Un nouvel épisode judiciaire secoue le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN). Son président actuel, Cabral Libii, est attendu le 4 janvier 2024 devant le tribunal de Kaélé, à l’extrême-nord. Il devra répondre aux accusations de détournement du parti portées par le fondateur du PCRN, Kona Albert.
Kona Albert porte plainte pour récupérer son parti
Dans sa plainte déposée il y a quelques semaines, M. Kona Albert dénonce la tenue en mai 2019 d’une réunion à Guidiguis, transformée abusivement en congrès par M. Libii. Ce dernier en aurait profité pour s’arroger la présidence du parti, rompant ses engagements initiaux de simple alliance politique.
Le « congrès » controversé de Guidiguis en 2019
Plusieurs irrégularités entacheraient la prise de contrôle du PCRN par Cabral Libii lors de ce « congrès ». Notamment l’absence de quorum, le changement unilatéral de la nature de la rencontre, ou l’éviction de nombreux élus qui n’ont pu participer, d’après la plainte.
Des irrégularités pointées du doigt par le fondateur
Kona Albert demande donc l’annulation de cette réunion illicite, ainsi que du second congrès organisé ensuite à Ngaoundéré sur les mêmes bases. Il accuse M. Libii d’avoir profité de la confusion ambiante ce jour-là pour imposer des résolutions déjà préparées, dans le but de prendre la main sur le PCRN.
Cabral Libii convoqué par la justice début 2024
Une affaire qui risque de faire grand bruit, alors que le PCRN entend jouer un rôle central sur la scène politique camerounaise. La comparution de Cabral Libii début 2024 sera scrutée de près, pour déterminer si un abus de confiance est caractérisé dans la prise de contrôle du parti fondé par Kona Albert.