Critique Ciné : The Shepherd (2023, Disney+)

The Shepherd // De Iain Softley. Avec Ben Radcliffe, John Travolta et Steven Mackintosh.

The Shepherd est l'adaptation du roman de Frederick Forsyth (Le quatrième protocole, Le dossier Odessa) en court-métrage. Disney+ investi dans une petite histoire se déroulant une nuit de Noël 1957 alors qu'un jeune pilote de la R.A.F s'égare au dessus de la mer du Nord. Ce qui est clair dès le départ avec The Shepherd c'est que ce projet est né car il voulait faire plaisir à quelqu'un chez Disney et surtout Alfonso Cuaron, producteur ici. C'est une très belle histoire mais en soit le court-métrage n'a pas grand chose à offrir en dehors de sa beauté. Je comprends que cela soit suffisant en soi afin de créer de l'émotion car cela tourne assez bien dans ce sens là mais tout se repose sur Ben Radcliffe (Pandora) plutôt convaincant et sur la mise en scène de Iain Softley (Hackers, La porte des secrets) assez simpliste sans être simplette.

On appelle berger un avion chargé de guider un appareil en détresse. En cette nuit de Noël 1957, un jeune pilote de la R.A.F. s'égare au-dessus de la mer du Nord. Seul, sa radio en panne, il ne lui reste plus que quelques minutes de carburant lorsqu'une ombre surgit du brouillard. Un berger ! Sans hésiter, il le suit et, bientôt, apparaissent les balises d'un terrain d'aviation tandis que le berger disparaît... Ce n'est qu'après avoir atterri que le pilote va réaliser qu'il vient de vivre une bien étrange aventure.

Je m'attendais tout de même à ce que The Shepherd fasse plus du roman et de ses émotions. Avec 38 minutes, on n'a jamais vraiment le temps de s'imprégner du danger et de l'univers, de même que de son twist final qui arrive presque comme un cheveu sur la soupe. C'est prévisible et cela parvient encore à devenir un peu amené de façon rapide. Visuellement, la photographie est très belle ce qui permet de ne pas trop s'ennuyer avec les images. Sans parler du jeu de Ben Radcliffe qui est suffisamment à la hauteur pour soutenir The Shepherd jusqu'au bout. Il y a tout de même un manque cruel de rythme. C'est assez mal équilibré car le début est assez lent et prend son temps quand la fin est ultra rapidement expédiée. Je pense qu'une telle histoire méritait un long métrage travaillé dans ce sens. Ce n'est pas la première fois qu'une fiction met en scène une personne seule au milieu de l'océan et qui doit trouver un moyen de s'en sortir. Je m'attendais donc à beaucoup mieux en le lançant dans cette aventure.

Note : 5/10. En bref, c'est très joli visuellement, Ben Radcliffe fait le boulot mais dans son ensemble le rythme est inégal, la fin bâclée et les émotions échouent parfois à sortir.