Boiling Point (Saison 1, 4 épisodes) : nouveau chef, nouveaux tramas

En 2021, Boiling Point (The Chef en français) racontait l'histoire de la chute d'un grand chef qui n'a pas su faire face à la pression et qui s'est brisé par l'alcoolisme. Avec cette saison en quatre épisodes, James Cummings continue d'étendre son univers tout en nous plongeant avec brio dans l'univers stressant d'une cuisine de restaurant gastronomique. Je trouve dommage qu'il n'y ait eu que quatre épisodes mais je vais prendre ce que l'on nous offre car c'était tout de même délicieux. J'ai toujours adoré les fictions qui mettent en scène la cuisine et son univers stressant. Dès le début, Boiling Point ne perd pas de temps à nous plonger dans l'enfer d'un service où tout ne va pas très bien se passer. Mais c'est l'occasion d'introduire rapidement les personnages avant que Boiling Point ne se concentre petit à petit sur eux. Boiling Point c'est l'histoire d'une vie à cent à l'heure avec les heures qui vont avec et la difficulté d'avoir une vie personnelle en parallèle.

Après qu'Andy s'effondré sur le sol. Carly, l'ancienne sous-chef d'Andy est devenue chef de son propre restaurant.

Comme dans le film de 2021 qui était déjà excellent, James Cummings démontre une fois de plus qu'elle maîtrise parfaitement l'univers. On est prit par le récit sans jamais vouloir le lâcher. Certaines aventures sont tellement pleine de tension que l'on est comme dans un thriller à haute dose. Le casting est réussi et c'est l'un des points les plus intéressants et importants de Boiling Point. Sans ce casting, la série ne serait pas aussi prenante. C'est incroyable de réussi à assembler autant de personnages brisés par leur métier mais qui l'aime malgré tout. Je pense notamment à Carly (incarnée par Vinette Robinson) qui revient. Elle était la sous chef de notre héros dans le film et prend maintenant les rênes de Point North, un restaurant sur la cuisine nordique revisitée. Tout ne va pas se passer comme prévu. Elle a de la détermination mais personne ne semble vouloir l'aider.

A commencer par sa mère qui est un personnage exécrable et dur mais qui va montrer qu'elle aime sa fille dans le dernier épisode. Tous les personnages ont quelque chose de fort à nous raconter. Je pense à Emily (Hannah Walters) qui est sobre depuis 35 ans et qui va replonger à cause du chef pâtissier qui se taillade les veines en plein service. Ou encore Johnny, le plongeur qui va devoir faire une nuit de trafic avec sa collègue afin de payer ses factures et le voyage scolaire de sa fille. Robyn, qui rêve d'une autre carrière et qui est coincée en tant que serveuse avec la pression des clients (il y a d'ailleurs une scène dans l'épisode 4 qui l'humilie et qui est terrifiante). Boiling Point dénonce avec brio la dureté du métier mais aussi des clients qui sont capables de laisser des avis horribles pour un élément qui reste anecdotique.

Cette saison est l'occasion de faire revenir Stephen Graham qui était le Chef héros du film et qui ici tente de se remettre de son alcoolisme (tout en renouant avec des personnages du film qui sont désormais les héros de cette histoire). Tous les personnages de Boiling Point sont forts et ont une histoire touchante à raconter. La vie n'a jamais été un long fleuve tranquille mais la série démontre avec brio qu'elle maitrise ces vies, ces personnages qui diapason. La mise en scène, toujours très soignée, permet de plonger au plus près des personnages sans jamais les lâcher. C'est brillant à bien des égards et rare de voir des séries se déroulant dans une cuisine qui soient aussi réussies (même si j'adore The Bear qui partage quelques similitudes). Mais Boiling Point se veut plus brute, plus clinique, rendant la cuisine terrifiante mais en même temps un lieu de vie étonnant.

Note : 9/10. En bref, une série prenante et particulièrement réussie sur le monde de la cuisine.

Prochainement en France