Veiller sur elle qui vient de recevoir le prix Goncourt est un roman qui avait déjà eu, avant même le prix un grand succès auprès des lecteurs et ce succès est pleinement justifié. Voilà une œuvre très romanesque si l’expression peut être employé pour un roman ! L'auteur a une grande imagination.
Le roman commence dans un couvent de Toscane à Pietra Alba et quelques moines entourent un mourant qui, avant de rendre l’âme se souvient de sa vie et nous la raconte.
Cet homme, à qui son père a donné le prénom de Michel Ange, Michangelo, est appelé Mimo, Mimo Vitaliani et il est né atteint de nanisme, il deviendra un très grand sculpteur et l’on suit cette vie depuis une enfance misérable, des périodes de désordres divers à Florence et à Rome jusqu’à la richesse et à la gloire. Cette carrière il la doit à une famille noble de Pietra Alba les Orsini qui, avec des prélats proches du Vatican, l’aideront à profiter de ses dons de sculpteurs en lui donnant une clientèle nombreuse et riche.
Mais le roman est aussi une histoire d’amour avec Viola la fille des Orsini, une fille singulière qui aime la lecture et qui, toute jeune, sait beaucoup de choses mais qui a un comportement spécial qui la fait passer aux yeux de certains comme une sorcière et qui restera, à part, toute sa vie. Ils se connaitront à 15 ans et malgré de multiples séparations ils se retrouveront toujours et s'aimeront jusqu'à la fin.
Le roman permet aussi de parcourir une longue période d’histoire de l’Italie et notamment de la période fasciste.
Tout au long du roman le lecteur est intrigué par l’histoire de la Pietà Vitaliani, Pietà plus belle encore, dit-on, que la Pietà de Michel Ange. On en comprendra l’histoire à la fin du roman à la mort de Mimo Vitaliani.
Magnifique roman, plein de rebondissement et qui tient le lecteur en haleine.
On pourra lire, ici un entretien intéressant avec l'auteur.