Critiques Séries : Creepshow. Saison 4. Episode 6 (season finale)

Il fallait bien que Creepshow fasse référence au père de Creepshow : George Romero. Je dois avouer que les deux segments sont parfaitement en accord avec ce qu'a toujours incarné Creepshow par l'horreur, le divertissement et le côté assez fun des histoires qui nous sont contées.

" George Romero in 3D "

Avec ce segment, Creepshow peut faire quelque chose d'assez amusant avec des références multiples aux précédents épisodes. Nous sommes dans une librairie et dans celle-ci vous retrouvez le magazine Timeless (segment " Doodles "), les livres de Stephen Bachman et Jay Stratton (segment " The Hat "), mais également les romans graphiques Creepshow au loin bien installés. Au delà de ça, cet épisode est une référence bien sentie à l'univers de George Romero et l'hommage est bien rendu. C'est fun à souhait. La première partie du segment est clairement celle des Easter eggs de la saison mais le portrait de George Romero par Sebastian Kroon est absolument délicieux. On sent qu'il est à l'aise dans l'interprétation et le résultat est assez étonnant. Les petites blagues fonctionnent très bien, notamment la référence au fait qu'il a les meilleures fins pour les histoires de zombies.

S'ajoute à cela la référence au fait qu'il voulait que les zombies s'appellent des " ghouls ". Les ghouls deviennent alors des zombies vaudou et le résultat est excellent. Si Creepshow a démarré avec un hommage à Stephen King, c'est logique d'avoir son co-créateur, George Romero, aussi au centre de références et d'un hommage particulier. C'est divertissant de voir ces différents hommages que Creepshow peut faire à ses créateurs tout en moquant avec humour les pratiques d'écriture de Stephen King ainsi que les fins des histoires de George Romero. Cela me donne encore plus envie de voir une saison 5 de Creepshow (même s'il faut encore attendre 2 ans entre 2 saisons !) tant cette série est unique et un plaisir entier à chaque épisode. La fin est elle aussi amusante, une référence délirante mais bien sentie à tout l'univers zombie créé par Romero.

Note : 8/10. En bref, un segment particulièrement fun et divertissant rendant un vibrant hommage à George Romero, co-créateur de l'original Creepshow.

Pour achever la saison, Creepshow nous offre un épisode sur le changelin. Le changelin est un leurre qui a été laissé par les fées, trolls ou elfes à la place d'un nouveau-né humain qu'ils enlèvent. C'est une histoire du folklore européen (et The Changeling, la série récente d'Apple TV+ s'en inspire parfaitement). Dans le cas de " Baby Teeth " c'est la fameuse Tooth Fairy (ou chez nous en France la petite souris). Une mère amène sa fille Shelby se faire retirer ses dents de sagesse. Elle garde les dents dans une boîte (c'est déjà assez flippant en soi). Ce segment est là aussi typique de Creepshow, ne serait-ce que pour la créature finale qui est juste délicieuse. C'est une fois de plus une belle réussite visuelle et la raison pour laquelle Miranda garde les dents de sa fille c'est parce que sa propre mère a disparu quand elle était un enfant.

Je dois avouer que ce n'est pas le segment parfait pour conclure une saison de Creepshow mais c'est les effets qui rendent le tout réellement intéressant. Le travail qui a été fait pour créer cette marionnette de fée terrifiante est absolument parfait. C'est d'ailleurs la seule série que je connaisse qui créé ses créatures et ses costumes plutôt que d'utiliser des effets spéciaux numériques. La Fée est clairement une référence au Cryptkeeper des Contes de la Crypte (en tout cas, difficile de ne pas faire la comparaison), notamment avec ces yeux bleus. Je ne sais si c'était voulu mais en tout cas c'est excellent. Le gore et les effets sont excellents. Rien que de voir Shelby se faire bouffer la mâchoire est un pur moment de plaisir typique de Creepshow. C'était une bonne histoire pour conclure la saison mais je pense qu'il aurait été plus intéressant d'échanger les 2 segments finaux.

Note : 7.5/10. En bref, un segment plutôt réussi qui vaut notamment pour les effets visuels et la créature finale.

Disponible sur Shudder