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Open d'Australie 2024 : 15 joueuses à surveiller de près

Publié le 12 janvier 2024 par Francky
Open d'Australie 2024 joueuses surveiller prèsSi la victoire semble promise, sur le papier, à l'une des représentantes du "Big Four", lors de la première levée du Grand Chelem, la réalité du terrain pourrait être tout autre, selon l'état de forme, le mental, les forces et les faiblesses de chacune, d'autant plus que le tennis féminin a souvent couronné de nouvelles championnes en Grand Chelem au cours des années précédentes. Voici quinze joueuses qui pourraient fortement contrecarrer les plans de Swiatek, Sabalenka, Rybakina et Gauff pour cette édition 2024.Jessica Pegula, États-Unis, tête de série n°5 :L'heure de la consécration a-t-elle enfin sonné pour celle qui est souvent abonnée aux places d'honneur ? À ce jour, l'américaine de vingt-neuf ans est toujours considérée comme la femme qui se heurte aux quarts de finales (elle le fut trois fois consécutivement à l'Open d'Australie en 2021, 2022 et 2023). Ce mur sera-t-il enfin fracassé cette année ? C'est loin d'être sûr. Non seulement sa préparation n'a pas été optimale (sa défaite contre la britannique Katie Boulter en United Cup a fait réagir) mais, en plus, elle se retrouve dans une partie de tableau remplie d'obstacles avec peut-être la chinoise Lin Zhu (n°29) sur sa route au troisième tour puis, une autre chinoise, Qinwen Zheng (n°12) en huitièmes de finales. Tout cela avant de défier sans doute Elena Rybakina (n°3) en quarts. Mais, qui sait, l'adversité et la période un peu brumeuse qu'elle traverse après son forfait plus que douteux à Adélaïde pourraient la remettre dans le bon sens et l'aider à franchir ce cap décisif. Elle aura en tout cas son mot à dire. Ons Jabeur, Tunisie, tête de série n°6 :Mais où était donc passée Jabeur ? Invisible au point de disparaître totalement des écrans radars en étant absente des principaux tournois de préparation, elle est bien arrivée à Melbourne avec son habituelle bonne humeur communicative où elle a commencé à s'entraîner. S'agirait-il d'une stratégie de sa part pour éloigner d'elle les caméras et jouer les "underdogs" ? On pourra dire qu'elle aura réussi son coup si elle gagne le tournoi ! Encore faut-il y travailler. Elle semble, à première vue, avoir été épargnée par le tirage, même si elle devra faire attention au deuxième tour contre l'américaine Bernarda Pera ou Mirra Andreeva. Ce serait ensuite Xinyu Wang (n°30) au troisième tour, Barbora Krejcikova (n°9) ou Ekaterina Alexandrova (n°17) en huitièmes de finales, avant le grand choc contre Aryna Sabalenka (n°2), si la logique était bien entendu respectée de bout en bout. Les premiers coups de raquette de la tunisienne seront scrutés avec attention.Maria Sakkari, Grèce, tête de série n°8 :Nouvelle année, nouveau chapitre pour notre tragédienne grecque préférée (que serait la WTA sans elle) qui a confié avoir songé à mettre un terme à sa carrière en fin d'année dernière après la déconfiture qu'elle a connu aux Masters de Cancun. Hélas pour elle, son tableau à l'Open d'Australie, où elle fut surprise au troisième tour l'an passé par la chinoise Lin Zhu, est parsemé d'embûches. La belge Elise Mertens (n°25) qui est en confiance en ce début d'année, peut se dresser sur sa route dès le troisième tour, avant Beatriz Haddad Maia (n°10) en huitièmes de finales et Coco Gauff (n°4) en quarts. Ça passe ou ça casse pour la huitième joueuse mondiale. Inutile de préciser que les conséquences pour son mental déjà fragile seraient dramatiques si ça cassait en première semaine.Jelena Ostapenko, Lettonie, tête de série n°11 :Quart de finaliste l'année dernière et revenue à un niveau proche de son meilleur rang (elle fut 5e mondiale en 2018), elle a été désignée par de nombreux observateurs comme épouvantail du tournoi. Le plus extraordinaire dans l'histoire est qu'elle n'a rien changé à sa tactique de jeu simplissime et rudimentaire : frapper le plus fort possible dans la balle sans se poser de questions. Joueuse peu appréciée de ses paires mais, qui dispose d'un fan club lui étant entièrement dévouée, elle va arriver à Melbourne avec des ambitions, après avoir disputé la finale du tournoi WTA 500 d'Adélaïde contre Daria Kasatkina (match programmé dans la nuit de vendredi à samedi pour nous). Sa partie de tableau n'en demeure pas moins très compliquée : Petra Martic ou Ajla Tomljanovic au deuxième tour, puis le gros choc contre Victoria Azarenka (n°18) au troisième, avant Marketa Vondrousova (n°7) ou Emma Navarro (n°27). La cerise sur le gâteau s'appellerait Iga Swiatek (qu'elle a déjà battue à l'US Open) en quarts de finales. Ça va être très chaud mais, on sent que tout peut arriver avec elle.Qinwen Zheng, Chine, tête de série n°12 :La meilleure joueuse chinoise de la WTA commence à faire son nid sur le circuit. Par ailleurs, elle est l'une des sept joueuses à représenter son pays à l'Open d'Australie cette année. Il serait intéressant de consulter les archives pour savoir à quand remonte un tel fait. C'est son quart de finales à l'US Open en 2023 qui l'a vraiment fait entrer dans une nouvelle dimension. Désormais aux portes du top 10 après son éclatant succès à Zhengzhou en octobre dernier, et alors qu'elle vient de battre Marketa Vondrousova en United Cup, elle peut envisager de bonnes choses et bousculer les convenances à Melbourne. Attention au faux pas, tout de même. Si le premier tour semble largement à sa portée face à l'américaine Ashlyn Krueger, le deuxième peut comporter une trappe de sortie contre sa compatriote Yue Yuan (qui sera l'une des curiosités du tournoi) ou la britannique Katie Boulter. Il faudrait ensuite passer l'obstacle Sorana Cirstea (n°22) au tour suivant puis, ce serait le vrai test contre Jessica Pegula ou alors une autre chinoise, Lin Zhu (n°29). Il y aura donc déjà du travail à fournir en amont avant de rêver d'un quart contre la finaliste de l'an passé, Elena Rybakina. Liudmila Samsonova, Russie, tête de série n°13 :C'est le grand flou pour la joueuse de vingt-cinq ans. Ses résultats ne sont pas bons pour le moment mais, comme elle a fini souvent placée l'année dernière avec quelques grosses finales à son actif, l'on se dit qu'un réveil est possible. Néanmoins, les statistiques lui sont défavorables : trois éliminations au deuxième tour de l'Open d'Australie en 2021, 2022 et 2023. De plus, le tableau est corsé pour elle avec une projection d'un troisième tour contre Anastasia Pavlyuchenkova ou Donna Vekic (n°21) et un huitième de finales à haut risque contre la tenante du titre, Aryna Sabalenka (n°2). Du coup, pourquoi la surveiller ? Parce qu'elle a cette habitude d'avancer en sous-marin, un peu comme Barbora Krejcikova, et que ce type de tactique peut s'avérer efficace. À voir, même si elle n'a pas pour coutume de faire des débuts de saison étincelants. Daria Kasatkina, Russie, tête de série n°14 Est-ce enfin l'éclaircie tant attendue pour l'ex-membre du top 10 ? Étrangement, le fait qu'elle se soit ouverte sur sa vie privée (elle anime un vlog sur YouTube avec sa compagne) semble avoir libéré quelque chose en elle. La voici de retour parmi les meilleures avec une bonne préparation pour l'Open d'Australie (où elle n'est jamais allée plus loin que le troisième tour) grâce à un quart de finales à Brisbane et en attendant sa finale contre Ostapenko à Adélaïde. Elle avait auparavant montré de belles choses l'année dernière en arrivant en huitièmes de finales à l'US Open et en demi-finales au tournoi de Zhengzhou (WTA 500). Mais, son tableau n'est pas simple cette année. Il va falloir tout de suite se mettre dedans au premier tour contre l'américaine Peyton Stearns avant de se projeter ensuite vers Sloane Stephens, Anna Kalinskaya et Elena Rybakina en huitièmes. On ne lui a pas fait de cadeau.Victoria Azarenka, Biélorussie, tête de série n°18 :Azarenka et l'Open d'Australie, c'est une histoire d'amour. Victorieuse à Melbourne de ses deux seuls titres du Grand Chelem, en 2012 et 2013, elle avait bien failli revoir la finale de son Majeur préféré l'année dernière après un superbe parcours qui l'avait amené jusque dans le dernier carré. Son début de saison 2024 est en plus prometteur pour la suite avec une autre demi-finale à Brisbane où elle a écarté notamment Jelena Ostapenko. Mais, la joueuse de trente-quatre ans aura bien des défis à relever cette année à Melbourne. Son premier tour contre l'imprévisible Camila Giorgi n'est pas le plus beau des cadeaux avant Ostapenko dès le troisième tour et Vondrousova en suivant. On connaît tout de même la formidable résilience de cette championne toujours prête à relever les challenges. Elina Svitolina, Ukraine, tête de série n°19 :L'ukrainienne a largement réussi son retour à la compétition à tel point qu'elle sera tête de série à l'Open d'Australie où elle fut quart de finaliste à deux reprises en 2018 et 2019, un autre temps pour ainsi dire. Depuis qu'elle est revenue, les choses sont allées vite : quart de finales à Roland-Garros, demi-finale à Wimbledon et, pour bien commencer 2024, finale à Auckland où elle a bousculé Coco Gauff le temps d'un set. À Melbourne, Svitolina et Gauff ne pourraient se rencontrer qu'en finale étant donné qu'elles ne sont pas dans la même partie de tableau. Avant que cet événement hypothétique mais pas impossible se produise, la vingt-troisième joueuse mondiale va devoir cravacher. Son premier tour contre la jeune Taylah Preston, grand espoir du tennis australien, intrigue les observateurs même si l'issue de la rencontre ne fait aucun doute. C'est après que la tension risque de monter d'un cran. Un deuxième tour contre la bulgare Victoriya Tomova, dont nous parlerons quelques paragraphes plus bas, et un troisième tour contre Veronika Kudermetova (n°15) ou Katerina Siniakova auraient tout du piège parfait avant l'affrontement contre la patronne Iga Swiatek en huitièmes de finales, sachant qu'il y aurait encore Pegula ou Rybakina à se farcir en cas d'exploit contre la numéro une mondiale. Les points vont valoir chers.Elise Mertens, Belgique, tête de série n°25 :À chaque fois qu'elle revient à Melbourne, la flamande garde sûrement en tête ses exploits de 2018 lorsqu'elle avait atteint les demi-finales. L'eau a coulé sous les ponts depuis. Longtemps en panne de résultats, elle a cherché la confiance qui la fuyait comme la peste. Mais, comme souvent avec elle, l'air chaud et humide de l'Australie produit son petit miracle. Alors qu'elle s'apprête à jouer la finale du tournoi WTA 250 de Hobart, épreuve qu'elle a déjà gagné deux fois en 2017 et 2018, du temps de sa période glorieuse, la voici qui retrouve des couleurs, se posant comme un cheveu sur la soupe. Elle sera par conséquent un "underdog" aux dents acérés à l'Open d'Australie, surtout que sa partie de tableau n'est pas trop mal. Elle peut en effet espérer voir les quarts contre Gauff si elle parvient auparavant à se défaire de Marta Kostyuk, Maria Sakkari (qu'elle rencontrerait dès le troisième tour) et Beatriz Haddad Maia (ou éventuellement Magda Linette, voire Caroline Wozniacki). Quoi qu'il en soit, nous aurions tout intérêt à prendre la belge au sérieux. Emma Navarro, États-Unis, tête de série n°27 :Voici peut-être un des "underdogs" les plus aquatiques du tableau, autrement dit, un beau sous-marin qui avance dans les abysses et prêt à en surgir pour atteindre sa cible. Il est vrai que les choses vont bien pour la native de New-York. Ses résultats en 2023, sa progressive montée en puissance, sa percée dans le top 30 et son début d'année 2024 en témoignent, elle qui fut demi-finaliste à Auckland la semaine dernière et que l'on va retrouver en finale à Hobart contre Elise Mertens. Évidemment, les Grands Chelems sont d'un tout autre calibre. C'est d'ailleurs la première fois qu'elle intègre le tableau principal à l'Open d'Australie, ce qui constitue déjà un exploit. Elle doit encore faire ses preuves dans ce niveau d'excellence et pour cela, elle va être servie. Un premier tour casse-gueule contre la chinoise Xiyu Wang (pas évident à négocier) puis, ce serait peut-être la mobylette transalpine Elisabetta Cocciaretto avant Marketa Vondrousova au troisième tour. Certains ne lui donnent pas beaucoup de chances de passer la première semaine. Je n'en dirais personnellement pas autant.Linda Noskova, République Tchèque :Je ne sais pas trop quoi penser de la tchèque qui a traversé une mauvaise passe après son avènement il y a un an à Adélaïde où elle avait battu Daria Kasatkina, Victoria Azarenka et Ons Jabeur avant de plier en finale contre Aryna Sabalenka. Elle n'a plus fait grand chose depuis, hormis une finale à Prague (WTA 250), ce qui est mieux que rien. Mais bon, au vu de ce qu'elle a fait récemment à Brisbane (WTA 500) en se hissant dans le dernier carré, on est en droit de se dire qu'elle aura envie de montrer quelque chose à Melbourne. Il lui faudra en tout cas beaucoup d'optimisme sachant que Swiatek va probablement se dresser sur son chemin au troisième tour, si elle atteint ce cap. Elle devra d'abord songer à se défaire de sa compatriote Marie Bouzkova (n°31) puis, éventuellement de la française Fiona Ferro. À titre personnel, elle est celle en qui je crois le moins dans cette liste de quinze. À elle de me mettre en défaut. Victoriya Tomova, Bulgarie :Nous avons ici un cas d'école d'oiseau furtif qui fond sur sa proie sans que celle-ci s'y attende. La native de Sofia, qui n'a pas fait mieux à ce jour qu'une 71e place à la WTA, va faire jouer à fond son expérience, elle qui peut enfin rentrer directement dans un tableau principal de Grand Chelem sans passer par l'épreuve redoutée des qualifications. Sur les deux dernières années, le premier tour lui fut à chaque fois fatal à Melbourne. Elle a une belle occasion de rattraper le coup cette année grâce à un premier match accessible contre l'américaine Kayla Day qui n'est plus qu'une ombre sur le court depuis son troisième tour à Roland-Garros en 2023. La bulgare est en plus dans une bonne dynamique : demi-finaliste à Hobart cette semaine alors qu'elle avait dû passer par les qualifications. Elle avait justement battu Kayla Day puis, Magdalena Frech, Martina Trevisan et Tatjana Maria, avant de prendre un set à Emma Navarro. Pas mal du tout. Que peut-elle espérer à Melbourne ? Un deuxième tour contre Svitolina, contre qui elle n'aurait pas grand chose à perdre, aurait une certaine allure. En cas d'exploit, elle serait capable de bousculer Veronika Kudermetova avant de retrouver Swiatek en huitièmes. D'accord, on s'avance beaucoup mais, on peut toujours espérer.
Xiyu Wang, Chine :
Le danger pourrait venir de partout avec les chinoises tellement elles sont représentées à l'Open d'Australie. À vingt-deux ans, et alors qu'elle semble enfin atteindre une maturité qui tardait à venir, Xiyu Wang (à ne pas confondre avec Xinyu) pourrait tirer son épingle du jeu. Mais, il faut pour cela que le scénario lui soit favorable. Une victoire au premier tour contre Emma Navarro (sans doute un des matches à ne manquer sous aucun prétexte) lui ouvrirait un espace plus confortable. Certes, il y aurait sans doute Vondrousova au troisième tour puis, Ostapenko ou Azarenka en huitièmes de finales si elle arrivait jusque-là mais, cela vaut le coup si elle est veut acquérir plus d'expérience en se frottant à des championnes de Grand Chelem. N'oublions pas que la semaine dernière à Auckland, elle a causé bien des migraines à Elina Svitolina en demi-finales à qui elle a pris un set. Auparavant, elle avait renversé des situations périlleuses dans les précédents tours, ce qui semble montrer qu'elle est plus dangereuse lorsqu'elle est malmenée par ses adversaires. Intéressant pour la suite.
Anastasia Pavlyucvhenkova, Russie :
L'ex-onzième joueuse mondiale (place qu'elle avait atteint en 2021), est rentrée dans le rang depuis mais, ne vous fiez surtout pas aux apparences. Ce n'est pas pour rien qu'elle est allée chercher ses meilleurs résultats en Grand Chelem en Australie, avec trois quarts de finales en 2017, 2019 et 2020. Elle a montré par la suite qu'elle était capable de grandes choses en atteignant la finale à Roland-Garros en 2021, l'année où Krejcikova s'imposait. La trentenaire aime la compétition et les défis, menant une guerre personnelle contre les blessures à répétition qui l'on souvent ralenti dans sa progression. 2024 commence en tout cas bien pour elle : quart de finales à Adélaïde (en sortant des qualifications) avec des victoires contre Haddad Maia et Siniakova puis, un set pris à Pegula dans un féroce duel en trois sets serrés. Vous voulez un "underdog" de classe mondiale à l'Open d'Australie ? En voici un.
Autres joueuses suscitant la curiosité :
Taylah Preston, Australie.Lulu Sun, Suisse.Cristina Bucsa, Espagne.Arantxa Rus, Pays-Bas.Yue Yuan, Chine.Zhuoxuan Bai, Chine.Maria Timofeeva, Russie.Alina Korneeva, Russie.Sara Bejlek, République Tchèque.Daria Snigur, Ukraine.Brenda Fruhvirtova, République Tchèque.Ella Seidel, Allemagne.

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