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Zappons un peu...

Publié le 21 août 2008 par Cc

Et pendant ce temps là, sur télépouf…

"- Quelle pouf, mais quelle pouf ! Non, mais regarde moi ça : son sourire à la con, son rouge à lèvre de pétasse, la manière dont elle tient son micro...C'est vraiment trop n'importe quoi ! Surtout quand on sait d'où elle sort, celle-là ! Ouais, je suis haineuse, mais attends : j'étais au collège avec elle, quoi ! Elle était morte d'angoisse à chaque interro, elle captait rien aux cours...Les profs n'avaient jamais vu une buse pareille...Un jour, le père Chamoulot, qui nous faisait les maths et la musique, lui a sorti comme ça : "Ma grande, va voir dehors si j'y suis !" Et l'autre, elle fait même pas le lien avec l'embrouille, elle sort et puis elle revient en faisant : "Vous zy étiez pas, monsieur..." Trop grave, j'te dis..."

Zzzzzzapppons !sur télééco…

Il n'était pas avare quand il s'agissait de donner l'heure ou de dispenser un compliment. Pour le reste, il achetait sa dinde de Noël au plus près de la date limite de consommation, guettait les verres ébréchés ou les assiettes au bord de la cassure pour faire des affaires, toujours pendant les soldes. Quand on voulait lui faire payer plus d'impôts, il allait même jusqu'à verser des larmes de crocodile à son percepteur...

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Viens, mon amour, je rêve de partir,
Avec toi au sole-e-e-e-eil,
Viens mon amour, je rêve de partir,
De sangria, on prendra la boute-e-e-e-eille.

Viens mon amour, laisse ton angoisse,
Tu enverras des photos par la po-o-o-o-o-oste,
Viens mon amour laisse ton angoisse,
On se croira dans la série Lo-o-o-o-ost.

Zzzzzzapppons !sur téléfamille

Des asperges avec de la mayonnaise, un rôti de veau et des fraises, voilà le déjeuner traditionnel du dimanche midi en famille, dès que le printemps pointait le bout de ses feuilles vert tendre. Mais ce jour-là, le goût des asperges était épouvantable. La mère avait commencé à râler sur la qualité des produits, sur l'engrais qu'on devait mettre là-dessus, sur ces horreurs de la nature qui devait pousser sous des serres, sans même voir de la vraie terre. Tout à coup, dans un crépitement et une fumée âcre, ils comprirent que le rôti lui aussi serait immangeable. C'est le père qui se mit à maudire sa femme : elle parlait trop, ne faisait attention à rien ! Que pour aller faire des roulades à la gym avec ses copines, ah ça, oui, y'avait du monde, mais qu'il n'y avait plus personne pour faire correctement à manger...
La mère se leva donc. Dans un geste superbe, elle jeta sa serviette, un peu comme on pose le tablier et déclara : "Si monsieur se croit de la haute, eh ben, il n'a qu'à nous payer le resto !"

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C'est ça de jouer aux fléchettes sur un planisphère pour choisir la destination de ses vacances : il se retrouvait maintenant dans cette cellule sordide, à l'autre bout du monde, avec la police la plus idiote et obscure qui soit sur le dos, tout ça pour une histoire de sandwich...Une histoire à dormir debout.
En arrivant à l’aéroport, les chiens policiers s’étaient affolés, ils avaient reniflé quelque chose de suspect dans son bagage à main. Après quelques clics frénétiques sur des souris crasseuses et l’édition de documents officiels sur l’imprimante poussives de l’aéroport, Hans s’était retrouvé dans l’une des pires geôles du monde. Il ne comprenait même pas la langue du pays. A vrai dire, il ne comprenait rien : les abrutis de la police locale lui avaient quand même laissé son sac, avec le sandwich dedans. Faute de mieux, il se décida de le manger…Sa femme lui avait concocté un beau pain au chanvre comme elle seule savait les faire…

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"Je jette l'éponge ! Je ne me suis pas fait soldat pour choisir l'hydratant le plus pénétrant ou le formidable aromate qui parfumera le bain du commandant !", hurla le première classe Dupont, un bleu fort bien balancé et à la mine rose, qui était entré dans l'armée pour se battre.

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Sous la lune,
Courant les dunes,
Michel, sans rancune,
Oubliait Joe la Brune,
Ses seins, son nez, ses lacunes,
Dans les doux bras d'Ilderegune.

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Il en a connu des bises hurlantes, des tramontanes dans la vallée du Rhône. Il en a connu des déjeuners de fortune, des tomates trop mûres sur des aires d'autoroutes bondées. Il ne participe plus aux concours des camionneurs. Ces concours idiots qui consistent à rouler le plus longtemps possible sans s'arrêter, à pisser dans des bouteilles en plastique qu'on jette ensuite par la portière...La feuille de route à peine sortie de l'imprimante, les kilomètres de bitume qu'il faut avaler...Il a trop connu tout ça...Ce soir, du haut du pont du kilomètre 79 de l'A36, il a décidé de plonger

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"M'sieur, c'est pas d'notre faute, je vais vous expliquer. En fait, Kévin, il veut qu'on l'appelle "Hope"...ça lui a pris quand quelqu'un lui a dit que ça voulait dire espoir en anglais. En fait, c'est pas parce que ça veut dire espoir. C'est parce que ça lui permet de faire des jeux de mots débiles. Et c'est bien pour ça qu'il a pris un fou rire : on était en français quand le prof lui a dit "Eh ! Kevin, tu es lent, mets-toi au travail !" Alors Kevin, il a commencé à rire et sans pouvoir s'arrêter, il s'est mis à dire "Hope est lent, et il pue : OPULENT !!!". Vous savez, il a cherché tous les mots qui commence par "op" dans le dico et il a cherché des jeux de mots tous aussi idiots les uns que les autres : "Hope et rat" (OPERA), ou "Hope paiera teur"(OPERATEUR)...ça veut rien dire, hein, m'sieur...Et puis ya aussi "Hope pis tale" (HOPITAL : tale, en anglais, ça veut dire conte) et puis même des trucs...euh...j'ose pas vous dire...comme par exemple : Hope pine elle (OPINEL)...Et nous, ça nous fait pas rire...Alors c'est pour ça que pendant le cours de français, on lui a sauté dessus et on lui a cassé la gueule...Voilà, m'sieur l'directeur. Mais c'est pas de notre faute, hein..."

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Elle avait choisi l'enchainement à Dieu dans le morne murmure d'un cloître. Elle gardait entre ses cuisses le diamant de sa jeunesse. Mais un jour, l'amour l'a prise comme une folie. Quel moustique l'avait piquée ? Elle n'en su jamais rien, mais elle s'éclate maintenant à cent lieues du couvent, dans des alcôves sentant le stupre et la fornication...

Zzzzzzapppons !sur télésm

Elle sonna. Elle attendit qu'on lui crie : "C'est ouvert" pour entrer et demander du liquide vaisselle à sa voisine de palier. C'est alors qu'elle découvrit une femme déguisée en camériste, à quatre pattes : sa jupette de soubrette bordait de dentelle blanche son cul sur lequel pleuvaient les horions d'un fouet en Skaï noir et brillant tenu par un curé d'apparat qui invoquait l'Eternel pour donner plus de piquant à la scène. A ce qu'on dit, elle ne finit jamais sa vaisselle et cavale encore.

CC


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