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LA SOLEDAD - Un film de Jaime Rosales

Publié le 15 juin 2008 par Kilucru


LA SOLEDAD
Un film de Jaime Rosales - Espagne
Avec Sonia Almarcha, Petra Martinez, Miriam Correa, Nuria Mencia, Maria Bazan, Jesus Cracio...
Présenté en Sélection Officielle, Section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2007 Goya 2008 Meilleur film ; Meilleur réalisateur (Jaime Rosales) & Meilleur révélation masculine (José Luis Torrijo)
Synopsis
Adela (Sonia Almarcha) est une jeune mère séparée de Pedro, le père de son fils. Elle vit dans une petit commune mais sa vie ne la satisfait pas. Pour s'éloigner de ses soucis, notamment ses altercations avec le père de son enfant, elle décide d'emménager à Madrid pour recommencer une nouvelle vie. Antonia(Petra Martinez) est propriétaire d'un petit commerce et mène une vie tranquille avec son compagnon et ses grandes filles. La plus âgée est mère et mariée, la seconde traverse une période difficile avec un cancer déclaré, la troisième enfin, la plus indépendante, vit en collocation avec un ami à Madrid. Adela et son bébé rejoignent la collocation d'Inès et de Carlos. Un attentat en plein coeur de la capitale va bouleverser la vie d'Adela pendant que des luttes intestines entre les filles d'Antonia vont miner son quotidien. Deux destins de deux femmes qui doivent surmonter les obstacles de la vie.°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Soledad, deux instants de vie. Celles d’Adela et d’Antonia, deux instants de leur vie madrilène. deux tranches de vie, distinctes qui jamais ne se rencontreront. Hormis sur l’écran, car une particularité de ce film réside dans une utilisation efficace du « split screen », ainsi de nombreuses scènes, d’intérieur principalement nous sont présenté à l’écran dédoublés. Qu’il s’agisse comme au début d’Adela rentrant chez elle poussant sa voiture d’enfant, deux pièces distinctes sont alors présentes à l’écran, le personnage passant sans nous surprendre de l’une à l’autre, grimpant même un étage tandis que reste à l’écran le landau du rez-de-chaussée. Ou exceptionnellement pour afficher deux lieux distincts comme ce plan réunissant Adela et Antonia chacune sur un banc.
Oui l’utilisation du procédé est ici savamment dosée, et bien souvent il renforce l’image du lieu, lui confere une force de profondeur comme une peinture en relief, comme une œuvre en trois dimensions. la caméra souvent fixe, l’espace est magnifiquement exploité, enfilade de pièces, couloir, fenêtre ouverte autant de manières d’appréhender les personnages.
Adela, son fils, son installation à Madrid, ses colocataires, images de solitude partagée à trois, quatre avec l’enfant, il faudra le drame pour que s’installe un échange, un dialogue désormais dérisoire hélas. Antonia , son commerce, son ami, ses enfants, ses filles, trois filles, trois personnalités différentes, la maladie de l’une, la folie des grandeurs de l’autre, l’indépendance de la dernière, et Antonia leur mère seule face à elle trois, seule face à elle-même. ..
La solitude, Soledad, et je pense à Ferré, la solitude ici en Espagne et encore je pense à Lèo.. La solitude, ce qui reste quand tout vous échappe, là où tout commence et où tout finit, entre les deux des instants, d’amour, enfui comme entre Adela et le père de son enfant, Antonia ,des moments de joies suivies de désillusions , ses filles mettant à mal l’union familiale, peu à peu tout lui échappe. la solitude un mal nécessaire, inévitable, telle est notre condition humaine.
Une réalisation habile, le talent des acteurs, un film découpé en chapitre, sans une once de musique, mais jamais les plus de deux heures ne vous semblent longues. Faits de petits bouts d’un quotidien qui pourrait être le notre, relativement ordinaire avec comme dans la vie ses bouleversements inattendus. On vit seul, ou pour ses enfants, ou avec ses enfants ou …mais finalement le moment venu ,..so Alone..Toujours seul ! il peut être bon de se le rappeler.. Voire de s’y entrainer, de s’y habituer !
La soledad - Site Officiel
Excessif.Com "..Jaime Rosales suit ses deux personnages avec patience et délicatesse sans tomber dans le voyeurisme ni la tragédie.." "Jaime Rosales ne cultive pas le pathos, ... pour capter l'attention du spectateur. Bien au contraire la force tranquille de sa mise en scène vise à l'honnêteté de son regard. Seul dispositif rarement exploité au cinéma, celui du split screen...."
"..La vie de famille comme la vie professionnelle ne nous coupe jamais complètement d'un sentiment de solitude que l'on ressent aux moments difficiles de nos vies, car devant les obstacles et les peines, la nature humaine n'a que peu de solutions sinon faire face par soi-même...."
Le Monde.Fr "..La Soledad est une méditation sur le besoin et la malédiction d'être seul et sur l'art d'être ensemble, physiquement ou en pensée..."
àVoir-àLire.Com "...Dans ce Madrid traité pourtant comme une ville de province, les âmes s’égarent, meurent et jamais ne se rencontrent, petits fantômes blêmes espérant un dénouement meilleur...."

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