L'été n'est pas terminé, et le temps du dilettante que j'aime tant prétendre être est encore d'actualité [et avouons le, cela nous changera de l'actualité morose et parfois carrément débile que l'on nous sert, genre « info ou intox ? », entre des Jeux Olympiques qui sont ne sont pas politiques, une guerre en Géorgie qui est n'est pas liée à la stratégie d'approvisionnement en énergie mais à la souveraineté des peuples, le fait qu'il soit plus pertinent médiatiquement humainement de rendre hommage à des soldats morts au combat qu'à des accidentés de la route, Barak Obama est-il l'antéchrist ?[1] etc.], l'été n'est pas terminé, alors je vous propose de prolonger le plaisir estival et de s'évader du tripalium infernal que constitue le travail en vous faisant part de quelques livres que j'ai lu ces dernières semaines et dont j'aimerai vous donner envie de les découvrir à votre tour. Juste un lien avec la rentrée littéraire car il s'agit d'anciennes publications.

« Parfois, le destin ressemble à une tempête de sable qui de déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. Tu changes à nouveau le rythme de ta marche, et la tempête change de rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se répète un nombre incalculable de fois, comme une dans macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? Parce cette tempête n'est pas un phénomène venu d'ailleurs, sans aucun lien avec toi. Elle est toi-même, et rien d'autre. Elle vient de l'intérieur de toi. Alors, la seule chose que tu puisses faire, c'est de pénétrer délibérément dedans, fermer les yeux et de te boucher les oreilles afin d'empêcher le sable d'y entrer, et la traverser pas à pas. Au cœur de cette tempête, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repères dans l'espace ; par moments, même le temps n'existe plus. Il n'y a que le sable blanc et fin comme des os broyés qui tourbillonne haut dans le ciel. Voilà la tempête de sable tu dois imaginer. »
« Le temps pèse sur toi comme un vieux rêve au sens multiple. Tu continues à avancer pour traverser ce temps. Mais tu auras beau aller jusqu'au bord du monde, tu ne lui échapperas pas. Pourtant, même ainsi, il te faudra aller jusqu'au bord du monde. Parce qu'il est parfois impossible de faire autrement. »
« Le monde est une métaphore »

« Ils étaient comme des surfeurs qui glissent sur la vague, et peu importait pour le moment la profondeur vertigineuse de l'eau qui les portait et les monstres aux dents acérées qui y évoluaient. [Ils] se laissaient vivre et flotter au soleil, et semblaient comprendre que la seule façon de se maintenir à la surface était de ne pas penser à tout ce qui pouvait les menacer au dessous. »

« Sans relever la tête, le prisonnier avait affirmé : ‘Eminence, vous conviendrez qu'un monde infini, infiniment riche, infiniment étendu, en perpétuelle mutation, éternel et privé des limites à l'intérieur desquelles les sphères cristallines pourraient le figer est le signe de Sa perfection, non de Son absence.'
‘L'univers infini ? Vous persistez à l'affirmer ?'»
Si vous avez lu ces lignes et ces livres, donnez-moi votre avis, sinon dites-moi si je vous ai donné envie de les lire et revenez encore et encore ...
[1] Il s'agit pas d'une blague potache, le site de John McCain a bien diffusé un clip a ce sujet CNN en a fait un sujet - Pour en savoir plus sur cette polémique voir l'article de Jérôme Hourdeaux
