Critiques Séries : American Horror Stories. Saison 3. Episode 1.

American Horror Stories // Saison 3. Episode 1. Bestie.

Après deux saisons à faire des références à la série mère, American Horror Stories s'est enfin émancipée afin de créer ses propres histoires plus ancrées dans la société actuelle. " Bestie " raconte l'histoire d'une jeune ado qui a perdu sa mère et qui est harcelée à l'école. En regardant les lives d'une drag queen, elle va rencontrer une " Bestie ". Cette jeune femme a une condition physique qui l'handicape. Si cet épisode traine parfois en longueur, cela reste un épisode fort et on est clairement dans une montée en qualité par rapport à la saison précédente (et surtout la saison 1). C'est une expérience, assez étrange du début à la fin qui nous met dans une position tout aussi étrange. C'est le genre d'intrigue que American Horror Stories devrait raconter chaque saison plutôt que de chercher à faire des liens ridicules avec American Horror Story. " Bestie " a le temps de développer ses personnages ce qui leurs apporte une vraie profondeur. Ils sont tous l'antithèse même des caricatures qu'il y a souvent dans American Horror Story.

C'est Joseph Baken (Promised Land) qui signe ce premier épisode et sincèrement, c'était la meilleure chose à faire que de faire venir du sang neuf à la table des scénaristes. " Bestie " utilise alors une bonne partie de son temps intelligemment (bien qu'il y ait parfois quelques problèmes de rythme, notamment au milieu de l'épisode). Le casting est parfait pour incarner tous les personnages ce qui permet de s'attacher au récit plus facilement et donc de s'imprégner de ce que American Horror Stories veut nous raconter. Shelly est tout ce qu'il y a de plus adorable. On s'attache facilement à elle (et au fond, cela peut paraître peu mais c'est super important dans une histoire aussi courte). Même Max Winkler (La loi de la jungle), le réalisateur de cet épisode apporte quelque chose de différent, comme, les précédents épisodes qu'il a pu réaliser dans la série originale ou même dans les saisons 1 et 2 d'American Horror Stories.

" Bestie " devient une expérience étonnante, surtout par sa fin. Habituellement dans American Horror Stories, la mort d'un personnage est attendue et même encouragée mais le dernier acte de " Bestie " m'a un brin refroidi. C'est efficace car je ne m'y attendais pas du tout et cela reste assez fidèle aux thématiques toxiques qui sont développés mais je m'attendais à quelque chose d'un brin différent tout de même. En tout cas, si le reste de la saison d'est du même acabit, l'empire Ryan Murphy/Brad Falchuk aura peut-être réussi à créer quelque chose de bien avec l'univers qu'ils ont entre les mains. C'est pile poil ce qu'il fallait et c'est tout ce que j'avais envie de voir lorsque la série a débarqué sur nos écrans il y a quelques années maintenant.

Note : 7/10. En bref, American Horror Stories délivre enfin quelque chose d'intéressant après deux saisons d'errance coincée entre la série mère et des idées saugrenues.