Magazine Info Locale

la nuit passerelle

Publié le 24 décembre 2023 par Pjjp44
nuit passerelle  Aucune urgence à soigner ses arrières saisons.La lucidité n'est qu'une variable d'ajustement tout comme les illusions,ses besoins d'espérer, absorbé par les fines bulleset les grandes souffrances,la fuite des espritsdans les courants alternatifs.Aucune urgence à tenir la chandelle en choeur,à sonder les profondeurs de la clé de fa au  sous-sol,Où ai-je rangé mon costume de fête,et tous les maquillages?

Aucune urgence,ce n'est surtout pas le moment,l'urgence is crowded.Quand on reçoit, il faut savoir recevoirdisait un prophète théorisant sur l'Epicure de rappel.Dans les loges, je relisais mon texte, quelques heures avant la cérémonie.Pourvu que je n'improvise pas tropRappelle-toi:  Aucune urgence.On dit qu'on ne pleure pas dans l'eaunuit passerelle"Il y a trois secrets divins, rien que trois, tu sais! La pluie, l'enfant dans le sein de sa mère et l'heure de sa mort."Serge Moati (Du côté des vivants)nuit passerelle   illustration source: KEDISTANnuit passerelle   illustration source LundiMatin

"Je me souviens de son regard inquiet grossi par les verres de ses lunettes, de son poignet serré par le petit bracelet de cuir noir élimé d’une vieille montre dont il aimait remonter les aiguilles. Et si je ferme les yeux, j’entends encore sa voix rauque. Celle qu’ont les vieilles personnes souvent enrhumées. Régulièrement au cours des cinq années précédant sa disparition, nous avions pris l’habitude de déjeuner en tête à tête. Mon grand-père m’accueillait dans sa petite cuisine et je l’écoutais parler de son enfance boulevard Rochechouart. Au numéro 53 se trouvait l’appartement familial et quasiment en face, au 90, la boutique tenue par ses parents, tailleurs. Le magasin se composait d’une grande pièce comprenant un rayonnage où étaient rangés tous les coupons de tissu, un petit bureau et un salon d’essayage. Dans l’arrière-boutique une grande table servait tour à tour au travail, au repas et aux devoirs des trois enfants. Il avait 15 ans quand son père fixa à la vitrine un écriteau de 70 centimètres de long sur 40 de large. Dans un encadrement gris était écrit en majuscule : JUDISCHES GESCHAFT et juste en dessous en minuscule et en italique : Entreprise Juive. À l’école sa place était à présent au fond, avec les autres kids dont le manteau était estampillé. « Il fallait avoir du caractère pour ne pas aller se faire recenser », avait-il un jour grommelé, la tête baissée dans son assiette.

Je devais avoir à peine plus que son âge à cette période, quand un midi, alors que je passais la porte de chez lui il se décomposa. Ses joues flasques se gonflèrent, écarlates, explosèrent en un cri. « C’est quoi ça » hurla le vieil homme. À mon cou, scintillait l’or d’une Magen David que le désir d’appartenance irriguant l’adolescence, m’avait poussé à acheter. Robert avait eu beau décrire la terreur d’une époque, c’est à cet instant, dans son visage contrit qu’elle m’apparut en flash .../...:"Valentine Fell -extrait de: Qu'aurait-dit mon grand-père de Gaza-à lire en entier chez: Lundimatin
nuit passerelle

 


nuit passerelle

 
nuit passerelle
La nuit passerellefait sa bellestronboscope et compagnie,machine à fumée,vertige des cimes;La nuit passerellejoue aux lianes, au pont de cordes;le bateau va décoller, veuillez emprunterle passage éclairés'il vous plait.
nuit passerelle


 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pjjp44 391 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine