Le Subaru Forester tel qu’on le connait est avec nous depuis 2019. Mis à jour en 2022, on peut penser à un nouveau modèle pour 2025, d’autant plus que le Crosstrek vient tout juste d’être mis à jour pour l’année-modèle 2024. D’ailleurs, plusieurs de ses concurrents directs ont été mis à jour depuis 2019. Comme tous les véhicules Subaru vendus au Canada (excepté la BRZ), le Forester profite de la traction intégrale symétrique à prise constante qui a fait la renommée de Subaru. Ce système semble conçu sur mesure pour le Québec et ses hivers rigoureux. C’est pourquoi j’aime bien faire des essais de Subaru lorsqu’il y a beaucoup de neige. Vous vous en doutez, au mois d’août lors de mon essai, il n’a pas neigé (heureusement!). Ce Subaru Forester a donc dû démontrer d’autres qualités pour me convaincre de sa pertinence. Sous certains aspects, j’espère qu’une prochaine refonte sera bénéfique.
D’abord, parlons de l’offre de Subaru pour le Forester. Six déclinaisons vous sont proposées: la base est assez bien pourvue avec son système d’aide à la conduite EyeSight, ses phares directionnels et ses sièges avant chauffants. Puis, la version Tourisme agrandit l’écran central à 8 pouces (la base est à 6,5 pouces), ajoute le volant chauffant et le siège conducteur à réglage électrique. La version Sport, celle que j’ai testée, ajoute les fonctions X-MODE, les services connectés STARLINK et les jantes de 18 pouces. La version Wilderness est équipé pour le tout-terrain plus extrême. La déclination Limited, quant à elle, mise sur le luxe avec des sièges en cuir, un siège passager à réglages électriques et des sièges arrière chauffants. Finalement, le Forester Premier est le summum du luxe avec une sellerie exclusive en cuir brun. On dira ce qu’on voudra, il y a sûrement un Forester qui rencontrera vos désirs ou votre budget!
La version Sport mise à l’essai était de couleur foncée (j’ai de la difficulté à savoir si c’était noir ou gris foncé ou un mélange des deux!) avec des accents orangés sur les bas de caisse et les longerons de toit. Même chose à l’intérieur où il y en a partout: volant, levier de vitesse et toutes les surpiqûres sur le tableau de bord et les sièges. Disons que c’est intense et qu’il faut apprécier. Le style est facilement reconnaissable puisqu’il n’a pas beaucoup changé depuis la troisième génération (on en est à la 5e). Par contre, les styles qui ne font qu’évoluer vieillissent bien en général, ce qui est le cas du Forester.
Le Subaru Forester 2023 se déplace grâce à un moteur quatre cylindres à plat de 2,5 litres jumelé à une transmission CVT Lineartronic. Ce groupe motopropulseur développe 182 chevaux et 176 livres-pied de couple. La transmission CVT, qui est souvent un irritant dans plusieurs modèles de la concurrence, est ici plutôt agréable à utiliser et dotée de rapports préprogrammés par Subaru. Au volant, on a l’impression de posséder une transmission à rapports conventionnels. Quant à la puissance, j’en aurais pris un peu plus surtout que cette déclinaison est qualifiée de “Sport” par Subaru. Les accélérations sont bonnes, sans plus. Le moteur turbo du Ascent, par exemple, aurait peut-être été intéressant. La capacité de remorquage est de 1 500 livres, pas mal la norme de la catégorie. C’est à l’intérieur que l’âge se fait le plus sentir. Les sièges de cette version sont intéressants avec deux types de matériel et les surpiqûres orangées. Par contre, pour ce qui est du support latéral, c’est assez léger. Le confort n’est pas un problème, mais ne comptez pas sur votre siège pour vous retenir dans une courbe. La banquette arrière procure aussi un bon confort à ses occupants même si le support latéral est nul. Malheureusement, la banquette n’est pas sur rails et le dossier n’est pas ajustable lui non plus, des détails à corriger dans la prochaine génération. L’instrumentation, avec ses deux cadrans analogiques ainsi que son petit ordinateur de voyage, date également d’une autre époque même si on ne peut remettre en doute leur efficacité. Dans ce cas, la couleur orange du modèle Sport ajoute un peu de vie à l’ensemble.Dans le bloc central, un écran de huit pouces nous rappelle ce que Subaru faisait avant l’arrivée du grand écran de 11,2 pouces offert dans d’autres modèles. Il est facile à utiliser, doté des interfaces Android Auto et Apple CarPlay avec fil, mais dépourvu de système de navigation. Qu’à cela ne tienne, avec l’une ou l’autre des interfaces connectées, vous pourrez utiliser Waze ou Google Maps, beaucoup plus efficaces qu’un GPS intégré. Quant à la sonorisation, elle est plutôt sans saveur avec ses six haut-parleurs. Vous remarquerez aussi la fente presque mythique du lecteur CD. Eh oui, en 2023, ça existe encore! C’est aussi une preuve que l’on attend avec impatience une mise à jour du tableau de bord. Soulignons quand même deux entrée USB à l’avant, deux prises USB de recharge pour les passagers arrière de même que trois prises 12V (tableau de bord, coffre de rangement central et soute à bagages). Pas de raison que vos appareils électroniques soient déchargés.
La climatisation, quoique automatique, se contrôle à l’aide de trois molettes. C’est, en soi, une bonne nouvelle considérant le cafouillage de la concurrence avec leurs commandes intégrées à l’écran. Si vous pensez aller un peu plus dans les chemins de terre qu’au centre commercial, la molette pour les modes “X Mode” est tout juste derrière le levier de vitesse. Le hayon à commande électrique s’ouvre sur un espace de chargement intéressant. Avec la banquette 60/40 abaissée, c’est encore mieux. Sous le plancher, il est aussi possible d’y loger de menus objets comme votre lave-glace ou des câbles de survoltage.En bref, la Subaru Forester Sport 2023 possède de belles qualités esthétiques pour faire oublier qu’une mise à jour serait la bienvenue. Ce n’est sûrement pas un mauvais véhicule. Le groupe propulseur est fiable et intéressant à défaut de procurer des émotions. Le confort est très bien et la soute à bagages est de bonne dimension. La sécurité est aussi au rendez-vous grâce à l’excellent système quatre roues motrices de Subaru et au système EyeSight d’aide à la conduite. Non, je vous le dis, c’est un excellent véhicule. S’il a autant besoin d’une mise à jour, c’est que depuis 2019, la concurrence s’est améliorée et mise au goût du jour. Ce sera maintenant au tour du Forester.
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Essais réalisés précédemment:
Conditions de l'essai
Réalisé du 14 au 21 août 2023.
Météo: beaucoup de pluie, un peu de soleil, entre 16 et 30 °C.
Modèle essayé: Subaru Forester Sport 2023
Assemblé à Ota, Gunma, Japon
Générations:
1re – 1998
2e – 2003
3e – 2009
4e – 2014
5e – 2019
Prix selon www.subaru.ca (26 octobre 2023):
Base – 34 511 $
Tourisme – 39 411 $
Sport – 40 811 $
Wilderness – 43 011 $
Limited – 43 811 $
Premier – 45 111 $
Prix du modèle essayé:
PDSF – 38 295 $
Préparation à la route et transport – 2 195 $
Autres frais – 320,50 $
TVQ – 4 070,85 $
TPS – 2 040,52 $
Total – 46 921,87 $, taxes incluses
Financement 60 mois (6,99 %) - 214,18 $, taxes incluses
Location 36 mois (6,49 %) (20 000 km/an) - 169,68 $, taxes incluses
Distance parcourue: 525,4 km (76 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada:
Ville – 9,0 L/100 km
Route – 7,2 L/100 km
Émissions de CO² - 192 grammes/km
Consommation affichée: 8,6 L/100 km
Régime moteur à 100 km/h: 1 800 tours/minute
Régime moteur à 115 km/h: 2 100 tours/minute
Véhicule fourni par Subaru Canada
Photos prises à Berthierville,Québec