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Tore (Saison 1, 6 épisodes) : faire son deuil pour avancer dans sa vie

Publié le 07 novembre 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Tore (Saison 1, 6 épisodes) : faire son deuil pour avancer dans sa vie

Avec Tore, William Spetz (Filip och Mona, Quicksand) explore le deuil. En lançant Tore je ne m'attendais pas à grand chose. Je ne savais même pas dans quoi j'allais m'aventurer mais une fois le premier épisode terminé, je dois avouer que je me suis rapidement attaché au personnage principal. Tore est maladroit dans sa vie et fait des expériences mais le personnage, malgré son côté tête à claques inspire tellement de bienveillance et de tendresse dans ses gestes que Tore créée des moments forts rapidement. Tore est une série simple mais qui développe plusieurs strates autour de son héros. Le deuil n'est pas quelque chose de simple et je dois avouer que la série traite l'intrigue et les égarements de Tore avec quelque chose de réaliste. On le sent perdu et ce qu'il ressent, la série parvient à nous le faire ressentir. Beaucoup de choses qui ne sont pas dites sont incarnées à l'écran et cela fait sens. Dans la réalité, on ne dit pas forcément tout mais on ressent les choses et c'est typiquement ce que tente de faire cette série.

Lorsque Tore, 27 ans, perd la personne la plus importante à ses yeux dans un accident de camion poubelle, il fait tout ce qu'il peut pour occulter son chagrin.

Je pense que Tore pourrait parler à tous les gens qui ont du mal avec la perte d'un être cher, la drogue, la sexualité ou la capacité à s'aimer tout simplement. Tore a au fond un comportement auto-destructeur mais cela ne fait que renforcer le fait que l'on a envie de le voir évoluer dans la vie et passer outre cette mauvaise passe. Tout n'est pas parfait mais il y a tellement d'efforts qui sont fait que l'on ne peut que tomber sous le charme. La bienveillance et la tendresse qui éclot dans cette série s'installe rapidement. Mais Tore n'oublie pas d'être légère. Il y a des moments teintés d'humour qui viennent apporter un petit truc en plus. Avec six épisodes, Tore n'a pas forcément beaucoup de temps mais exploite au mieux ce qu'elle a entre les mains. Les séries LGBT sont souvent ennuyeuses ou remplies de clichées et bien qu'il y en ait dans Tore, celle-ci cherche à s'encrer dans un réalisme touchant.

Si parfois on a envie de donner des claques à Tore afin qu'il se réveille car il est bête dans ce qu'il fait mais une scène m'a vraiment touché : dans le dernier épisode Tore monte sur scène en drag queen et la séquence peut paraître simple et pas mémorable mais à mes yeux c'est le cas. Certaines scènes sont fortes aussi et je pense à la relation entre Tore, Linn et MJ. L'histoire dans sa globalité vaut vraiment le détour et sans forcément trop sortir du lot, elle parvient à faire tout un tas de choses intéressantes. La fin de la saison est plutôt réussie même si ce n'est pas parfait. Mais disons que c'est une boucle qui se ferme dans la vie de Tore afin que ce dernier puisse enfin (peut-être) vivre normalement après la disparition de son père qui a partagé 27 ans de sa vie. Le créateur, qui incarne aussi Tore, est plutôt convaincant dans son rôle et apporte souvent cette tendresse profonde qui donne envie de lui faire des câlins pour lui dire que la suite de sa vie se passera bien.

Note : 7/10. En bref, une belle surprise suédoise.

Disponible sur Netflix


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