Qu’est-ce qui fait d’un spectacle un spectacle merveilleux?
Le lieu? L’artiste? Au delà du gros des troupes qui s’acquitte de l’octroi, il y a le spectateur bien entouré (elles se reconnaîtrons) qui ajoute au bonheur d’être là!
L’homme en scène a quelques point communs avec ceux qui vont respirer le même air que lui quelques instants. J’en connais au moins trois qui pianotent.
Pascal Amoyel raconte Georges Cziffra
Avec virtuosité!
Sans la vue sur ses doigts sur le clavier comment ne pas douter que l’homme n’en possède que dix pour ranger dans un chaos vachement bien organisé dorémifasolasido? Ce serait douter que le soleil se lève!
Là s’arrête la caractéristique commune avec le vulgum pecus possesseur de deux mains avec pouces opposés depuis l’invention du sapiens moderne.
Le fait de pianoter discrétement chez soi ajoute la sidération à l’admiration dédiée au virtuose.
Le pitch?
Une lettre oubliée entre deux partitions apprend au maître des lieux que le précédent locataire du 16 rue Ampère avait lui aussi la lumière à tous les étages: d’aprés la concierge qui n’avait pas langue de commère dans la poche, Georges Cziffra habitat là et do et fa et si et tant et si bien que la connection se fit entre le maître et l’élève
On l’aura compris, qui serait plus légitime que Pascal pour parler de Georges?
Les musicos s’expriment avec les mains autant que par le langage articulé. Si un mot leur échappe c’est un si bémol où un diése hausse le ton.
Bécarre pas bêcheur, Cziffra, entre mettre les mains dans le moteur de son tank et « taper sur une armoire qui fait du bruit » (le piano pour le nervi qui garde le stalag) ne rechigne pas à user son talent dans des bouges comme pianiste de bar passant de Beethoven à Gershwin de ragtime à happy birthday.
Bonne école s’il en est Georges n’est pas autodidacte pour autant puisque Cziffra a fait ses gammes dés six ans sur les claviers les plus prestigieux d’avant cette guerre qui failli bien nous priver de cet hommes aux mains d’or
P.A comédien et virtuose narre cette brutalité qui démoli les orgues des cathédrales et le piano du pauvre, enferme les génies et enterre les enfances.
Au hasard de réajuster les atrocités humaines et organiser les belles rencontres
Sans les passagères des fauteuils d’à coté ma destination ne serait pas le carré or au milieu des bijoux du Théâtre Montparnasse & Petit Montparnasse
Applaudi longtemps et debout le rappel s’est conclu grâce à Chopin
Buena not.t.e