Depuis 1947, entre 700 000 et 900 000 Palestiniens ont été expulsés de leur pays, y compris pendant la Nakba, cette guerre israélo-arabe de 1948, mentionnée dans un blog précédent. Depuis, ces expulsions se sont poursuivis en raison des conflits militaires en cours, des confiscations de terres et d’une politique favorisant l’expansion des colonies juives dans les territoires palestiniens occupés.
Selon l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), il y a actuellement plus de 5,7 millions de réfugiés palestiniens enregistrés, dont la plupart résident en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Bien sûr, ces chiffres représentent les personnes expulsées hors de la région et ne tiennent pas compte des personnes déplacées à l’intérieur des territoires palestiniens. Il est également utile de garder à l’esprit les chiffres suivants pour avoir une meilleure idée d’ensemble de la situation.
La population palestinienne est concentrée sur un espace beaucoup plus petit qu’Israël (28%), avec des colons empiétant continuellement sur la Cisjordanie. Le PIB israélien par habitant est 15 fois supérieur à celui des Palestiniens et égal à ceux de la Belgique, du Canada et de l’Allemagne.Ce qui m’amène à questionner les 3 milliards de dollars que les contribuables américains donnent à un pays aussi riche pour massacrer les Gazaouis. Ceci dit, avoir une population tellement pauvre (niveau Bolivie ou Égypte) parquée et ségréguée racialement dans des ghettos au milieu de son territoire, est une recette désastreuse sur le plan social et constitue la source de l’envie, la colère et l’humiliation qui ont explosé le 7 octobre.
Ce fossé économique et cette injustice sont les ferments qui ont créé Hamas et Hezbollah, et démontrent clairement que le gouvernement Netanyahu est déterminé à affamer les Palestiniens, les faire mourir et, à terme, à s’en débarrasser complètement. Un exemple frappant peut être trouvé dans le kibboutz israélien qui embauche et fait venir des travailleurs thaïlandais pour 1 500 dollars par mois, alors que le chômage est énorme en Palestine.
Tout cela me semble être un euphémisme pour un génocide à petit feu !