Mérida n'est pas La Antigua Guatemala, ni Quito, ni Cuzco, mais le centre historique est assez bien préservé et comporte son lot d'édifices intéressants et de beaux parcs/plazas pour qui apprécie le style colonial espagnol et les places centrales ou les mercados latinos-américains.
Petit billet-photo sur quelques éléments intéressants du centro historico de Merida, sans aucun ordre particulier:
L'Alcazar était un cinéma, à une époque lointaine. Aujourd'hui, c'est un stationnement (triste) mais ils ont conservé la façade originale et même la marquise, ainsi que le nom, puisque c'est le Stationnement Alcazar, encore aujourd'hui.
Pour bien apprécier ce dyptique - du type «Il s'est passé x années entre ces deux photos», disons que quasi 17 ans se sont écoulées entre l'Esprit Vagabond de gauche (janvier 2007) et celui de droite (novembre 2023). Il n'y a pas d'inversion de photo, mais celle de gauche a été captée de l'autre côté de la rue où se trouve l'immense arche (voir photo suivante) qui comporte ces petits passages piétons de part et d'autre.
L'arche dont il est question sous la photo précédente, sise rue 56. Il n'existe plus que 3 des arches qui marquaient l'entrée de la ville de Mérida à l'époque de ses murailles aujourd'hui disparues. (El Arco de San Juan apparait dans un billet précédent).
La façade de la Casa de Montejo (voir d'où vient ce nom en intro du billet sur le Paseo). Érigée dans les années 1540, la maison familiale n'existe plus réellement, mais l'édifice a conservé la façade originale, la plus ancienne façade de Mérida, donc (sur la Plaza Grande).
La cathédrale de Mérida (vue arrière), érigée à partir de pierres de temples Maya de la cité de T'ho sur laquelle Mérida a été fondée.
La Iglesia de Jesus est probablement la plus jolie des églises du centro historico. Mieux proportionnée que la cathédrale, dont les tours semblent toujours trop éloignée l'une de l'autre pour leur dimension par rapport à l'ensemble.
Portion de rue du centre historique, avec ses maisons et commerces colorés. Le centre de Mérida est assez vaste, et on peut facilement marcher entre 30 et 45 minutes en ligne droite pour le travserser du nord au sud ou de l'est à l'ouest. L'ensemble des quartiers centraux sont un amalgame de ces maisons, parfois abandonnées ou en décrépitude, parfois restaurée ou rénovées ou entièrement refaites à neuf, mais toujours avec ces couleurs variées, des grandes portes et de beaux linteaux ou corniches.
Le Teatro José Peon Contreras, sur la Calle 60 près de la Plaza Grande.
La petite église Templo de la candelaria se cache sur un coin de rue, à peine visible à travers les arbres matures.
Ici, c'est une des lubies de l'Esprit Vagabond; lors que je demeure assez longtemps dans une ville, je m'attarde à des détails très loin des préoccupations touristiques ou du visiteur occasionnel. C'est le cas à Mérida, où deux éléments urbains ont attiré mon attention. Le premier, ce sont ses marquages à même les trottoirs des quartiers centraux de Mérida, qui incruste le plan triennal dont font partie la réfection de ces trottoirs.
On peut donc suivre (dater) les trottoirs que l'on utilise avec ces plaques incrustées un peu partout. Sur ce montage photo, on peut voir des sections réalisées dans les plans de 2007-10, 2012-15, 2018-21, 2021-24 (les plus récents)... les inscriptions sont aussi parfois accompagnées du slogan du plan triennal en question. Et cette pratique remonte quand même loin; on peut voir ci-dessus deux inscriptions datant des années 90. (La plus ancienne que j'ai aperçue datait de 1973, je n'avais pas mon appareil photo avec moi).
[Pour référence, "A de M" (au centre) signifie Ayuntamiento de Mérida, soit «Mairie de Mérida»]
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