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Un professeur de l’Université de Yaoundé tabasse sa femme depuis 19 ans en toute impunité

Publié le 29 novembre 2023 par Tonton @supprimez

Une sombre affaire de violences conjugales récurrentes secoue actuellement l’Université de Yaoundé 1. Mme Ngono Metomo, épouse du Pr. Abouna, chef du département d’anthropologie, serait victime de sévices réguliers depuis près de deux décennies. Malgré les plaintes, son bourreau n’a jamais été inquiété.

Dix-neuf ans de coups et d’humiliations

Le cauchemar de Mme Ngono Metomo dure depuis 2004, année de son mariage avec celui qui n’était encore qu’un simple maître de conférences. Très vite, les premières gifles sont tombées, inaugurant un interminable cycle de violences physiques et psychologiques.

Coups de poings, de ceinture ou de tout objet contondant à portée de main,] rien n’a été épargné à cette femme désormais meurtrie dans sa chair et son âme. La dernière en date de ces atrocités conjugales remonte au 2 novembre 2023, où elle a été rouée de coups au visage, défigurée et diminuée auditivement et visuellement de 50%.

Un pervers narcissique intouchable ?

Rien n’y fait, aucune plainte déposée par la victime ne semble entamer l’impunité totale dont jouit le Pr. Abouna. Certains évoquent même des relations au sommet qui le rendraient intouchable, faisant fi des preuves et des certificats médicaux accablants présentés par son épouse terrorisée.

Sa nomination récente au poste prestigieux de chef de département n’a fait que renforcer son sentiment de toute-puissance. Au point de défier ouvertement les autorités, prétextant « être ami avec le SG du MINDEF » quand il a été convoqué pour violences le 28 novembre dernier…

Une société camerounaise trop laxiste sur ces violences selon la victime

Excédée par 19 ans d’abus, Mme Ngono Metomo a finalement pris la fuite et entamé une procédure de divorce. Mais son mari continuerait à user de intimidations et de trafic d’influence pour entraver le processus.

Dans un témoignage poignant, la victime dénonce l’absence de réelle volonté politique pour enrayer le fléau des violences faites aux femmes au Cameroun, malgré les discours officiels. Un laxisme choquant qui permet à trop d’hommes de continuer à sévir dans l’ombre.

Joël Mbida, 237online.com


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