Magazine Politique

Drone DJI Air 3 : Avis et test complet

Publié le 17 janvier 2024 par Dronologue

Drone Avis test complet

Avec ses deux objectifs, une qualité d'image dynamique exceptionnelle, un système de détection d'obstacles omnidirectionnel, et une technologie de transmission vidéo exclusive, le DJI Air 3 ne se contente pas d'être un excellent successeur du Air 2S ; il se positionne également comme un rival sérieux du Mavic 3 Pro pour les photographes et vidéastes amateurs.

Notre avis complet DJI Air 3

Pour la première fois dans la série Air, DJI a équipé un de ses modèles d'un second objectif. Jusqu'à présent, cette caractéristique était réservée à la gamme premium Mavic, élargissant ainsi les possibilités en termes de créativité et d'utilité pratique. L'ajout de ce téléobjectif impose au DJI Air 3 des exigences mécaniques plus importantes, notamment une stabilité accrue en vol. Cela se traduit par un gabarit légèrement plus grand et un poids un peu plus élevé. De ce fait, il semble peu probable que la série Mini, qui doit rester en dessous de 250 g, bénéficie de cette innovation, creusant ainsi l'écart avec la gamme Air. En revanche, la différence avec la gamme Mavic tend à se réduire, notamment en raison de la qualité impressionnante des images produites par l'Air 3. Le Mavic 3 Pro conserve néanmoins des fonctionnalités professionnelles spécifiques, comme l'enregistrement vidéo au format brut Apple ProRES - d'un intérêt limité pour les vidéastes amateurs - et bien sûr une optique à ouverture variable signée Hasselblad.

Annoncé fin juillet 2023 par DJI, le leader mondial des drones, le drone Air 3 a immédiatement capté l'attention. Sur notre blog, nous avions relayé cette annonce et proposé divers comparatifs pour vous aider à mieux comprendre ce nouveau modèle. Le DJI Air 3 s'établit en tant que drone semi-professionnel, formant un lien entre les deux grandes catégories de DJI : il est plus léger et moins onéreux qu'un DJI Mavic 3, tout en étant plus avancé qu'un DJI Mini 3 Pro. Afin de vous offrir une évaluation complète, nous avons mis le DJI Air 3 à l'épreuve pendant plusieurs semaines. J'espère que ce test détaillé vous plaira et vous aidera à décider si ce drone correspond à vos besoins.

Caractéristiques techniques du Dji air 3

Le DJI Air 3 est un drone pliable doté d'un capteur de 48 mégapixels, capable d'enregistrer des vidéos jusqu'à une résolution de 4K à 100 images par seconde. Il dispose d'un zoom numérique allant jusqu'à x9 et supporte divers formats, notamment le Normal (8 bits), le D-Log (10 bits) et le HLG (10 bits). Avec un temps de vol stationnaire impressionnant de 42 minutes et une portée de vol pouvant atteindre jusqu'à 32 km, ce drone est très polyvalent. Il est également équipé d'un système de détection d'obstacles sur quatre côtés, offrant une sécurité accrue lors du vol.

Appareil Photo du Dji Air 3

La batterie Dji Air 3

Capteurs

Connectivité

Pilotage

Poids et dimensions

Stockage

Télécommande

Commandes

télécommande avec écran, télécommande sans écran

Distance de transmission vidéo maximum

20 km

Débit de transmission vidéo maximum

30 Mb/s

Autonomie de la télécommande

360 min

Focus sur la Réglementation des Drones

Il est essentiel de rappeler les règles de la législation en vigueur concernant les drones, car il est important de connaître la loi. Au vu de ses spécifications techniques et de son poids, le DJI Air 3 se conforme aux normes de la sous-catégorie A1. Il arbore le marquage CE de la catégorie C1 avec son poids de 720 grammes. Mais qu'est-ce que cela implique concrètement ?

Les pilotes du DJI Air 3 seront classés dans la catégorie Ouverte, sous-catégorie A1, ce qui implique qu'ils devront :

  • Lire attentivement le manuel du drone,
  • Suivre et réussir la formation courte A1/A3 disponible sur la plateforme AlphaTango,
  • S'enregistrer comme exploitant d'UAS (système aérien sans pilote),
  • Apposer leur numéro d'exploitant de manière visible sur le drone.

Une excellente qualité de construction pour le DJI Air 3

Par rapport au Air 2S, le DJI Air 3 est un drone de taille plus importante, tant au niveau de son corps principal que de ses bras. Cette augmentation de taille est probablement due à ses performances améliorées et à une meilleure résistance au vent, nécessaire pour accueillir son téléobjectif. Malgré cela, avec un poids de 720 grammes et des dimensions de 32 x 25 x 10 cm une fois plié, le DJI Air 3 reste facile à transporter. Son poids supérieur à 250 grammes implique la nécessité d'obtenir un certificat d'aptitude pour le piloter. Le DJI Air 3 arbore un design compact et pliable, s'inscrivant fidèlement dans la continuité des drones de la série DJI Mavic Air et DJI Air. Le corps principal du drone intègre toute l'électronique ainsi que les capteurs d'évitement d'obstacles situés sur les côtés. Une fois les bras déployés, ils révèlent les moteurs, les hélices et les LEDs indiquant le statut du drone.

Drone Avis test complet

Une formation en ligne rapide et gratuite sur le site AlphaTango de l'aviation civile, suivie d'un test de connaissances en ligne (qui requiert surtout du bon sens), prend environ une demi-journée. De plus, le DJI Air 3 répond à la certification C1, qui entrera en vigueur en 2024.

Drone Avis test complet

La qualité de construction du drone est irréprochable, chaque composant étant intégré avec une précision impeccable. La nacelle est protégée par un couvercle en plastique qui peut s'avérer légèrement difficile à fixer au début. Le corps du drone est équipé de nombreux capteurs et objectifs pour la détection des obstacles, ainsi que de LED clignotantes pour indiquer sa position et d'un système d'éclairage interne, facilitant les atterrissages nocturnes.

Drone Avis test complet

Le compartiment de la batterie se trouve à l'arrière du drone, et juste en dessous, on trouve l'emplacement pour la carte microSD ainsi que le port USB-C, utilisé pour la charge et le transfert de fichiers. Il est important de noter que DJI ne fournit aucune certification IP pour le Air 3, donc son utilisation sous la pluie doit être abordée avec prudence. Cependant, il n'y a pas lieu de s'inquiéter excessivement : tout au long de ce test, le Air 3 a été exposé à des averses imprévues sans rencontrer de problèmes.

LA RADIOCOMMANDE DJI RC 2

Elle s'inspire de la première version de la DJI RC, lancée avec le DJI Mini 3 Pro en 2022. Le concept reste identique : une radiocommande tout-en-un dotée d'un écran tactile lumineux. L'idée derrière un tel accessoire est double : offrir une autonomie impressionnante et permettre de piloter le drone sans avoir à utiliser son smartphone.

Cette nouvelle version présente cependant quelques différences : elle est équipée d'antennes externes orientables, de deux molettes supplémentaires et du nouveau protocole de transmission DJI O4. La prise en main est très confortable, et l'autonomie de 4 heures est un atout majeur. L'écran a une luminosité de 700 nits, qui est généralement suffisante, bien que parfois un peu juste en plein soleil. Enfin, les joysticks détachables contribuent à rendre la radiocommande aussi compacte que possible pour le transport.

La seconde télécommande est incluse dans le pack Fly More, proposé à un coût supplémentaire de 349 €. Ce pack inclut également deux batteries supplémentaires et un dock de charge pouvant accueillir jusqu'à trois batteries simultanément. L'écran de la télécommande RC2 affiche une luminosité maximale de 700 cd/m², ce qui peut être légèrement insuffisant en plein soleil pour une évaluation précise des couleurs et de la composition de l'image. Cependant, cette luminosité reste suffisante pour piloter le drone dans de bonnes conditions.

La vidéo transmise par le DJI Air 3 est en 720p à 60 images par seconde, et peut être utilisée pour des diffusions en direct grâce au protocole TRMP. La télécommande RC2 intègre un espace de stockage de 32 Go, dont environ 10 Go sont utilisés par le système d'exploitation et l'application DJI Fly. Il y a également un emplacement pour carte microSD pour ceux qui souhaitent enregistrer la vidéo de contrôle reçue du drone ou télécharger les photos et vidéos directement sur la télécommande.

Il faut compter environ 25 secondes pour que la télécommande RC2 s'allume et lance l'application DJI Fly. Si le drone a déjà capté suffisamment de satellites pour son signal GPS, il est prêt à décoller immédiatement. En ajoutant le temps nécessaire pour sortir le drone d'un sac de transport, retirer le couvercle de protection de la nacelle, déplier ses bras et le placer dans un endroit adéquat pour le décollage, le temps total avant de pouvoir commencer à voler est d'au moins une minute.

Il faut parfois patienter 20 à 30 secondes supplémentaires pour que le GPS établisse un nombre suffisant de connexions et que le drone enregistre avec précision les coordonnées de son point de départ. Ainsi, il faut compter environ 1 minute et 30 secondes avant de pouvoir lancer le DJI Air 3 avec la certitude qu'il sera capable de revenir automatiquement à son point de départ.

Drone Avis test complet

Drone Avis test complet

Les deux objectifs du Dji Air 3

Le DJI Air 3 se dote donc de deux objectifs : un grand-angle équivalent à 24 mm (f/1,7) et un téléobjectif équivalent à 70 mm (f/2,8), repris respectivement des DJI Mini 3 Pro et Mavic 3 Pro. Bien que le grand-angle de 24 mm du DJI Air 3 offre un champ de vision légèrement plus étroit que le 22 mm du Air 2S, il bénéficie d'une plus grande ouverture (f/1,7 contre f/2,8), ce qui permet une entrée de lumière supérieure et favorise ainsi une obturation plus rapide pour des images plus nettes. L'ajout d'une focale équivalente à 70 mm, inspirée du Mavic 3 Pro, est très avantageux à plusieurs niveaux. Ce téléobjectif permet de filmer de plus près sans avoir besoin de rapprocher le drone du sujet, offrant ainsi une grande flexibilité pour de nombreuses situations de prise de vue.

L'utilisation de cette focale permet d'éviter que le drone ne doive parcourir de longues distances supplémentaires, un avantage majeur lorsque la qualité de la transmission radio est limitée, que l'autonomie de la batterie commence à baisser, ou lorsqu'on approche d'une zone où le vol n'est pas souhaitable ou autorisé. Filmer à distance est également un atout pour ne pas perturber les animaux sauvages. Par exemple, le mouton irlandais est nettement moins dérangé par une prise de vue à 70 mm. De plus, cette focale offre un effet de compression du champ intéressant, ainsi qu'un effet parallaxe captivant en vidéo, surtout lorsque le drone effectue un mouvement circulaire autour d'un sujet, entraînant un arrière-plan qui semble se déplacer plus rapidement.

https://youtu.be/xi85DAbv5oU?si=_2kC3-L7HYExNAHp

Le DJI Air 3 marque une première dans la série Air de DJI en intégrant un second objectif, ce qui représente un véritable atout pour la créativité. Cependant, il n'est pas possible d'utiliser les deux objectifs simultanément : il faut choisir entre l'un ou l'autre avant de commencer à filmer. Pour passer d'un objectif à l'autre, il est nécessaire d'interrompre l'enregistrement vidéo.

Deux capteurs similaires

C'est une excellente nouvelle : le même capteur est utilisé pour les deux objectifs de 24 et 70 mm, assurant ainsi une homogénéité colorimétrique parfaite entre les deux focales, que ce soit en photo ou en vidéo. Ce capteur est le même que celui équipant le DJI Mavic 3 Pro (70 mm) et le DJI Mini 3 Pro. Il s'agit d'un capteur CMOS au format 1/1,3 pouces, avec un ratio 4/3 et une définition de 48 MP. Bien qu'il soit plus petit que celui du DJI Air 2S (1 pouce), il est technologiquement plus avancé, étant donné qu'il est empilé, et utilise la technique du pixel binning, qui combine plusieurs photosites pour créer un seul pixel, augmentant ainsi sa plage dynamique.
Cette approche améliore à la fois la sensibilité et la plage dynamique du capteur, tout en offrant des options de zoom numérique particulièrement avantageuses. Nous y reviendrons en détail, mais il faut souligner que les performances de ce capteur, malgré sa taille réduite, sont tout simplement impressionnantes.

Le bruit du Dji Air 3

Un drone, de par sa nature, est généralement bruyant, évoquant un essaim d'abeilles, et l'Air 3 ne déroge pas à cette règle avec un niveau sonore de 81 dB. Cependant, en respectant la réglementation qui impose de maintenir une distance de 50 mètres avec le public, il est peu probable que l'Air 3 cause des désagréments sonores aux personnes alentour. En ce qui concerne les animaux, la réaction varie grandement selon l'espèce. Certains restent indifférents tandis que d'autres peuvent s'enfuir, surtout lorsqu'on utilise l'objectif de 24 mm. Cependant, lors de mes tests avec le téléobjectif de 70 mm, je n'ai jamais constaté que des animaux soient effrayés ou perturbés.

Une autre source de bruit sur le DJI Air 3 est son ventilateur interne, qui se déclenche rapidement et produit un bruit de 50 dB à une distance de 50 cm. Pour éviter cette nuisance sonore, il est préférable de retirer la carte mémoire du drone pour en transférer les données, plutôt que d'allumer le drone et de le connecter à un ordinateur.

Une portée de contrôle étendue

Le DJI Air 3 est le premier drone de la marque à intégrer la nouvelle technologie de transmission DJI O4 tri-bande, ce qui augmente sa distance de contrôle maximale de 12 à 20 km. Toutefois, il est important de noter que la législation française limite cette distance à 8 km et exige que le drone reste en vue directe du pilote. Ces distances sont en réalité théoriques, car l'Air 3 n'est pas capable de réaliser un vol aller-retour de 40 km (2×20 km) avec une seule charge de batterie. En pratique, la transmission radio peut rencontrer des difficultés à traverser certains obstacles naturels. J'ai personnellement expérimenté une perte de connexion à seulement 500 mètres à cause d'une petite colline interférant avec la transmission. C'est pourquoi il est essentiel de configurer le drone pour qu'il retourne automatiquement à son point de départ en cas de perte de signal, ce qu'il a effectivement fait. Lorsque le chemin entre la télécommande RC2 et l'Air 3 était dégagé, j'ai pu le piloter sans problème jusqu'à 3 km (merci à ma bonne vue), tout en recevant un flux vidéo HD 60p fluide et sans interruption. Une performance vraiment impressionnante.

Performance en termes de vitesse et de résilience face au vent

Le DJI Air 3 est équipé de trois modes de vol différents : Cinéma, Normal et Sport. En mode Cinéma, les mouvements du drone sont lents et fluides, avec une vitesse horizontale maximale d'environ 20 km/h. En mode Normal, le drone se montre plus réactif et peut atteindre une vitesse de 42 km/h. En mode Sport, il peut aller jusqu'à 70 km/h. Cependant, il est important de noter qu'en mode Sport, la fonction d'évitement automatique des obstacles est désactivée.

Le DJI Air 3 est équipé de trois modes de vol différents : Cinéma, Normal et Sport. En mode Cinéma, les mouvements du drone sont lents et fluides, avec une vitesse horizontale maximale d'environ 20 km/h. En mode Normal, le drone se montre plus réactif et peut atteindre une vitesse de 42 km/h. En mode Sport, il peut aller jusqu'à 70 km/h. Cependant, il est important de noter qu'en mode Sport, la fonction d'évitement automatique des obstacles est désactivée.

Ces caractéristiques de performance sont semblables à celles du DJI Air 2S, à l'exception de la résistance au vent qui a été augmentée de 36 km/h à 42 km/h, probablement grâce au poids légèrement supérieur du Air 3. Ce drone est particulièrement réactif et répond instantanément aux commandes. La douceur et la précision des joysticks de la télécommande méritent d'être soulignées.

Technologie de contournement d'obstacles

Le Air 3 est le premier drone de la série Air à intégrer la technologie APAS 5.0 pour le contournement d'obstacles, une fonctionnalité auparavant exclusive aux modèles Mavic 3. Outre la détection d'obstacles à l'avant, à l'arrière, au-dessus et en dessous, comme sur le DJI Air 2S, le DJI Air 3 est également capable de détecter les obstacles sur ses côtés et ce, jusqu'à une distance de 30 mètres. Lorsqu'il s'approche d'un obstacle, la télécommande réagit instantanément en affichant une indication lumineuse orange ou rouge selon la proximité de l'obstacle. Le drone ajuste alors automatiquement sa vitesse en vol libre ou modifie sa trajectoire en mode de suivi, selon le cas.

La nacelle du Dji Air 3

Par rapport au DJI Air 2S, la nacelle du Air 3 a subi d'importantes évolutions. Plus volumineuse avec ses deux objectifs, elle offre une plus grande amplitude d'inclinaison : en plus de pouvoir filmer à 90° vers le bas, elle peut également filmer jusqu'à 60° vers le haut, ce qui est idéal pour les prises de vue en contre-plongée. La stabilisation de la nacelle est efficace, et le poids de 720 grammes du DJI Air 3 contribue significativement à sa stabilité, même en cas de vents forts. Durant un mois de test, je n'ai jamais rencontré de problèmes de stabilisation en filmant, malgré plusieurs alertes de " vent fort " affichées sur l'écran de la télécommande. Cependant, il peut arriver que la nacelle du drone nécessite un recalibrage et se désajuste légèrement. Ce processus de recalibrage peut être réalisé facilement à l'aide de l'application et ne prend qu'environ une minute.

Tracking et Fonctionnalités Automatiques

L'application DJI Fly propose diverses fonctions d'assistance en vol, destinées à aider l'utilisateur à cadrer correctement ou à garder le sujet en vue. En sélectionnant sur l'écran la zone où se trouve le sujet, on active facilement les fonctions Focus, Tracking et POI. La fonction Focus maintient le sujet au centre de l'image, indépendamment des mouvements du drone, et peut être utilisée sans enregistrer simultanément. Ce mode est donc particulièrement pratique pour ajuster le cadrage avant de prendre une photo. Le mode Tracking, quant à lui, permet de suivre un sujet en mouvement, en se positionnant derrière, devant, à gauche ou à droite du sujet, offrant ainsi une grande flexibilité pour des prises de vue dynamiques.

Le système de suivi fonctionne efficacement, à condition de filmer à une distance raisonnablement proche. Si le sujet est trop éloigné, il y a un risque de le perdre de vue. Le mode Point of Interest (POI) permet au drone de voler en cercle autour du sujet à une vitesse définie par l'utilisateur, offrant ainsi des prises de vue dynamiques et intéressantes.

Le mode Point of Interest (POI) permet au drone de tourner automatiquement autour du sujet sélectionné, à une vitesse que l'utilisateur peut régler selon ses besoins (utilisation d'un objectif de 24 mm, enregistrement en 4K à 60 images par seconde, mode D-LOG M)

Le mode MasterShots du DJI Air 3 réalise automatiquement plusieurs mouvements de vol chorégraphiés autour du sujet. Il incombe ensuite à l'utilisateur d'éditer la vidéo obtenue avec un logiciel de montage externe pour sélectionner les séquences souhaitées. Par ailleurs, il est possible de définir des waypoints (points de passage) à l'aide de la télécommande, permettant ainsi de faire suivre automatiquement un itinéraire prédéfini au DJI Air 3. Cette fonctionnalité est particulièrement utile pour filmer un même sujet dans différentes conditions d'éclairage au fil de la journée ou des saisons. Elle peut également être utilisée pour créer des vidéos en hyperlapse, offrant ainsi de vastes possibilités créatives.

Une augmentation significative du temps de vol

L'autonomie du DJI Air 3 représente une nette amélioration par rapport à celle du Air 2S, avec un temps de vol maximal de 46 minutes, contre 31 minutes précédemment, ce qui constitue une hausse de plus de 50 %. Toutefois, il est important de nuancer ces chiffres. En effet, DJI calcule l'autonomie de ses drones en mouvement linéaire à vitesse moyenne, au niveau de la mer, dans des conditions sans vent, avec le système de détection d'obstacles désactivé, et tout en enregistrant en 1080p à 24 images par seconde. En mode stationnaire, et toujours dans des conditions sans vent, l'autonomie maximale est de 42 minutes.

Pendant le mois de test du Air 3, j'ai constaté une autonomie maximale d'environ 30 minutes. Ces tests ont été effectués dans des conditions souvent difficiles avec du vent, notamment en bord de mer. La majorité du temps, le drone a été piloté en mode Normal et utilisé pour filmer en 4K à 60 images par seconde, ce qui sollicite fortement le processeur. En vol stationnaire, l'autonomie réelle observée a été de 40 minutes.

La vidéo du Dji Air 3

Le DJI Air 3 est capable de filmer en format 16/9 en résolution 1080p ou 4K, avec plusieurs options de cadence d'images : 24, 25, 30, 48, 50 ou 60 images par seconde. Il offre également des capacités de ralenti en 1080p à 120 images par seconde et en 4K à 100 images par seconde. Pour l'enregistrement, deux codecs sont disponibles : AVC et HEVC. Le drone détermine lui-même le débit de données, qui varie entre 37 et 150 Mbps en fonction de la résolution, de la cadence et du codec sélectionnés par l'utilisateur.

Le DJI Air 3 introduit un mode vertical, idéal pour créer des vidéos en 1080p ou 2,7 K destinées à des plateformes telles qu'Instagram ou TikTok. Contrairement aux drones d'entrée de gamme du fabricant, le DJI Air 3 offre la possibilité d'enregistrer non seulement en mode 8 bits standard, mais aussi en mode 10 bits D-LOG M. Ce dernier mode permet de produire des vidéos avec davantage d'informations dans les zones de basses et hautes lumières, offrant ainsi plus de flexibilité en post-traitement. Pour exploiter pleinement ce mode, il est nécessaire de procéder à un post-traitement sur ordinateur, tablette ou smartphone, en appliquant un filtre. Ce filtre peut être téléchargé sous forme de fichier LUT (Look Up Table) depuis le site de DJI. Il est important de veiller à sélectionner la LUT spécifique au Air 3, et non celle d'un autre modèle de drone.

Plusieurs applications sont disponibles pour appliquer ce filtre correctif, telles que VideoLUT ou LumaFusion, ainsi que tous les logiciels de montage vidéo courants (Adobe Premiere, DaVinci Resolve, Final Cut Pro, etc.). Un simple clic suffit pour obtenir une image encore plus riche, offrant des possibilités étendues de réglages colorimétriques précis. À noter que DJI recommande l'utilisation de son application mobile Light Cut, qui permet de réaliser des montages automatiques assistés par intelligence artificielle (IA).

Au cours de mon voyage, j'ai été rapidement convaincu par les avantages du mode D-LOG M et ai choisi de filmer presque exclusivement dans ce mode, en 4K à 60 images par seconde. La haute fréquence d'image apporte une définition étonnante, particulièrement perceptible à basse altitude où le paysage défile rapidement. En comparaison avec les DJI Air 2S et Mini 3 Pro, le DJI Air 3 produit des vidéos dont les zones sombres restent détaillées et claires, offrant ainsi un potentiel de revalorisation considérable en post-production. De même, les zones potentiellement surexposées (comme l'écume de l'eau ou un ciel clair) regorgent de détails qui peuvent être facilement récupérés. La plage dynamique des deux capteurs est remarquablement excellente !

La photo du dji Air 3

La qualité des photos prises avec le DJI Air 3 est une autre révélation surprenante. Bien que les capteurs soient relativement petits (1/1,3 pouce), ils offrent une dynamique remarquable et les deux objectifs fournissent une définition notable. Pour apprécier pleinement ces capacités, il est essentiel d'abandonner le mode JPEG, qui ne rend pas justice aux performances du capteur, limite les nuances de couleurs et donne aux photos des contours trop durs et contrastés. En photographiant en format RAW (12 ou 48 MP) puis en convertissant l'image en JPEG via un logiciel comme Lightroom, les clichés révèlent une quantité de détails surprenante, surtout dans les zones surexposées et sous-exposées, surpassant même les résultats en vidéo D-LOG M.

Les nuances subtiles des couleurs et les fines variations de tons capturées par le DJI Air 3 sont vraiment impressionnantes. Il est vrai que l'on peut parfois observer quelques aberrations chromatiques sur les éléments très contrastés et lumineux, surtout en effectuant un zoom extrême, mais ces petites imperfections peuvent être facilement corrigées avec un simple clic dans n'importe quel logiciel de conversion RAW-JPEG, tel que Lightroom ou Photomator. Ces logiciels offrent des outils efficaces pour ajuster et améliorer les images, permettant ainsi d'exploiter pleinement le potentiel photographique du drone.

Drone Avis test complet

Rapidement, j'ai adopté la pratique de prendre des photos uniquement en format RAW à 48 mégapixels, pour ensuite, après retouche, générer des images de 24 mégapixels pour économiser de l'espace de stockage. Cette résolution correspond à celle de mon appareil photo reflex Canon. À ma grande surprise, les fichiers JPEG issus de ces retouches sont plus volumineux que ceux produits par mon reflex, ce qui indique que les images capturées par le drone sont particulièrement riches en détails.

Les réglages photos

Le DJI Air 3 offre deux modes de prise de vue : automatique et pro. En mode automatique, le drone ajuste lui-même l'exposition de l'image, laissant à l'utilisateur la possibilité de modifier l'exposition par incréments de 1/3 d'EV (de -3 à +3 EV). Il est également possible d'afficher un histogramme d'exposition et des alertes de surexposition sur l'image, mais la plupart du temps, les photos sont bien exposées et les petits problèmes d'exposition peuvent être rapidement corrigés à partir des fichiers RAW (en utilisant une application tierce).

En mode manuel, l'utilisateur a le contrôle sur la sensibilité ISO et la vitesse d'obturation (de 1/8000 à 8 secondes), ainsi que sur l'exposition, toujours réglable par tiers d'EV. Cependant, en l'absence de diaphragme mécanique, l'ouverture des deux objectifs est fixe. Pour obtenir des vitesses d'obturation plus lentes en vidéo, afin d'imiter l'effet " cinéma ", il est nécessaire d'utiliser les filtres ND optionnels du Air 3.

Options de panorama et de bracketing d'exposition

Les modes Panorama et Sphère du drone permettent de créer des images de très haute résolution, allant jusqu'à 70 mégapixels, en assemblant automatiquement plusieurs photos. Pour conserver un maximum de détails, il est recommandé de réaliser ces prises de vue en format RAW, puis de laisser le drone assembler l'image finale. La capture de toutes les images nécessaires pour ces modes peut prendre jusqu'à une minute, voire plus, en fonction du mode de panorama sélectionné (panorama standard, sphère, vertical, etc.).

Le mode AEB (Automatic Exposure Bracketing) est particulièrement utile pour les photographes amateurs. Il permet de prendre automatiquement plusieurs clichés avec des expositions différentes, qui peuvent ensuite être fusionnés pour obtenir une image avec une plage dynamique étendue. Cette fonction est idéale dans des conditions d'éclairage difficiles, telles que les couchers de soleil ou les prises en contre-jour. En utilisant le mode 12 MP, vous pouvez choisir de prendre entre 3 et 5 photos successives. En revanche, en mode 48 MP, le DJI Air 3 se limite à 3 photos avec des écarts d'exposition de 0,7 EV.

Pour tirer pleinement parti de la fonction de bracketing d'exposition automatique (AEB), il est nécessaire d'utiliser un logiciel de post-traitement capable de fusionner les différentes prises. Adobe Lightroom est un exemple de logiciel adapté à cette tâche. En outre, le DJI Air 3 offre la possibilité de réaliser des photographies à intervalles réguliers (2, 3, 5, 7, 10, 15, 20, 30, 60 secondes), ce qui est idéal pour créer des vidéos en hyperlapse, où les images capturées sur une période prolongée sont assemblées pour produire une séquence vidéo accélérée.

Le stockage

Le DJI Air 3 est équipé d'une mémoire interne de 8 Go et d'un slot pour une carte microSD pouvant accueillir jusqu'à 256 Go. L'enregistrement en 4K à 60 images par seconde nécessite entre 750 Mo et 1,1 Go par minute. Ainsi, une carte de 256 Go peut stocker jusqu'à environ 4 heures de vidéos en UHD. En passant au mode 4K à 30 images par seconde ou 1080p à 60 images par seconde, la capacité de stockage pour la même carte augmente à environ 8 heures, et elle double encore en 1080p à 30 images par seconde. Pour les photos, chaque image RAW de 48 MP pèse environ 100 Mo. Cela signifie que, bien que le stockage interne soit pratique en cas d'oubli de la carte microSD, il n'est pas suffisamment vaste pour un usage intensif. Durant le mois de test du DJI Air 3, j'ai utilisé plus de 210 Go pour environ mille photos RAW et des vidéos en 4K à 60 images par seconde, en utilisant le drone quotidiennement.

Le pack Fly More combo est idéal

Le Pack Fly More du DJI Air 3 inclut une sacoche de transport pratique, munie d'une bandoulière et fabriquée en nylon résistant. Cette sacoche est conçue pour accueillir confortablement le drone DJI Air 3, la télécommande RC2 et le socle de chargement pour trois batteries, chacun bénéficiant de son propre compartiment dédié. À l'intérieur de la sacoche, une petite poche frontale est prévue pour ranger des accessoires supplémentaires, comme un smartphone. La doublure intérieure du rabat dispose également d'une poche transparente, parfaite pour ranger les hélices de rechange fournies avec le drone, ainsi que quelques cartes microSD. Ce pack est donc idéal pour transporter et protéger le drone et ses accessoires en toute sécurité.

La station de recharge des batteries pour le DJI Air 3 est fournie sans chargeur, ce qui signifie que l'utilisateur doit se procurer un chargeur séparément. Pour une efficacité optimale, il est recommandé d'opter pour un chargeur capable de fournir une puissance de 100 W, car cela réduit le temps de charge de chaque batterie à seulement une heure. La station de recharge fonctionne de manière intelligente, en rechargeant d'abord la batterie la plus déchargée, puis les suivantes.

Pendant un mois de voyage, j'ai constaté qu'il était souvent possible de se passer d'une seconde batterie, notamment en profitant de périodes de conduite pour recharger le drone. Toutefois, si les conditions météorologiques avaient été plus clémentes - avec seulement deux couchers de soleil visibles en un mois - il est certain que disposer d'une ou deux batteries supplémentaires aurait été très pratique.

D'autres drones alternatifs

En conclusion Dji Air 3

Le DJI Air 3 apporte des améliorations significatives par rapport à son prédécesseur, le Air 2S. L'innovation la plus notable est l'introduction d'un téléobjectif de 70 mm, directement emprunté du Mavic 3 Pro, offrant une polyvalence accrue au drone. D'un point de vue artistique, cette focale crée un effet de compression de la profondeur de champ et un effet parallaxe captivant lors de la rotation autour d'un sujet. Sur le plan pratique, le DJI Air 3 nécessite de parcourir moins de distance pour capturer des sujets éloignés, tout en restant discret pour filmer ou photographier des animaux.

La qualité d'image est exceptionnelle, grâce à des objectifs de haute qualité couplés à un petit capteur 1/1,3 pouce étonnamment performant, offrant une dynamique d'image remarquable, surpassant même certains appareils photo semi-professionnels. Pour exploiter pleinement ces capacités, il est recommandé de photographier en RAW et de filmer en D-LOG M, avec un post-traitement nécessaire mais aisément réalisable sur tablette, smartphone ou ordinateur. Le DJI Air 3 est facile à piloter, offre une excellente résistance au vent et son nouveau système de détection d'obstacles omnidirectionnel renforce la sécurité de chaque vol. De plus, son autonomie améliorée est comparable à celle du Mavic 3 Pro, faisant du DJI Air 3 un concurrent sérieux au sein de sa catégorie.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Dronologue 1769 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines