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Le retour des ovins tondeurs

Publié le 21 août 2008 par Soliblog
Il y avait longtemps... quoique, pas vraiment, et c'est tant mieux pour nous qui aimons (oui, vous aussi) cette idée de pâturage extensif par des tondeuses lainées. Celles du jour vivent à Namur, en Belgique – presque (bientôt) la France, donc, sont de marque "Ardennais roux" et entretiennent chaque été depuis août 2003 les vertes parcelles entourant la Citadelle (oui, celle de Namur). Quelques clôtures, un abreuvoir automatique et vroum vroum c'est parti... Des tondeuses naturelles.   "Il est des habitants de la citadelle tellement discrets que beaucoup de Namurois ignorent leur présence. Et pourtant, leur timidité ne les empêche pas d'être des auxiliaires utiles de l'entretien de ces lieux remplis d'histoire.Depuis l'été 2003, un petit troupeau de moutons se charge de tondre la végétation naturellement drue qui pousse dans les fossés de Terra Nova. Un peu perdue entre les hautes murailles, la demi-douzaine d'Ardennais roux – c'est le nom de leur race – n'a pas l'air de souffrir de la météo capricieuse de cet été 2008. Outre la discrétion, leur principale qualité est la rusticité. « On voit qu'ils ont bien travaillé dans le haut de ce fossé, constate Marc Donéa, du service écoconseil de la Ville de Namur. Par endroits, ils laissent en place la végétation – c'est qu'on appelle les refus –, mais ce n'est pas gênant. C'est même un des buts de l'opération, les moutons sont là pour éviter que les taillis envahissent les fossés, mais on compte aussi sur eux pour contribuer à créer une variété de milieux. » Les papillons en profitent Ici, en l'occurrence, c'est surtout les orties que les moutons négligent. « C'est tout bénéfice pour certaines espèces de papillons. Et une fois que les orties seront fauchées et qu'elles auront séché, les moutons s'en régaleront. » La présence du petit troupeau sur ces quelque 2 hectares de fossés ne dispense pas la Ville d'une intervention humaine. Mais elle est nettement plus légère qu'à l'époque où toute la superficie devait être débroussaillée à la main. C'est autant d'économisé pour les caisses de la Ville. Les moutons, eux, ne coûtent rien. « Ils sont la propriété du centre des technologies agronomiques de Strée, près de Huy. Cette école essaie de maintenir l'Ardennais roux, une race menacée d'extinction. Ils nous rendent service en nous prêtant quelques bêtes six mois par an. » Et en mettant un pré à leur disposition, la Ville de Namur contribue à la sauvegarde de ces tondeuses naturelles. Bref, que du positif dans cette opération. « Mais ce serait intéressant de vérifier de plus près si cinq années de pâturage ont vraiment modifié la végétation des fossés, analyse Alain Detry (MR), l'échevin de l'environnement. On se rend compte aussi qu'il serait peut-être utile d'adjoindre quelques chèvres aux moutons pour l'entretien des zones plus escarpées. » En tout cas, l'expérience sera reconduite. Elle pourrait même s'étendre à d'autres espaces naturels dont la gestion incombe à la Ville." Source: Le Soir

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