Plusieurs outils numériques sur notre cellulaire sont disponibles pour nous aider à faire de bons choix en faveur de l’environnement et de notre santé. Depuis le 7 juin dernier, l’application Too Good To Go a été lancée à Trois-Rivières, offrant une nouvelle façon de lutter contre le gaspillage alimentaire.
Un texte de Geneviève Quessy, journaliste pour la Gazette de la Mauricie
Fondée en Europe en 2016, Too Good To Go est disponible dans 17 pays, et au Québec depuis 2021. D’abord lancée dans la région de Montréal, puis à Québec, Gatineau et Sherbrooke, l’application est maintenant offerte à Trois-Rivières, où 25 commerces alimentaires locaux participent déjà en vue d’offrir leurs invendus à rabais.
Photo : Courtoisie Pernille Weidich – Too Good To Go. L’application Too Good To Go, téléchargeable gratuitement, permet maintenant de profiter d’offre d’aliments à rabais et d’éviter le gaspillage alimentaire chez plusieurs fournisseurs.
Réduire le gaspillage alimentaire
Le fonctionnement de l’application est simple, explique Nicolas Dot, gestionnaire aux relations publiques pour Too Good To Go. « Il suffit de télécharger l’application gratuitement. Chaque jour, les commerces participants y annoncent des paniers d’aliments offerts à rabais, avant que la date de péremption de ces aliments périssables ne soit passée. On peut réserver notre panier et ensuite aller le chercher. »
Les rôtisseries Ti-Coq, la boulangerie Le Panetier, le Marché Notre-Dame, le Comptoir Sushi à la maison, la Boulangerie Ange, les Gâteries d’Oli, Bouffe et Délices, l’Épicerie latine Rico et le Dépanneur Voisin font notamment partie des commerces participants à Trois-Rivières.
L’application Too Good To Go offre ainsi une solution simple pour sauver de l’argent tout en réduisant le gaspillage alimentaire, un problème aussi présent dans la région que partout au pays. En effet, selon Recyc-Québec, 98 903 tonnes de nourriture sont perdues ou gaspillées chaque année en Mauricie, rapporte Nicolas Dot.
L’équipe de Too Good To Go parcourt le Québec pour inciter les détaillants alimentaires à participer. Dès qu’un nombre suffisant de commerces est inscrit dans une ville, l’application peut y être lancée. Les citoyens de Shawinigan devraient bientôt pouvoir en bénéficier eux aussi, espère Nicolas Dot.
« C’est un concept gagnant autant pour les consommateurs que pour les entreprises. Depuis qu’on a lancé l’application en Mauricie, on nous rapporte 100 % des paniers vendus. Ça part en quelques minutes ! »
Les commerçants qui souhaitent s’inscrire peuvent aller directement sur le site de Too Good To Go et remplir un court formulaire pour être ensuite contactés par l’équipe, mentionne t-il.
https://www.toogoodtogo.com/fr
Photo : Courtoisie Yuka. L’application Yuka permet de scanner le code barre de produits alimentaires ou cosmétiques pour obtenir plusieurs données concernant leur impact sur la santé humaine et l’environnement.
Évaluer un produit
D’autres applications mobiles peuvent nous aider à faire de bons choix en faveur de l’environnement et de notre santé.
L’application mobile Yuka, utilisée par plus de 40 millions d’individus dans le monde, est maintenant disponible au Canada. Très pratique au moment de faire ses achats, celle-ci permet de scanner le code barre de produits alimentaires ou cosmétiques pour obtenir plusieurs données concernant leur impact sur la santé humaine et l’environnement.
L’application est simple à utiliser et on se prend vite au jeu. Il suffit de scanner le code barre du produit pour obtenir instantanément des informations sur le taux de sucre, sel, gras ou additifs chimiques des produits alimentaires, et la présence de perturbateurs endocriniens, allergènes ou irritants dans les produits cosmétiques.
Yuka nous aide à juger s’ils sont bons, médiocres ou mauvais pour la santé en livrant un score sur 100 pour chacun des 2,5 millions de produits alimentaires et 1,5 millions de produits cosmétiques répertoriés. Lorsqu’un produit a un impact négatif, l’application recommande en toute indépendance d’autres suggestions de produits équivalents plus sains. L’outil permet de détecter la présence d’huile de palme, de gluten ou de lactose. De quoi faire des choix éclairés !
Photo : Courtoisie André Bernard. Alex Beaudin, vice-président de la Coopérative Le Grenier Boréal de Longue-Pointe-de-Mingan, et administrateur de la Table bioalimentaire Côte-Nord, alors qu’il s’apprêtait cet hiver à envoyer un colis grâce à l’application Colinor.
Covoiturer avec des colis
Créée en février dernier par la Table bioalimentaire de la Côte-Nord (TBCN) pour pallier le manque de solutions de livraison de marchandise et de colis dans cette région, l’application Colinor peut être utilisée par n’importe quel voyageur se déplaçant à travers le Québec.
Vous voyagez de Trois-Rivières à Québec, ou de Tadoussac à Yamachiche, et vous avez une petite place pour embarquer une boîte de pots de confiture ou un sac de champignons séchés? Une entreprise pourrait vous dédommager pour l’amener à bon port, grâce à cette nouvelle application qui met en relation les entreprises et les conducteurs prévoyant des déplacements.
Les promoteurs de Colinor espèrent que son utilisation ira en grandissant, comme l’explique Marc Normand, directeur de la Table bioalimentaire de la Côte-Nord.
« À ce jour nous avons plus de 150 utilisateurs inscrits dans plusieurs régions. Le territoire de notre organisme se limite à la Côte-Nord où nous en faisons la promotion, toutefois nous espérons que Colinor grandisse et que d’autres organisations s’en fassent les porteurs dans d’autres régions du Québec, notamment en Mauricie. »
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