puppetman ressemble alors à une succession de suicides assistés. Certains sont sympathiques par l'ambiance gore qu'ils procurent (les altères et le livre en feu) mais au delà de ça, rien de bien fou à retenir. Je trouve que le film ne parvient jamais à proposer quoi que ce soit avec sa thématique. On se retrouve avec un récit qui n'arrive ni à développer ses personnages ni l'histoire qu'il veut nous raconter. On est alors dans l'attente d'un meurtre, comme si c'était la seule chose qui pouvait être convaincante (et dans un sens, même là c'est tellement timide que l'on peut s'ennuyer). Les meurtres sont trop rapides (et les deux qui se déroulent simultanément sont les plus intéressants) ce qui ne permet pas de profiter de ce que veut créer The Puppetman. La psychologie est ce sur quoi le film veut se concentrer mais là aussi c'est un échec cuisant. L'intrigue et la narration ne parviennent donc jamais à satisfaire l'appétit du spectateur qui aurait aimé retrouver le côté fun des meurtres dans le récit. Moi y compris.

L'autre souci c'est la fin. On sent que The Puppetman a un twist à nous sortir depuis le départ et qu'il ne veut rien lâcher mais les indices sont trop nombreux et la fin est alors décevante. J'avais vu venir le retournement de situation final sur le fait que rien ne semblait être ce qu'il était mais le résultat est tout aussi médiocre que le reste du film.

Note : 3/10. En bref, un gâchis. Des meurtres sympathiques (deux d'entre eux) et une idée mais c'est comme regarder un épisode de plus d'une heure et demie de The Twilight Zone. Inutile.

Disponible sur Shudder