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Scandale ethnique à l’université de Ngaoundéré : la colère d’un collectif

Publié le 12 janvier 2024 par Tonton @supprimez

L’université de Ngaoundéré, au Cameroun, est secouée par un scandale aux relents tribalistes. Dans un courrier adressé au ministre de l’Enseignement supérieur, un collectif auto-proclamé de docteurs et doctorants originaire de la région de l’Adamaoua s’insurge contre la prétendue “mainmise” de l’ethnie bamiléké sur cette institution publique.

Comment comprendre que 80% des enseignants de certains établissements de l’Université de Ngaoundéré sont tous originaires de la région de l’Ouest ?“, s’indignent-ils. Avant de poursuivre : “Il semblait être ce héros que nous n’avons jamais connu. (…) Grande a été notre surprise de constater que ce Recteur était plus sensible aux billets de banque qu’à la douleur et aux cris des filles et fils de la région de l’Adamaoua”.

Des accusations lourdes de sens dans un pays encore marqué par les plaies du tribalisme. Le collectif, par la voix de son porte-parole, le dénommé Dr Abdoulwahab, demande purement et simplement l’annulation d’un récent recrutement d’assistants universitaires, qu’ils estiment “honteux, symbole de corruption, de népotisme”.

Des accusations dangereuses pour la cohésion nationale

De telles dérives identitaires sont inquiétantes. Attiser les tensions interethniques, c’est prendre le risque de fracturer un peu plus le tissu social camerounais, déjà mis à mal par les tensions politiques.

L’université se doit d’être un creuset brassant les cultures, un îlot de rassemblement au-delà des appartenances régionales ou ethniques. Espérons que les autorités réagiront fermement pour dénoncer ces propos intolérants et consolider l’unité nationale.

Par Jean-Claude Mvongo, pour 237online.com


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