Magazine Sport

Open d'Australie Juniors : Renata Jamrichova gagne son premier tournoi du Grand Chelem

Publié le 27 janvier 2024 par Francky
Open d'Australie Juniors Renata Jamrichova gagne premier tournoi Grand Chelem
La slovaque de seize ans, dont la redoutable patte de gauchère a fait des dégâts dans le tournoi, a fait valoir son rang de tête de série numéro une en remportant avec autorité son premier titre majeur. Ce n'est sans doute que le début d'une belle moisson.
À trois reprises, elle avait tourné autour du pot l'année dernière en atteignant les quarts de finales à l'Open d'Australie, puis les demi-finales à Roland-Garros et à l'US Open. Cette fois-ci, Renata Jamrichova n'a pas laissé la victoire lui échapper. Sous un soleil retrouvé, dans une Rod Laver Arena clairsemée, acquise à la cause de sa joueuse locale, la longiligne slovaque est allée chercher de façon autoritaire son premier titre du Grand Chelem, sans vraiment trembler, hormis une entame de match tâtonnante alors qu'elle se retrouvait rapidement menée 4-1 par une Emerson Jones bien décidée à imposer son rythme en prenant son adversaire à la gorge. Mais, la gauchère ne s'en laissait pas compter. Grâce à un premier service enfin réglé, une remarquable couverture de terrain et un coup droit ravageur dans les diagonales qui mit souvent l'australienne en difficulté, Jamrichova parvenait à prendre l'ascendant en posant son jeu, ce qui eut pour conséquence de détraquer sa rivale, sans doute rattrapée par l'émotion de jouer devant son public et en cruelle manque d'expérience. Jones pouvait pourtant fonder quelques espoirs, elle qui, à quinze ans, sortait d'une année 2023 prolifique au cours de laquelle elle remportait deux tournois J300 et le J500 d'Osaka. Elle s'était mise ensuite dans les meilleures dispositions possibles en gagnant le J300 de Traralgon juste avant l'Open d'Australie.
Mais, il était dit que rien n'arrêterait la slovaque dans sa quête. Décisive dans les moments clefs, plus constante, elle alignait cinq jeux d'affilée pour empocher la première manche 6-4 puis, devenait impitoyable dans le deuxième set en ne laissant que de trop rares opportunités à l'australienne, alors dominée dans tous les compartiments du jeu. En un peu plus d'une heure, l'affaire était pliée 6-4 6-1. La finale, décevante mais, pas ennuyeuse pour autant (on eu ainsi droit à quelques rallyes de fond de court qui donnèrent des sueurs), fut à l'image du parcours de Jamrichova durant toute la semaine, une forme de domination sans partage. L'adolescente ne sentit les vents contraires qu'une fois, en demi-finales, lorsque la japonaise Ena Koike lui prit le second set. Elle laissa alors passer l'orage et remit les pendules à l'heure pour s'offrir sa première finale de Grand Chelem alors qu'elle restait sur deux échecs dans le dernier carré à Wimbledon et Flushing Meadows, comme dit plus haut. Avant cela, le métronome était parfaitement réglé. Même la pépite australienne Maya Joint, une des outsiders du tournoi, ne put pas grand chose en huitièmes de finales pour la contrer. Jamrichova se montrait même intransigeante en quarts de finales en donnant la leçon à Ksenia Efremova, grand espoir du tennis français.
Emerson Jones, quant à elle, n'aura pas démérité. Certes, on aurait aimé la voir se libérer de ses propres peurs pour donner la réplique à la n°3 mondiale, d'autant plus que son parcours pour arriver en finale a été admirable avec notamment une superbe victoire au troisième tour sur la redoutable américaine Tyra Caterina Grant, déjà comparée à Serena Williams, un succès renversant en quarts de finales contre la tête de série n°2 Sara Saito, qui avait commencé le tournoi sur les chapeaux de roue puis, une démonstration en demi-finales face à la bulgare Iva Ivanova qui n'était jamais allée aussi loin dans un tournoi du Grand Chelem. L'explosivité de la petite australienne de poche a fait la différence avant que Reneta Jamrichova ne trouve la faille. Mais, Jones a néanmoins confirmé les attentes et possède à n'en pas douter les atouts pour gagner un Majeur dès cette année. Quant à la slovaque, c'est peut-être le début d'une belle série. 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Francky 1793 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte