Le Port de Douala, poumon économique du Cameroun, est éclaboussé par une série de scandales financiers d’ampleur. Malversations, détournements de fonds publics, corruption… Les révélations se multiplient sur la gestion calamiteuse de cette infrastructure stratégique.
Des pratiques mafieuses dénoncées
Selon des témoignages d’employés excédés, le Port de Douala serait devenu une plateforme de criminalité en col blanc. Les dirigeants actuels se livreraient à divers trafics d’influence ainsi qu’à un détournement systématique des ressources publiques.
Prises illégales d’intérêts, manipulations comptables, attribution opaque de marchés… Les accusations portées contre le directeur Cyrus Ngo’o et son équipe sont lourdes. Elles plongent le grand port camerounais dans une crise sans précédent.
Une masse salariale qui explose
Preuve de ces dérives selon les dénonciateurs : l’explosion incontrôlée de la masse salariale, passée de 900 à plus de 2000 employés, soit près de 2 milliards de FCFA par mois ! Un gonflement injustifié des effectifs qui servirait à caser les proches du régime en place.
Le spectre du « Port-gate »
Ces scandales successifs rappellent furieusement l’énorme affaire de corruption Port-gate dans les années 2006, qui avait conduit en prison l’ancien directeur Alphonse Siyam Siwe.
Lire aussiAffaire Nassar Bouhadir-Cyrus Ngo’o : L’audience renvoyée au 4 mars prochainL’opinion publique camerounaise attend une réaction ferme des autorités pour sanctionner les responsables actuels et assainir la gestion du port de Douala, poumon économique vital du pays.
Une affaire à suivre…
Jeu de briques
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