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Du mieux pour les baleines

Publié le 21 août 2008 par Jcvie

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Les bonnes nouvelles sont rares alors même si la situation générale des baleines et des dauphins reste préoccupante, comment ne pas se réjouir de l’augmentation des populations de certains cétacés, notamment la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) ou la baleine franche australe (Eubalaena australis)  qui leur vaut un déclassement sur la Liste rouge 2008 de l’UICN vers la Catégorie Préoccupation mineure.

Les passionés de “whale watching” peuvent se réjouir, le spectacle sera encore assuré dans les océans pour quelque temps. Leur nombre reste néanmoins bien inférieur à ce qu’il était avant qu’elles ne soient décimées par la chasse et la situation de certaines populations restent préoccupantes.

C’est un succès évident des programmes de conservation et du moratoire sur la chasse à la baleine décrété en 1986. Ce succès reste fragile car les menaces restent nombreuses et ces bonnes nouvelles risquent d’aiguiser la convoitise des nations baleinières accusant de façon répétée les baleines d’épuiser les stocks de poissons, oubliant que les pratiques de pêche en sont la cause principale. 

Si l’évolution est favorable pour ces deux espèces, près du quart des espèces de cétacés sont considérées comme menacées et la plupart des petits cétacés côtiers et d’eau douce se rapprochent davantage de l’extinction. La situation pourrait s’avérer bien pire du fait que la moitié des espèces (44), sont classées dans la catégorie Données insuffisantes et pourraient très bien être également menacées; des études plus complètes permettront de le préciser. Le plus gros animal de la planète, la baleine bleue (Balaenoptera musculus), le rorqual commun (Balaenoptera physalus) et le rorqual boréal (Balaenoptera borealis) restent toujours classés En danger, dans l’attente de davantage d’éléments prouvant leur amélioration.

Le vaquita (Phocoena sinus), un marsouin du golfe de Californie, au Mexique, sera très probablement le prochain cétacé à s’éteindre. Déjà classé comme En danger critique d’extinction, il est estimé que 15% de sa population en déclin meurt dans des filets maillants chaque année ; il n’en reste que 150 encore vivants à l’état sauvage. Le baiji ou dauphin du Yang Tsé (Lipotes vexillifer) se trouvait déjà dans la catégorie En danger critique d’extinction, peut-être éteint sur la Liste rouge de l’ UICN de l’année dernière ; on craint le même sort pour le vaquita. 

Les cétacés restent menacés dans nombre de régions par les collisions avec des bateaux, l’emmêlement dans des engins de pêche, la détérioration des habitats, le déclin des espèces proies et les perturbations sonores notamment créées par les sonars militaires auxquels on attribue une augmentation des échouages massifs depuis 30 ans. L’impact des changements climatiques qui risquent d’entrainer le déclin des populations de krill dont se nourrissent les grands cétacés de l’Antartique, est aussi à craindre.


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