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Les joueuses nées en 2009 domineront-elles la WTA dans quelques années ?

Publié le 18 janvier 2024 par Francky

joueuses nées 2009 domineront-elles dans quelques annéesFace au vieillissement de son contingent (dix neuf trentenaires dans le top 100 plus onze autres en passe de le devenir d'après le classement arrêté au 15 janvier) et devant les difficultés rencontrées par celles qui peinent à confirmer les espoirs placés en elles, la WTA pourrait bien, dans les quatre à cinq ans qui viennent, accomplir une mutation de grande envergure grâce à des adolescentes ambitieuses, bientôt prêtes à accomplir la difficile transition du circuit Juniors vers le milieu professionnel. Dans ce foisonnement de jeunes talents au fort potentiel, ce sont bien les joueuses nées en 2009 qui pourraient tirer leur épingle du jeu en devenant performantes en WTA avant 2030 et ainsi talonner rapidement celles qui sont nées en 2007 et 2008.Souvenez-vous, du temps, pas si lointain, où elles étaient des Juniors pleines de promesses, ces joueuses qui ont aujourd'hui passé le cap des vingt ans n'ont toujours pas inscrit leur nom au palmarès des tournois les plus prestigieux. Prenez Emma Navarro par exemple : numéro trois mondiale junior en 2019, l'année où elle fait finale à Roland-Garros et demi-finale à Wimbledon, elle attend 2024 pour gagner son premier tournoi WTA. Anastasia Potapova avait tout pour atteindre les sommets elle aussi : numéro une mondiale junior en 2016, lauréate de Wimbledon la même année, elle ne compte que deux WTA 250 à son palmarès depuis. Et que dire de Marta Kostyuk ? Numéro deux mondiale junior en 2017, l'année où elle s'empare de la couronne à l'Open d'Australie, elle ne remporte son premier tournoi WTA que six ans plus tard, n'a pas fait mieux qu'un huitième de finales en Grand Chelem et éprouve toutes les peines du monde aujourd'hui pour aligner trois victoires de suite. Des exemples comme ceux-ci ne manquent pas. C'est pour montrer à quel point nous, observateurs attentifs de la vie sportive en général et du tennis en particulier, n'avons pas été gâté par les dernières générations qui sont passées, notamment les 2000 à 2005, à quelques rares exceptions bien sûr, dont fait partie Iga Swiatek. La donne pourrait bien changer grâce aux joueuses évoluant actuellement sur le circuit ITF Juniors, en particulier celles qui ont entre quatorze et seize ans. Actuellement, beaucoup s'accordent à dire que les 2007 ont un contingent qui pourrait assez rapidement prendre ses marques sur le circuit WTA. Ils n'ont peut-être pas tort, d'ailleurs, ça a déjà commencé l'année dernière avec la percée spectaculaire de Mirra Andreeva qui va devoir maintenant confirmer en 2024 tout son potentiel alors qu'elle se heurte à cette règle stupide l'obligeant à ne pas jouer plus de douze tournois sur un an (WTA et Grand Chelem inclus) tant qu'elle est âgée de seize ans. L'engouement sur les joueuses nées en 2007 est compréhensible. Avec une joueuse comme Alina Korneeva, actuelle numéro une mondiale junior, qui commence déjà à occuper l'espace (lauréate de l'Open d'Australie et de Roland-Garros, huitième de finaliste à Hong-Kong pour ses débuts en WTA, virtuelle 140e mondiale après avoir atteint le deuxième tour du Majeur australien très récemment alors qu'elle sortait des qualifications), nous tenons déjà, avec Mirra Andreeva et Brenda Fruhvirtova, un petit groupe de talents qu'il va falloir prendre très au sérieux. En revanche, là où un certain devoir de réserve s'impose vient du fait que plusieurs joueuses nées la même année (2007 donc) n'ont pas pris en marche le train tracté par la locomotive Andreeva. La slovaque Reneta Jamrichova par exemple, parmi les grandes favorites de l'Open d'Australie Juniors qui doit démarrer le 20 janvier, n'a toujours pas débuté sur le circuit WTA et ne compte aucun titre professionnel à son palmarès, de même que la tchèque Tereza Valentova, dont on ne cesse pourtant de broder des louanges. Dans des profils à peu près similaires, on peut aussi citer la britannique Mingge Xu et la serbe Teodora Kostovic, cette dernière n'ayant toujours pas le moins match à son actif chez les pros. il ne reste donc guère que l'américaine Iva Jovic pour sortir du lot et encore. La jeune californienne de seize ans, certes victorieuse de son premier titre ITF professionnel en 2023, n'a toujours pas débuté en WTA à cause d'un classement trop éloigné des standards. On a donc ici cerné le problème de cette classe des 2007 : du talent, il y en a, personne ne le contestera mais, à des degrés divers, si bien que tout le monde n'a pas été logé à la même enseigne. Mirra Andreeva aurait très bien pu créer sans le vouloir un appel d'air qui aurait permis à d'autres joueuses de son âge de s'y engouffrer. Force est de constater que cela n'a pas été le cas.
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Si rien n'est encore établi avec certitude pour le contingent des 2007, s'intéresser à celui des 2008 peut présenter un degré d'excitation car, nous avons ici deux grandes écoles de tennis qui s'affrontent : l'Asie/Océanie d'un côté et l'Europe Centrale de l'autre avec les tchèques en tête de train. Attention, terrain glissant étant donné que nous allons maintenant évoquer des joueuses de quinze ans que nous n'avons pas encore vu sur le grand circuit mais, qui se sont néanmoins déjà suffisamment distinguées chez les Juniors en montrant un potentiel pouvant les amener vers de plus grands horizons d'ici cinq ans. Commencer par parler des tchèques semble on ne peut plus logique. Les faits sont là : décennie après décennie, il y a toujours eu des tchèques performantes à chaque génération et ce n'est pas maintenant que les choses vont changer en raison du vivier exceptionnel dont dispose ce pays. Ainsi, chez les quinze ans, elles sont deux à se détacher, il s'agit de Laura Samsonova et Alena Kovackova. Souvent partenaires dans les compétions par équipes, elles ont brillé également en individuel en enregistrant quelques succès retentissants. La première a pris l'ascendant en 2023 en remportant le tournoi de Mérida, une des sept épreuves J500 parmi les plus importantes du monde sur le circuit des dix-huit ans et moins, tandis que la seconde, déjà prodigieuse quand elle avait treize puis, quatorze ans, a elle aussi franchi un cap en gagnant deux tournois classés J300 l'année dernière alors qu'elle était restée un temps cantonnée aux compétitions européennes. Des deux, c'est peut-être Laura Samsonova qui pourrait prendre du galon dans un futur proche au vu de ses dernières performances en Grand Chelem : demi-finaliste à l'US Open en septembre dernier. Elle va se présenter dans quelques jours à l'Open d'Australie Juniors avec un statut de favorite clairement affiché. D'autres pays d'Europe ne sont pas en reste. C'est pourquoi nous aurions tort de ne pas citer les joueuses suivantes : Charo Esquiva Banuls pour l'Espagne, dont la progression fut fulgurante après sa victoire surprise au J500 d'Offenbach ; Alisa Oktiabreva, jeune russe déjà à l'œuvre l'an dernier sur le circuit professionnel ITF et demi-finaliste à Roland-Garros Juniors (battue par Alina Korneeva) ; Mika Stojsavljevic, qui surfe sur la nouvelle vague du tennis britannique, avec une bonne pousse derrière assurée par sa compatriote Hannah Klugman, dont nous allons parler plus loin. Dans cette catégorie d'âge, le Japon fait forte impression. Le pays est porté par sa prodige Wakana Sonobe, trente victoires en 2023 dont 19 sur terre battue, deux gros tournois glanés dont celui de Bradenton, une place de 18e mondiale au classement Juniors. Sa progression entre 2021 et l'année dernière a été ultra rapide, d'autant plus qu'elle s'est assez vite adaptée au circuit pro avec deux finales à son actif en W15. De plus, Sonobe a du soutien grâce aux natives de 2006 comme Sara Saito, Ena Koike et Mayu Crossley qui peuvent encore apporter de l'eau au moulin. Enfin, pour compléter cette future génération dorée, on peut aussi compter sur Emerson Jones. Membre du top 10 après un succès remarquable en 2023 à Osaka (J500) et bientôt plus haut alors qu'elle vient juste de triompher à Traralgon (J300), elle se positionne en pôle (ou en tout cas très près) pour l'Open d'Australie Juniors. Surtout, à la différence de la majorité des autres joueuses de son âge, elle s'est déjà essayée à la WTA, sans succès pour l'instant, à Hobart en 2023 et à Canberra cette année. Elle a aussi tenté sa chance il y a quelques jours aux qualifications de l'Open d'Australie, dont elle était invitée, battue au premier tour contre sa compatriote Priscilla Hon, non sans effort. Les 2008 attisent la curiosité, on le voit bien. Cela est dû au fait qu'il y a une multitude de joueuses à surveiller, certaines étant sans doute susceptibles de faire leurs débuts en WTA peut-être plus tôt que prévu.
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Il nous reste enfin à voir les 2009. Et là, nous entrons vraiment dans le vif du sujet car, voici ce qui pourrait se passer : nous avons dans cette catégorie d'âge des joueuses déjà tellement précoces qu'elles pourraient devenir très dangereuses avant 2030 et du coup, mettre la pression sur les 2007 et les 2008. À partir des observations faites au fil des mois, principalement sur 2023, j'en vois dix (parmi tant d'autres) qui vont sans doute se faire un nom sur le circuit WTA d'ici quatre à cinq ans grand maximum. Hannah Klugman est la première, cela semble évident. Avec l'Orange Bowl en poche, et bien qu'un titre majeur en Juniors va demeurer sa priorité cette année, la britannique de quatorze ans a déjà prouvé sa valeur chez les professionnelles en atteignant les quarts de finales à Nottingham (W25), Glasgow (W60) et Shrewsbury (W100). C'est lors de ce tournoi qu'elle était parvenue à prendre un set à la française Océane Dodin. Vous avez dit prometteur ? Le Japon nourrit des ambitions avec Hikari Yamamoto. Déjà top 70 au classement juniors, lauréate de cinq titres dont un J200 à Nagoya, finaliste des championnats d'Asie 2023 à Nonthaburi (J300), la nippone va tenter d'accéder au tableau principal de l'Open d'Australie Juniors en passant par les qualifications. Les choses pourraient aller très vite si elle confirmait ses excellents résultats en 2024. Dans cette effervescence, une française a aussi trouvé la voie du succès. Ksenia Efremova est déjà dans le top 100 mais, là n'est pas le plus important. En gagnant en décembre dernier son premier tournoi professionnel, à Monastir (W15), elle a marqué officiellement ses premiers points WTA. Bien qu'elle soit maintenant tournée vers l'Open d'Australie Juniors, pour lequel elle a reçu une invitation dans le tableau principal, on peut d'ores et déjà présager que l'adolescente née en Russie pourrait ne pas trop s'attarder sur le circuit des jeunes et passer pleinement à l'étape supérieure soit l'année prochaine ou en 2026. Ne soyez donc pas surpris si la fédération française de tennis décidait de lui attribuer une wildcard à Roland-Garros ou dans toute autre tournoi pro joué dans notre pays. On a vraiment de belles surprises chez les quatorze ans. Parmi celles qui sont en train d'émerger, citons l'italienne Angelica Sara (photo d'en-tête), déjà victorieuse de quatre titres dont trois l'année dernière (notamment le J200 de Tainan), l'allemande Tamina Kochta, six trophées dans la vitrine dont un début janvier à Arlon (J60) en Belgique. On l'a vu aussi disputer en 2023 les Masters Européens Juniors, une ligne qui donne tout de suite de l'allure à un CV. Ajoutons la serbe Luna Vujovic, qui s'est mise à déchaîner les passions sur le vieux continent après son superbe titre de championne d'Europe des U14 en juillet dernier et la russe Polina Berezina, victorieuse de ses deux premiers titres ITF Juniors l'année passée et qui s'est permise d'atteindre les quarts de finales à New Delhi (J200) pour commencer la nouvelle année. La liste ne serait pas complète sans quelques américaines. Le terrain est subtilement préparé par l'USTA avec les sœurs jumelles Kristina et Annika Penickova, qu'on ne présente déjà plus. Deux titres juniors pour la première, un pour la seconde, et des débuts très prometteurs chez les pros pour Annika, demi-finaliste à Champaign (W15) en novembre dernier alors que c'était seulement son deuxième tournoi ITF. On n'oubliera pas aussi de regarder du côté de Julieta Pareja qui a débuté très fort 2024 par une finale à San José (J100) et qui a effectué ses débuts au printemps dernier sur le circuit ITF pro. Nous avons donc bel et bien ici des exemples de précocité qui nous mettent sur une piste intéressante selon l'hypothèse évoquée plus haut pour toutes ces joueuses nées en 2009. À moins que les futures mamies du tennis fassent de la résistance en nous la jouant à la Venus Williams, tous les éléments sont désormais en place pour l'émergence d'une nouvelle lignée qui va un jour bousculer les codes de la WTA.
joueuses nées 2009 domineront-elles dans quelques années
En résumé :
Les 2007 :
Alina Korneeva (Russie).Renata Jamrichova (Slovaquie).Tereza Valentova (République Tchèque).Iva Jovic (États-Unis).Mingge Xu (Grande-Bretagne).Teodora Kostovic (Serbie).
Les 2008 :
Laura Samsonova (République Tchèque).Emerson Jones (Australie).Alena Kovackova (République Tchèque).Charo Esquiva Banuls (Espagne).Wakane Sonobe (Japon).Alisa Oktiabreva (Russie).Mika Stojsavljevic (Grande-Bretagne).On n'oublie surtout pas Tyra Caterina Grant (États-Unis), peut-être une future Serena.
Les 2009 :
Hannah Klugman (Grande-Bretagne).Hikari Yamamoto (Japon).Ksenia Efremova (France).Kristina Penickova (États-Unis).Annika Penickova (États-Unis).Angelica Sara (Italie).Tamina Kochta (Allemagne).Luna Vujovic (Serbie).Polina Berezina (Russie).Julieta Pareja (États-Unis).

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