Critique Ciné : The Marvels (2023)

The Marvels // De Nia DaCosta. Avec Brie Larson, Iman Vellani et Teyonah Parris.

Captain Marvel, Monica et Kamala se retrouvent liées dans une aventure qui ne méritait pas du tout un film. Disons que le seul personnage réellement bien dans The Marvels c'est Miss Marvel. J'aurais alors préféré une saison 2 de la série avec un final en deux épisodes de 30 minutes reprenant les évènements du film. Car dans The Marvels, on n'a jamais le temps de s'intéresser aux personnages ou à l'histoire tant cela ressemble à un assemblage de scènes plus qu'à un vrai récit. Après sa victoire contre les Krees, Carol Danvers doit maintenant faire face aux conséquences mais elle va avoir de l'aide. De The Marvels je ne retiens pas grand chose finalement si ce n'est la première scène de bataille où les trois personnages échangent de place constamment (et la meilleure partie se déroule dans le salon des Khan) et la seconde c'est celle des Flerkens sur fond de " Memory " de Barbara Streisand. J'adore cette chanson et la séquence est aussi folle que géniale.

Carol Danvers, alias Captain Marvel, doit faire face aux conséquences imprévues de sa victoire contre les Krees. Des effets inattendus l'obligent désormais à assumer le fardeau d'un univers déstabilisé. Au cours d'une mission qui la propulse au sein d'un étrange vortex étroitement lié aux actions d'une révolutionnaire Kree, ses pouvoirs se mêlent à ceux de Kamala Khan - alias Miss Marvel, sa super-fan de Jersey City - et à ceux de sa " nièce ", la Capitaine Monica Rambeau, désormais astronaute au sein du S.A.B.E.R. D'abord chaotique, ce trio improbable se retrouve bientôt obligé de faire équipe et d'apprendre à travailler de concert pour sauver l'univers. Un seul nom pour cela : "The Marvels" !

Avec Captain Marvel dans les pattes, Kamala n'a malheureusement jamais assez de temps pour réellement briller. La bande originale de The Marvels est d'ailleurs l'un de ses meilleurs atouts (et la scène de " Memory " est absolument parfaite). Les effets spéciaux de The Marvels sont assez corrects par rapport à ce que l'on a pour habitude de voir chez Marvel ces dernières années (je ne me remets toujours pas de l'horreur Ant-Man 3 !) mais avec 280 millions de dollars de budget, il fallait quand même délivrer. Le personnage de Monica est là aussi sympathique mais complètement transparent (et ce n'est pas un mauvais jeu de mots par rapport à son pouvoir). The Marvels a beau durer 1h45 (ce qui est suffisamment), cela donne l'impression d'être très long et en même temps trop court. C'est paradoxal mais je n'ai pas réussi à pleinement apprécier l'ensemble car on nous met trop de choses en pleine figure sans que cela soit intéressant.

Les dialogues ne sont pas travaillés, le scénario est famélique (et la fin bâclée) mais bon... encore une fois The Marvels aurait dû n'être qu'une saison 2 de Miss Marvel avec les évènements présentés ici en guise de conclusion de saison. Cela aurait eu du sens et cela aurait probablement pu être plus digeste (car les personnages auraient eu le temps d'éclore). Je me demande ce que Samuel L. Jackson fait encore au sein de cette mascarade. Nick Fury est devenu une auto-parodie de son personnage sans que cela n'ait l'air de faire broncher qui que ce soit. Déjà que dans Secret Invasion ce n'était pas fameux par moment mais alors dans The Marvels c'est d'autant plus désolant. Alors oui, The Marvels nous offre un élément intéressant : sa scène post-générique. Mais comme beaucoup de choses dans le film c'est posé là sans que cela soit réellement intéressant. Comme Miss Marvel qui devient la cheffe des Young Avengers... Je n'arrive pas à voir comment tout cet assemblage de choses et d'autres a pu devenir un film. Dommage.

Note : 4/10. En bref, je m'attendais à pire mais ce n'est pas fameux. La courte durée permet d'éviter de trop s'ennuyer (même si l'on s'ennui par moment) et Ms Marvel méritait une saison 2 pour raconter l'histoire de ce film car finalement c'est le personnage le plus intéressant et solaire du récit.

Sorti le 8 novembre 2023 au cinéma