Bargain, le prix à payer (Saison 1, 6 épisodes) : vente aux enchères d'organes catastrophe

Avec Bargain, le prix à payer, Lee Chung-huyn adapte son court-métrage sorti en 2015. Mais ce n'est pas tout, j'ai découvert au détour d'une conversation que Bargain, le prix à payer n'était pas une série à l'origine mais un film qui a été remonté en six épisodes (et deux autres films sont prévus donc deux saisons supplémentaires pour Paramount+). La force de Bargain, le prix à payer c'est son introduction. Le premier épisode, qui nous plonge notamment dans une vente aux enchères d'organes avec le spécimen vivant est absolument parfait. C'est pile poil ce qu'il faut pour introduire un tel récit. Cela part un peu en sucette par la suite (certains épisodes ne sont pas forcément aussi palpitants) mais dans son ensemble, Bargain, le prix à payer parvient à maintenir l'illusion du rythme sans trop se prendre la tête. Bargain, le prix à payer mélange un peu le thriller à un survival où les personnages doivent se battre constamment pour leur vie.

Hyung Soo, en pleine négociation de tarif pour un service sexuel rendu par Joo Young, se retrouve piégé et mis à prix dans une maison de ventes faisant partie d'un trafic d'organes humains. En un instant, les différentes parties de son corps sont mises en vente et de nombreuses personnes se mettent à hurler des prix d'achat. Alors que son rein est en train d'être vendu à Geuk Ryul, un tremblement de terre a lieu et le bâtiment commence à s'effondrer. N'importe quel crime peut être enterré sous ce dernier; les gens vont alors devenir des monstres pour l'argent.

Forcément que ce qu'il y a de plus marquant dans Bargain, le prix à payer c'est sa fin. Je ne m'attendais pas spécialement à un tel twist (Séoul a disparu de la carte). Mais Bargain, le prix à payer reste assez sage finalement par rapport à d'autres productions sud-coréennes. Avec un tel point de départ, on pouvait s'attendre à une série beaucoup plus trash où le sang règne en maître. Mais ce n'est pas spécialement le cas. Il y a des combats tout au long de la saison même si là aussi il y a un déséquilibre. Si certains épisodes sont assez bien fichus, d'autres pêches par leur manque d'idées. Etant donné que Bargain, le prix à payer est à la base un film sorti en Corée, je comprends mieux pourquoi le découpage est parfois un peu étrange ou anarchique. Cela n'empêche pas Bargain, le prix à payer de fonctionner et de proposer un divertissement qui reste assez vitaminé pour nous tenir éveillés.

La série mélange alors un peu tous les ingrédients que l'on peut trouver sur le marché. Cela peut être un défaut par moment et une qualité à d'autres. Le vrai plus de Bargain, le prix à payer c'est son procédé du plan séquence. Je dois avouer que je suis toujours fasciné par cette astuce de mise en scène qui est ici habillement utilisée. Certains épisodes n'en font pas forcément bon usage car il n'y a pas grand chose à mettre en scène dans ce sens là mais toute la saison n'est qu'un long plan-séquence et ça c'est intéressant. Le casting ne brille pas non plus par son jeu. C'est par moment un peu surjoué mais le plaisir reste intact. Quelques pointes d'humour (qui ne sont pas assez nombreuses à mon goût) viennent apporter un autre plus au récit. Je m'attendais à une série un peu plus folle et plus rythmée mais je ne vais pas bouder mon plaisir car je me suis tout de même bien amusé. Ce n'est pas aussi généreux que je pouvais l'espérer mais il y a de l'idée.

Note : 6.5/10. En bref, six épisodes c'est court et il n'en fallait pas pour cette petite série pêle-mêle de tout ce qui se fait dans le genre.

Disponible sur Paramount+